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Le cardinal Vingt-Trois compare le génocide arménien et la chasse aux chrétiens par DAECH

Commentaires (7)
  1. Cassianus dit :

    La “fécondité mystérieuse” des crimes de DAECH me laisse perplexe. D’une manière générale, je crois que, pour se réjouir d’une persécution, il vaut mieux attendre qu’elle soit déjà passée. Tandis qu’il est encore possible de l’arrêter, c’est sur cet objectif qu’il faut se concentrer.

    Mais c’est un très bon point d’avoir dénoncé la christianophobie du massacre des Arméniens. Par ricochet, c’est un beau coup porté contre l’islomophilie des dirigeants politiques français, qui leur est inspirée par un multi-culturalisme laïciste et anti-chrétien. Une telle déclaration ne va pas faire avancer l’entrée de la Turquie dans l’UE, et ça, c’est très bon. Mais il ne faudrait pas s’imaginer que la peur de favoriser l’expansion de la chrétienté en persécutant les Chrétiens puisse jamais arriver à effleurer l’esprit des théoriciens du totalitarisme islamique. Elle en est aussi éloignée que, pour nous, celle de favoriser l’expansion de l’Islam en combattant DAECH. Pour faire réfléchir ces gens-là, il n’y a qu’un seul argument : l’écrasement militaire.

  2. Thierry dit :

    Merci, Mgr Ving-Trois, pour ces belles paroles, inspirées par la foi;
    Je me sens totalement en accord avec le cardinal-archevêque de Paris dans cette comparaison entre les persécutions des Arméniens il y a un siècle et les persécutions des chrétiens d’Orient par l’Etat islamique. Le parallèle suppose que la gravité est la même et qu’il s’agit d’un véritable génocide culturel et religieux. On peut donc supposer que le carninal Vingt-Trois veut, par cette déclaration, inciter les plus hautes autorités de l’Etat, qui ont commémoré le centenaire du génocide arménien et condamné celui-ci avec fermeté (François Hollande s’est exprimé sans ambiguïté), à faire tout le nécessaire pour sauver les chrétiens d’Orient du massacre et à ne pas se contenter de belles et vaines paroles. Il s’agit bien d’un acte de “purification ethnique” et “d’agression de la foi chrétienne”, il n’y a pas de doute à avoir là-dessus.
    Les propos de Mgr Vingt-Trois sont cependant un peu risqués. Oui, certes, ces événements relus à la lumière de la foi et de l’histoire de l’Eglise, peuvent être interprétés comme un signe de témoignage, celui du martyre, et un signe de propagation de la foi chrétienne, par la dissémination forcée des chrétiens de ces régions. Cette interprétation me met néanmoins mal à l’aise : elle suppose que de tout mal peut toujours sortir quelque “bien” ; mais qu’en penseront les chrétiens d’Orient dont les proches ont été massacrés et torturés ?
    Par ailleurs, cette lecture des événements me paraît beaucoup trop optimiste : je ne crois vraiment pas que ces persécutions profiteront (du moins dans le court terme) à l’Eglise et au christianisme dans ces régions du Proche-Orient et dans les pays musulmans. L’islam est en position de force, le christianisme et le catholicisme sont en position de faiblesse. L’Eglise s’engage même, en Europe, sur une voie de déclin. Le sang versé par tous ces innocents risque de ne pas porter de fruits, s’il est permis d’user d’une métaphore cruelle. Il se peut, et c’est là ce qui est le plus insupportable, qu’ils soient morts pour rien et que le christianisme implanté depuis les origines dans ces régions en disparaisse définitivement. Autant que je sache (l’Espagne et la Sicile mises à part), partout où l’islam a chassé, persécuté et détruit d’autres religions et civilisations, celles-ci ont définitivement disparues : il n’y a pas eu de “revanche” de l’Histoire… L’effet est radical et irréversible.

  3. Pauvre pécheur que je suis dit :

    Par la Volonté de Dieu et l’action de l’Esprit Saint, gardons confiance et espoir en osant dénoncer les crimes de notre humanité + + +

  4. Gilberte dit :

    La disparition des chrétiens d’Afrique du Nord au 7,8e siècle, qui ne s’est pas faite sans mal quoiqu’on en dise ,n’a pas porté de fruits. Il faut sans doute des conditions pour cela: des rescapés qui emmènent au loin le témoignage des chrétiens disparus. Ce fut le cas pour le génocide arménien

  5. Muriel dit :

    Eh bien! pour une fois il dit quelque chose d’intelligent!

  6. France dit :

    Vu la “fécondité mystérieuse” du génocide engagé contre de chrétiens actuellement, est-ce à dire qu’il convient de se croiser les bras devant toute cette barbarie?

  7. Tigran dit :

    Merci de nous donner ce texte dans son intégralité mais il faudrait rectifier la phrase d’introduction. Il ne s’agit pas de la divine liturgie en rite arménien mais du saint sacrifice en rite arménien. L’expression “divine liturgie” est byzantine, or les Arméniens ne sont pas Byzantins. L’expression utilsée par les Arméniens pour désigner la messe n’est pas “divine liturgie” mais “Sourp Badarak”, c’est-à-dire “saint sacrifice”. En matière d’Orient, c’est une lourde erreur de tout ramener à Byzance. Et puisqu’on commémore cette année le génocide de 1915, évitons d’effacer encore une fois l’identité arménienne en la ramenant à ce qu’elle n’est pas. Pour faire échec au génocide de 1915, laissons aux Arméniens leur identité. Merci.