Commentaires (11)
  1. Jacques dit :

    L’attitude de Mgr Aupetit vis-à-vis notamment de la question que le journaliste lui a posée à propos de la PMA peut-être jugée scandaleuse et odieuse. Voici en quoi.

    La question était out à fait claire et précise. Il lui était demandé, sans détour, ce qu’il pensait de la PMA qui allait être discutée dans la cadre de la loi bio-éthique, et quelle position il allait prendre. Or il s’est contenté de répondre par un énoncé de portée tout à fait générale, à savoir que dans cette affaire comme dans toute autre, il ne fallait pas que la société choisisse en fonction des désirs personnels des parents, mais qu’il fallait privilégier l’intérêt du plus faible c’est à dire de l’enfant.

    Alors certes, on peut dire que cela laissait entendre que la PMA est mauvaise parce qu’elle est choisie par un adulte alors que l’enfant en pâtit. Mais justement, le fait que l’enfant en pâtit, n’est pas dit, alors que tout est là.

    Pas un mot , et c’est énorme, sur l’enjeu spécifique de la PMA, à savoir que l’on s’apprête à programmer la venue au monde d’enfants privés de père!!! Or, c’est évidemment quelque chose d’odieux, mais pas un mot!!!! Savez-vous par quoi il s’est borné à illustrer le thème de l’égoïsme des parents qu’il faut dénoncer? En donnant l’exemple de parents poussant leur enfant à devenir pharmacien à leur suite alors que l’enfant souhaiterait s’orienter autrement. Certes, l’attitude de ces parents pharmaciens n’est pas bonne, mais proposer cela comme seule illustration du thème de l’égoïsme à combattre des parents alors que se profile le projet de permettre légalement la conception d’enfants sans père, il y a là une manière d’éluder la gravité du sujet de la PMA qui est parfaitement scandaleuse, et odieuse.

    Le scandale ne s’arrête d’ailleurs pas là. À la faute par omission que l’on vient de voir, s’en ajoute une autre par action, celle-là. C’est d’avoir le culot de dire, positivement cette fois, que l’affaire de la PMA, ce n’est très grave, à un moment il dit même que ce n’est pas le problème ( c’est là une formulation typique de sophiste), et qu’en tout cas il y a plus grave, c’est la question de la robotique, et que donc que c’est sur cette question là, et pas sur l’autre qu’il va falloir porter son attention dans le grand débat qui va s’ouvrir.

    D’avance, donc, Mgr Aupetit annonce que sur la défense des enfants face à l’ignominie de la PMA, il ne mettra pas l’accent. Le président Macron, lui qui a dit qu’à titre personnel il y était favorable, mais qu’il serait attentif à ne pas mettre le pays à feu et à sang sur cette question, peut dormir suer ses deux oreilles. L’affaire passera sans trop de remous, puisque l’Eglise catholique elle-même ne juge pas gravissime de concevoir des enfants programmés pour être privés de naissance et pour toujours de père.

    La responsabilité PERSONNELLE de Mgr Aupetit,de par l’audience qu’il a nécessairement dans sa position, , est clairement engagée.par le fait de faciliter ainsi ainsi l’avènement de quelque chose d’odieux. Sa responsabilité personnelle est engagée devant tous les enfants et devant chacun d’eux qui vont naitre privés de père de par la décision des hommes.

    Ajoutons, subsidiairement, la vulgarité de l’expression employée pour parler de la question de savoir s’il était approprié de manifester dans la rue ou pas. La réponse, en parlant des manifestants, est vulgaire et implicitement méprisante: “c’est leur affaire”. D’autant que là encore, cela laisse transparaitre que l’on ne voit pas la gravité extrême de ce qui se prépare avec notamment la PMA. Quelque chose de gravissime se prépare, et la question se pose de savoir quoi faire face à cela et s’il y a lieu ou pas de manisfester, et la réponse est: c’est leur affaire.

  2. Henri dit :

    Bien d’accord avec Jacques. C’est indigne, lorsque l’on a un certain pouvoir d’influence, de ne pas dénoncer l’odieux quand l’odieux se prépare, ici celui de programmer la venue au monde d’enfants voués par la volonté humaine à être sans père de naissance. C’est indigne, car en ne dénonçant pas la chose, alors qu’on a un pouvoir d’influence, on favorise l’advenue de cet odieux, et donc, on en prend une part de responsabilité personnelle vis-à-vis de ce qui va advenir.

    Il faut ajouter qu’à l’odieux de faire advenir au monde volontairement des enfants sas père (bien sûr, on peut dire la même chose de la GPA qui ferait venir au monde volontairement des enfants sans mère), s’en ajoute un autre, à savoir celui de favoriser mécaniquement le développement de l’eugénisme. Car évidemment, chacune faisant appel à la PMA choisira soigneusement quel genre d’enfant elle aura à travers le choix du géniteur. C’est le meilleur des mondes d’Huxley dont on accélère la venue. De cela non plus, pas un mot.

    Merci, votre Excellence.

  3. Charles dit :

    C’est bien décevant! Voilà qu’on retrouve chez Mgr Aupetit le même manque de clairvoyance et/ou courage ( il y a sans doute une part des deux) que chez tant d’autres, tels l’évêque de Saint-Brieuc, c’est très grave vue l’extrême gravité de ce qui se prépare avec la future loi bioéthique et qui nous conduit vers le meilleur des mondes d’Huxley comme le dit Henri à juste titre.
    .
    De la part de hauts responsables de l’ Eglise, ne pas voir cela, ou ne pas oser le dire, est complètement stupéfiant.

  4. Jean dit :

    Mgr Aupetit croit bien faire en étant attentif à ne pas déchainer contre lui les medias dès le départ , craignant d’être mis hors jeu d’emblée. Il a raison d’être attentif à cette préoccupation, mais il ne faut pas se tromper sur la manière d’y répondre, car cela va trop loin de laisser entendre, et même presque de dire explicitement ( en énonçant que “le problème, ce n’est pas la PMA”) qu’on ne fait pas un fromage de la question de la PMA.

    On ne peut afficher attitude aussi décontractée et conciliante, parce que la PMA commande des enjeux gravissimes: priver des enfants de père, plus engager un processus de développement de l’eugénisme. En pareil cas, se montrer conciliant est inacceptable, car c’est se montrer conciliant vis-à-vis de ce qui est inacceptable comme gravissime et odieux, et donc donner à penser que ce n’est pas odieux, alors que ça l’est bel et bien.

    Or, il est parfaitement possible d’éviter d’être mis hors jeu dès le départ tout en disant dès le départ aussi qu’on juge inacceptable la PMA sans père. Pour concilier les deux exigences, , il faut combiner deux idées. D’une part, et en commençant par là, dire qu’on respecte infiniment le désir d’enfant, qu’on n’est nullement insensible à la douleur de ceux qui en sont privés etc…etc…, et d’autre part dire que, ceci étant, à la position où on est, de haut responsable de l’Eglise, on est obligé de prendre en compte des enjeux plus larges (filiation, tragédie de l’eugénisme etc..) qui ne permettent pas de répondre directement à ce désir d’enfant là.

  5. hermeneias dit :

    Nos évêques ont peur ! Il n’y a pas à tourner autour du pot trop longtemps .
    Mais peur de quoi ou peur pour quoi ……Cela laisse songeur quand on pense à d’autres périodes de l’histoire et à d’autres pays comme la Chine où certains évêques ont moins peur et où les conséquences sont autres …..

  6. Ar-Men dit :

    Le curé de saint Brieuc est toujours de gauche, c’est à dire en retard, on fait avec. Etonnant j’aurais cru Mgr Aupetit plus ferme. Médecin et évêque, il sait pourtant de quoi il s’agit.

    Si vous voulez garder le moral, lisez ce que dit Mgr Dominique Rey, évêque de Toulon.

    Les Toulonnais ont de la chance, D. Rey tout en étant un homme de compassion s’en tient à l’Evangile, valable en tout temps et en tout lieu. Le passage sur les “interdits fondateurs de la civilisation”, les exercices de bioéthique pris un par un en démontrant que ce bien apparent est un faux-bien – et pour finir avec humour ces “tables sympathiques autour desquelles des personnalités conciliantes” vont débattre de choses déjà décidées.
    Des chose décidées sans doute… Pourtant qui sait si quelques-uns ne seront pas touchés par un évêque tient calmement le même langage de Jésus, à Paris ?
    Das apôtres ont suivi le Christ, pas tous, mais ceux qui l’ont cru.

    Il va falloir prier avec ardeur mes amis, tenez bien à votre chapelet en confiant les mystères un par un à Marie. Cette prière des pauvres a une grande puissance sur le coeur de Dieu. A chaque apparition, Marie l’a redit.

  7. Mielle dit :

    Monseigneur Michel Aupetit a répondu avec clairvoyance, en mettant chaque fois l’Evangile en premier; Quant à la question de la PMA et de la GPA, il a aussi répondu clairement, dans le temps très court qui lui était imparti. Pour les insatisfaits, qu’ils aillent se référer à ce qu’il a déjà écrit sur le sujet. J’estime que le diocèse de Paris peut se réjouir sans conteste de son nouvel évêque.
    af Mielle

  8. fg dit :

    Il faut bien voir qu’après la PMA pour les couples de femmes, tous les couples pourront demander à en “bénéficier”, sinon ce serait de la discrimination.
    S’ils ont le droit de choisir entre la procréation naturelle qui, dans la culture du moment, comporte toujours un “risque”, un grand nombre optera pour un choix sur “catalogue” sans risque.
    Ce que la PMA va engendrer est abominable: face à cela, je trouve Mgr Aupetit incroyablement serein.

  9. Pierre dit :

    A Mielle

    D’accord bien sûr, si vous voulez, pour laisser à Mgr Aupetit, pour la suite, le bénéfice du doute.

    D’accord aussi pour reconnaître que c’est difficile de répondre aux journalistes en évitant de déclencher prématurément de l’incompréhension nourrie d’ailleurs de mauvaise foi, et d’éviter de se trouver tout de suite hors jeu, ce qui justifie de la prudence.

    D’accord sur tout cela, et de ces points de vue, je comprends votre réaction.

    Mais il n’empêche. Sur la PMA, ïl a complètement esquivé, et même, il a été jusqu’à dire: la PMA, ce n’est pas le problème….!!!!! Vu le caractère odieux de la PMA, qui consiste à programmer la venue au monde d’enfants privés de père, on ne peut dire cela, qui donne à penser que la PMA, ce n’est pas un problème si grave. Or, c’est lourd de conséquence de donner à penser cela, car cela est de nature à rassurer le President MACRON QUI SOUHAITE FAIRE PASSER LA PMA MAIS EN ETANT ATTENTIF A NE PAS CREER TROP DE REMOUS DANS LE PAYS. Donc, si on se montre tout doux sur le sujet, on le rassure, et il y va. Donc on favorise objectivement l’advenue de quelque chose d’odieux, et on en porte une responsabilité personnelle.

    IL FAUT ETRE CLAIR: SI L’EGLISE AVEC UN GRAND “E” ENONCE CLAIREMENT ET D’UNE SEULE VOIX QUE LA PMA EST INACCEPTABLE COMME PRIVANT DES ENFANTS DE PERE ET COMME, EN PLUS, FAVORISANT MECANIQUEMENT LE DEVELOPPEMENT DE L’EUGENISME, DONC ACCELERANT LE MOUVEMENT VERS LE MEILLEUR DES MONDES D’HUXLEY, ON A UNE CHANCE D’ECHAPPER A LA PMA, CAR MACRON CRAINDRA LES REMOUS. SI L’EGLISE AVEC UN GRAND E NE LE FAIT PAS, ON EST ASSURE D’ AVOIR LA PMA. Messeigneurs de la haute hiérarchie ecclésiale, votre responsabilité personnelle est engagée. Soulignons-le d’ailleurs aussi pour éviter tout malentendu: L’Eglise peut et doit affirmer cela avec une fermeté et une solennité totales, tout en disant bien que c’est son opinion (et qu’elle la partage comme disent les deux Dupont d’Hergé) mais que pour autant, ce n’est pas elle qui légifère, qu’elle ne prétend au pouvoir qu’elle n’a pas et qu’elle n’ a pas à avoir, mais qu’elle met solennellement le pouvoir politique en face de ses responsabilités très graves. A lui de prendre ses responsabilités, mais au moins en connaissant clairement l’opinion, en l’occurrence parfaitement claire et nette, de cette institution experte en humanité qu’est l’Eglise.

    J’ajoute, tout en reconnaissant que ce n’est pas facile de trouver tout de suite la solution quand on a le journaliste en face de soi et qu’il faut trouver sur le champ la bonne réponse, qu’en y réfléchissant un peu, on voit qu’il y a une solution pour concilier l’exigence de dire la vérité sans se faire mettre hors jeu d’emblée. Cette solution, il me semble que Jean (voir ci-dessus, dans son dernier alinéa), l’a bien exprimée, et je reprends ce qu’il propose à mon compte quand il dit qu’il faut combiner deux choses:

    -. d’une part, et en commençant par là, dire qu’on respecte infiniment le désir d’enfant, qu’on n’est nullement insensible à la douleur de ceux qui en sont privés etc…etc…

    -d’autre part dire que, ceci étant, à la position où on est, de haut responsable de l’Eglise, on est obligé de prendre en compte des enjeux plus larges (filiation, tragédie de l’eugénisme etc..) qui ne permettent pas de répondre directement à ce désir d’enfant là.

    Pour revenir à Mgr Aupetit, d’accord donc, Mielle, pour le bénéfice du doute, mais nous devons être attentifs à la suite, car comme archevêque de Paris, sa responsabilité est grande. Il est un de ceux qui vont peser lourd dans la définition de cette position de l’Eglise avec un grand E que j’évoque ci-dessus, et d’autant plus avec la réputation qui est la sienne comme connaissant bien les problèmes de bioéthique. S’il y a dans la suite de sa part la moindre hésitation, la moindre conciliation sur le principe de la PMA sans père (encore une fois sans pour autant la moindre prétention à se substituer au pouvoir politique bien évidemment souverain) alors là, c’est sûr et certain, on y a droit à la PMA. Et en ce cas, les futurs orphelins de père issus de la PMA, et toutes les victimes à venir de la violence et de la tristesse du meilleur des mondes à la Huxley qui suivra, pourront lui dire merci.

  10. Buni dit :

    La PMA est bien sûr LE problème et pas seulement son extension. Car pour chaque PMA FIV c’est de l’ordre de 94% d’enfants, d’embryons humains qui sont sacrifiés (avortés in vitro), triés, congelés, livrés à la recherche comme des rats, éliminés et manipulés dans leur génome pour créer des clones (ce qui est autorisé par la loi française, voir cette émission remarquable avec le Dr Alexandra Henrion Caude – Chercheur à l’Inserm – Prix de l’Eisenhower Fellowship 2013
    https://t.co/IPQRlFppvs )
    De tout cela, rien n’est dit… alors la question qui se pose à nous est la suivante : que dirons nous au Christ lorsqu’il nous demandera : “qu’as tu fait de ton frère ? “