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Remarques d’un canoniste sur “Mitis Iudex Dominus Iesus”

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Ordination de Mgr Balsa
Commentaires (8)
  1. moreau dit :

    Demander aux évêques qui ne savent rien ou pas grand chose de devenir juges c’est évidemment une gageure. Ils s’en remettront à des spécialistes comme pour le reste de leur ministère. Et on verra fleurir tous les casuistes, les psycho machins choses. Les Etats Unis ont connu le divorce catholique, on aura le divorce latino américain revu et corrigé européen et celui à la sauce asiatique et tous les autres qui viendront s’ajouter à la queue leu-leu.
    Au déferlement de réduction à l’état laïc après le concile on va assister à un déferlement de déclarations de nullité. Monsieur le canoniste , je prends le pari !
    C’est exactement le programme de décentralisation prévu par tous les pontes de la TdL, façon argentine comprise !
    C’est aussi une annonce avant le Synode !

    1. onclin dit :

      D’accord avec vous ! Un écran de fumée, un flash aveuglant.

  2. c dit :

    Les divorcés nullement mariés à l’église (car immatures, n’ayant pas la foi à l’époque etc. soit la majorité des mariages catholiques dit-on) pourront se marier à l’église puisqu’avant cela ne comptera plus; et ils pourront communier ! N’est-ce pas le but de la manœuvre?
    Ah, non, je n’ai rien compris! Bon, tant pis.

  3. Jean-Marie Vaas dit :

    Merci pour ces lumineuses réflexions ! Comme je l’ai indiqué dans mon article, Riposte catholique apporterait plus de précisions. Les Motu proprio contiennent des aspects qui méritent une analyse fine et sérieuse. Beaucoup de commentateurs tranchent rapidement et se révèlent surtout comme de faibles connaisseurs du droit canon et des procédures.

  4. Après avoir pris connaissance de vos différents commentaires, je reste persuadé qu’ il n’ y aura pas énormément de nullité de mariage prononcé du fait que la procédure est généralement longue et présente toutes les garanties de sérieux, puisque accompagnée par un ou une avocat ecclésiastique, d’ un official et ensuite renvoi vers une deuxième instance qui reprend le dossier à zéro avant de donner son avis favorable ou défavorable. Il faut savoir qu’ il y a quelques années, peu de dossiers présentés étaient retenus et sur ces derniers, tous ne se terminaient pas par la nullité du mariage. Par ailleurs, il faut également rappeler que, lorsque la nullité d’ un mariage est prononcée, l’ un des époux retrouve l’ accès à la communion et le droit de se remarier à l’ église et l’ autre époux n’ a plus le droit de se remarier à l’ église. Je suppose d’ ailleurs qu’il existe très peu de cas permettant d’ accéder à la nullité du mariage et c’est très bien pour éviter les dérives.

    1. C.B. dit :

      Comme vous, je suis persuadée qu’il n’y aura pas énormément de nullités prononcées, parce que pour que la nullité soit prononcée, il faut que l’un des deux présumés époux le demande, donc reconnaisse qu’il y a eu un engagement à la légère (ce qui peut fragiliser la perspective d’une seconde “préparation au mariage” où là, il faudra bien prendre le taureau par les cornes et s’assurer que cette demande est moins “légère” que la première).
      Certes, la déclaration de nullité sera prononcée par un être humain, qui est faillible.
      Je ne comprends pas votre phrase “lorsque la nullité d’ un mariage est prononcée, l’ un des époux retrouve l’ accès à la communion et le droit de se remarier à l’ église et l’ autre époux n’ a plus le droit de se remarier à l’ église.”: si le mariage est déclaré nul, les deux pseudo-époux sont déliés des liens du mariage, et peuvent tout autant l’un que l’autre se marier après cette déclaration de nullité.

  5. moreau dit :

    Prenez-vous le pari vous le savant canoniste ?

  6. Hervé Soulié dit :

    Je suis moins convaicu que le rédacteur canoniste de cet au demeurant excellent article.
    Aux mains de l’Eglise d’Allemagne, fervent soutien du divorce catholique, la nouvelle procédure simplifiée servira à déclarer la nullité d’innombrables mariages.
    En Afrique, par contre, la rigueur continuera de régner, au moins quelque temps, grâce à des cardinaux et évêques prudents.
    Ailleurs, par exemple en France, la pression se fera de plus en plus forte sur les évêques, surtout dans la procédure “courte”, et ils accèderont à la plupart des demandes qui leur seront faites.