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Simone Veil à l’Académie : Jean d’Ormesson reçoit les bras ouverts cette nouvelle « Antigone »

Commentaires (4)
  1. LE GAY SAVOIR dit :

    Ce n'est pas Antigone, c'est Médée !

  2. Anonymous dit :

    Je ne suis pas sûre de bien comprendre vos propos. Dieu nous a donné le libre-arbitre, c'est l'ultime responsabilité laissée à chacun, et toutes les femmes doivent pouvoir avoir juste le choix. Qui peut prétendre mieux savoir qu'autrui ? Personne ne vous oblige à quoi que ce soit, vous ne toléreriez pas cette ingérence, alors n'ôtez pas cette même liberté aux autres. Croire en Dieu est le contraire de l'intolérance, et soutenir une autre position n'est pas du laxisme mais de l'extrémisme. Et là, on n'a rien à envier aux autres religions, elles se ressemblent toutes ! A poursuivre dans cette voie, on va seulement arriver à se faire détourner des âmes qui rejettent l'esprit sectaire.
    J'éprouve un profond respect et un fort sentiment d'amour envers Simone Veil, et je n'étais venue sur un blog qui l'évoque que pour exprimer ce sentiment. Maintenant, si j'ai pu défendre aussi une position qu'elle a affronté avec succès, ne vous en déplaise, j'en suis d'autant plus ravie.
    Anne Lechevrel

  3. Jeanne Smits dit :

    Madame,

    Merci d'avoir eu l'élégance de signer votre commentaire.

    Je pense que notre libre-arbitre nous est donné pour choisir le bien.

    Il ne nous autorise pas à porter atteinte à la vie d'autrui, si petit soit-il. Qu'il y ait aujourd'hui une confusion à propos de la nature de l'embryon et du fœtus, cela est incontestable, et il me semble que bien des femmes font le choix de l'avortement parce qu'elles ne savent pas ou ne se rendent pas compte. Loin de moi l'idée de les condamner !

    Si le combat de Mme Veil pour faire légaliser l'avortement me choque autant, c'est parce qu'elle fait passer dans la loi et par la loi l'idée que la suppression de ces tout-petits n'est pas un mal, voir qu'elle est un bien.

    Je ne puis évidemment juger de ses motivations mais il me semble que d'autres qu'elle ont instrumentalisé son histoire personnelle et tragique pour rendre intouchable le combat qu'elle a mené.

    Elle a voulu mener un combat pour la dignité et le droit des femmes. Je crois que trop de femmes ayant avorté dans le cadre de la loi qu'elle a choisi de porter souffrent aujourd'hui amèrement de cela pour qu'on ne puisse se permettre de contester ce combat.

    Jeanne Smits

  4. Anonymous dit :

    Madame, je ne reviens par hasard qu'aujourd'hui, sinon je vous aurais répondu plus tôt. Votre texte me fait réagir, aussi je me permets de laisser un nouveau commentaire. Vous dites ” : “bien des femmes font le choix de l'avortement parce qu'elles ne savent pas ou ne se rendent pas compte.” Excusez-moi, mais quelle suffisance ! Vous prétendez savoir mieux qu'elles à leur place ? Très fort !… Vous ajoutez : “'elle fait passer dans la loi et par la loi l'idée que la suppression de ces tout-petits n'est pas un mal, voire qu'elle est un bien.” : c'est de la pure interprétation, la loi laisse seulement le choix : Madame Veil, elle, au moins, considère ses consoeurs assez grandes et responsables pour savoir ce qu'elles font. Et son histoire personnelle va à l'encontre de cette position, elle est donc bien moins compréhensible, mais d'autant plus recevable. Enfin, les femmes qui regrettent sont notamment celles qui ont dû avoir recours à l'avortement illégal. Vous aurez toujours des insouciantes, c'est clair, mais la majorité des femmes ne se fait pas avorter sans une introspection réelle et une douleur morale.
    Je ne pense pas que nous réussirons à nous rejoindre sur ce point, mais je vous remercie de m'avoir répondu. Pour finir, sachez que personnellement je serais bouleversée de devoir affronter cette épreuve de l'avortement ; mais que c'est parce que justement je n'y suis pas favorable pour moi – même si la question ne s'est jamais posée, donc mon propos est facile – que je refuse de ne pas laisser la possibilité aux autres de pouvoir y accéder. Vous avez incontestablement le droit de penser différemment, mais certainement pas celui de vous attribuer la vérité absolue, et à ce titre, de mener “un combat”. C'est seulement votre vérité.

    Je crois profondément en Dieu, celui qui prône la liberté de conscience, et peu m'importe comment d'autres même le nomment, tant que c'est un Dieu qui incite à la compréhension et à l'absence de jugement arbitraire. Ce n'est visiblement pas le vôtre, ni celui de Benoît XVI que vous citez. Et heureusement, si vous saviez comme ça me rassure !…
    Anne Lechevrel