Perepiscopus

Le manifeste de l’intersyndicale épiscopale aux agriculteurs

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Commentaires (4)
  1. Rocheteau dit :

    N est ce pas critiquer trop facilement nos évêques ? Ils ne font rien on les critique avec raison…. s il disent ou font quelque chose ils sont encore critiqués.
    Personnellement je trouve que malheureusement ils sont souvent trop discret et feraient bien de clamer davantage et haut et fort les valeurs évangéliques

  2. A Z dit :

    Bonjour,

    1. Hasard ou coincidence, cela ne manque pas de faire écho, en direction de ce que je viens d’écrire, en commentaire à un autre article récent, sur “l’auto-déchristianisation”, d’inspiration “gaudium-et-spiste”, du regard, ou, en tout cas du discours, de bien des clercs catholiques, sur l’homme et sur le monde contemporains. Nous sommes en présence d’évêques qui s’expriment fréquemment avant tout comme des économistes ou comme des sociologues, quand ils parlent de l’actualité située dans l’économie ou la société.

    2. Je me permets une autre remarque, plus polémique et plus politique : sauf erreur de ma part, officiellement, l’Eglise qui est en France, dans la mesure où l’on peut considérer que la CEF est fondée à s’exprimer en son nom, est plutôt pour que plutôt contre la construction de l’Union européenne que nous connaissons, et dont nous subissons certains aspects, depuis le début des années 1990.

    3. Or, il se trouve que, dans le cadre de cette construction de l’Union européenne, plusieurs facteurs,

    – les uns sectoriels : un modèle économique absurde, injuste, ou inapproprié,

    – les autres territoriaux : des élargissements de l’UE démesurés ou prématurés,

    ont amplement contribué à ce que le monde agricole, en France, subit ce qu’il subit depuis lors.

    4. Je cherche donc à comprendre où sont la cohérence et la pertinence du positionnement épiscopal hexagonal, ou, en l’occurrence, inter-régional, notamment sur cette question, car enfin, si ce n’est pas “seulement à cause”, c’est en tout cas “notamment du fait” de la construction de l’Union européenne que le monde agricole, en France, en général, et dans l’Ouest, en particulier, en est là où il en est, depuis bientôt 25 ans.

    Et non seulement c’était prévisible, mais en outre cela a été prévu, en 1990-1991, puis, surtout, en 1991-1992.

    Bonne journée.

    A Z

  3. KINDEL dit :

    Quelle aigreur dans vos propos! Vous auriez préféré qu’ils se taisent ou qu’ils fassent un pieux sermon?

  4. allegrovivace dit :

    @kindel

    Non pas d’aigreur mais le constat d’une agriculture dont les cadres syndicalistes ont été à l’école de l’Action Catholique initiée par Pie XI, développée dans le milieu agricole après la guerre et les hommes d’Eglise ne sont donc pas innocents de la situation quand ils soutiennent depuis si longtemps, tant et plus, la mondialisation et l’Europe du libre échange.
    Les ministres de l’Agriculture, pour l’essentiel sont passés par la JAC avant de devenir Président FNSEA puis ministre ou députés européens jusqu’au temps de Chirac le rad-soc à géométrie agricole variable.

    Les enfants des agriculteurs des “trente glorieuses” ont bien abandonné toute préoccupation et formation religieuse Ils ont rompu avec la foi de leurs pères et sombré dans le laïcisme, au mieux à la soupe du MODEM.

    Et l’Eglise depuis Vatican II, en crise d’identité, sinon en révolution, n’est plus le secours moral et spirituel, le pôle civilisateur de cette profession et pour cause : dans leur sphère, les évêques ont glissé dans un processus anthropocentrique et humaniste dangereusement éloigné de leur vocation christocentrique.

    Que voulez-vous, c’est triste et nous n’avons même plus la consolation d’un “pieu sermon” puisque sans l’avouer ils sont imbibés plus des affaires du monde que du service de Dieu.