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Mgr Aillet: “que les situations dites irrégulières soient accompagnées avec miséricorde sur un chemin de croissance qui ne saurait pour autant faire l’économie de la conversion”

Commentaires (7)
  1. Bruno ANEL dit :

    Le concile de Trente a redéfini le sacerdoce, comme le note avec justesse Mgr Aillet. Mais aucun concile n’a jamais redéfini le mariage catholique sur des bases purement théologiques. Institué comme sacrement au XIIème siècle, il n’en est pas moins l’héritier du droit romain et coutumier. Bien d’autres contraintes que la théologie pèsent alors en faveur de la fidélité conjugale : alliances entre les familles, successions dynastiques, transmission du patrimoine . Aujourd’hui, le mariage n’a plus comme support social que l’affection mutuelle et l’intérêt de la famille, ce qui n’est pas rien.Jésus nous dit qu’il est un des fondements du projet divin pour l’homme. St Paul y voit le signe de l’union du Christ et de l’Eglise. La Genèse fait de l’homme et de la femme, dans leur complémentarité, l’image la plus parfaite de Dieu: un amour qui donne la vie. Puisque le mariage n’a plus que l’amour venu de Dieu comme fondement,il serait peut-être temps de le définir vraiment comme tel.

  2. Martina dit :

    Quelle chance d’avoir un tel pasteur, un véritable évêque !
    J’envie les habitants de Bayonne, Lescar et Oloron.

  3. Féru dit :

    De toutes façons, ce synode est vidé d’une bonne partie de sa substance puisque notre “bon” pape a promulgué en douce et en rupture avec tous les usages, quelque chose qui est un divorce catholique déguisé.
    Prions pour que les enseignements du Christ triomphent de cette manœuvre.

  4. hermeneias dit :

    Le mariage “chrétien” comme l’a très bien dit récemment J.Paul 2 , a un fondement évangélique donc théologique ET anthropologique si bien qu’il est l’accomplissement , la perfection , et le modèle de tout “mariage” humain .

    J.Paul 2 se situait , lui , dans la grande tradition théologique catholique , principalement thomiste .

    Ceci dit le camp dit “conservateur” ne devrait pas rétrécir la doctrine tout en prétendant la défendre .
    Avec le mariage et les divorcés “remariés” et nullités de mariage il faut reprendre et comprendre les sacrements et la sacramentalité et la réception des sacrements dans une société déchristianisée dans laquelle la transmission , la tradition ( tradere ) , est indigente ( comme l’enseignement en général ) .

    L’Eglise est censée être “Mater et……. Magistra”

  5. DE GEOFROY dit :

    à B. ANEL. Le sacrement de mariage n’a pas été institué au XIIème siècle mais par le Christ (un peu avant!). C’est la cérémonie religieuse qui a été instituée plus tardivement. Aujourd’hui encore, en l’absence de prêtre, sur une île déserte, vous pouvez recevoir ce sacrement par simple échange des consentements.

  6. TM dit :

    Le Concile de Trente n’a pas redéfini le sacerdoce : ce n’est pas en son pouvoir. Tous les sacrements étant institués par le Christ, puisqu’ils sont des instruments de la grâce et que seul Dieu donne la grâce, seul Dieu peut en définir les conditions d’obtention. L’Église n’a pas le pouvoir de créer les sacrements, ni d’en modifier la substance.
    Lorsqu’un Concile “définit” un dogme, il ne le crée pas, mais il dit le mystère qui est en écartant tout ce qu’il n’est pas.
    En revanche, l’Église a un certain pouvoir d’administration sur les rites, qui ne sont pas d’essence divine (Dieu ne promulgue pas les rituels) mais qui ne sauraient être valides que s’ils sont conformes aux mystères qu’ils célèbrent. Ainsi, le rituel des ordinations anglicanes a pu être jugé invalide par l’Église catholique, ce qui rendait nul les ordinations célébrés selon ce rituel anglican.
    De la même manière, l’Église peut promulguer des rites pour le mariage, les modifier et même accueillir des adaptations locales selon les différentes cultures. Car pendant des siècles il n’y avait pas de rite spécial pour le mariage chrétien : les chrétiens se mariaient selon les usages locaux, puis ils se rendaient à l’Église pour présenter au Seigneur ce lien déjà établi au plan naturel.
    Il y a donc une très grande souplesse d’adaptation quant au rites, et une impossibilité de modifier quoi que ce soit quant à l’essence du rite, qui en ce qui concerne le mariage est pour une part de droit naturel et pour une autre part de droit divin.
    Dans son motu proprio, le pape a bien rappelé tout cela, en insistant sur le fait qu’il n’était pas question de modifier la doctrine (c’est en dehors de son pouvoir) ni de porter atteinte à l’indissolubilité. Il a insisté sur le fait que cela faisait partie de la charge des évêques de faire respecter l’intégrité du sacrement, la question n’étant pas de créer un divorce catholique, mais de reconnaître comme on l’a toujours fait si ce mariage est ou n’est pas, et dans le second cas d’en faciliter alors la reconnaissance. Ce n’est que sur ce dernier point qu’il a voulu changer la procédure canonique, conformément d’ailleurs aux vœux des canonistes eux-mêmes qui ne parvenaient plus à gérer le nombre des demandes dans un temps raisonnable. Qu’il faille sept ans pour se déclarer sur un dossier dont l’issue est courue d’avance n’était pas normal. Les chrétiens dont le mariage est nul de toute évidence doive pouvoir se marier s’ils le souhaitent, sans qu’un obstacle purement procédural vienne les en empêcher.
    Si d’aventure cette réforme de la procédure donnait lieu à des abus, comme cela a été le ças semble-t-il dans la période d’essai de quelques années aux États-Unis, le pape (celui-ci ou un autre) pourra toujours intervenir pour corriger le tir et rappeler comme il l’a fait dans le motu proprio que si l’on peut toujours frauder devant les hommes, la nature humaine étant pécheresse, il est impossible de le faire devant Dieu. Ceux qui le font ne l’emporteront pas au paradis.

  7. Gilberte dit :

    Les exemples des congrégations du VII siècle sont bien choisies: l’Eglise voulait amener la société à Dieu , elle n’adoptait aucune de ses valeurs