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Senèze, Vigano et l’affaire McCarrick

Commentaires (5)
  1. Deo gratias dit :

    Chers amis de RC

    J’ai pris à cœur de défendre non pas Mgr Carlo Maria Vigano mais ce que je crois être en conscience bon et juste pour notre Eglise catholique et pour les victimes des prédateurs sexuels. Il existe un réseau gay dans notre Eglise catholique qui impose ses caprices et dont l’existence même est en contradiction avec le Magistère (Lettre de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur la pastorale à l’égard des personnes homosexuelles). C’est grave comme je le soulignerai un peu plus loin dans ce court message. J’ai été excessif dans certains de mes propos. Je tenais à faire amende honorable. Sur le fond de mes propos, je ne retire rien, mais la forme était parfois excessive. J’en ai pris conscience, et c’est aussi mon chemin de conversion, en lisant cet extrait d’un article de La Nef :

    L’Église n’est pas une caserne et l’obéissance n’y est pas celle qui prévaut dans une armée
    Dans La Nef, Christophe Geoffroy évoque l’attitude du fidèle catholique envers le Saint-Père :

    “[…] l’Église n’est pas une caserne et l’obéissance n’y est pas celle, inconditionnelle, qui prévaut dans une armée. L’Évangile forme des personnes libres qui, si elles ont le devoir de former leur intelligence et leur conscience, n’ont pas à être enrégimentées ni à se tenir au garde à vous. Si un problème sérieux se pose en conscience à l’égard d’un supérieur ou d’un enseignement, il est légitime de le faire connaître (cf. Can. 212 § 3). Mais pas n’importe comment ni à n’importe qui, la principale condition étant de ne jamais remettre en cause l’unité de l’Église ni le principe de l’autorité et le respect qui lui est dû. Face à des problèmes doctrinaux (dogme, morale) engageant le Magistère, comme les objections soulevées sur l’exhortation Amoris laetitia, il est juste et même nécessaire d’expliquer son incompréhension, mais on ne peut alors procéder que par questions en demandant à l’autorité compétente un éclaircissement, et non accuser le pape d’hérésie par voie de presse comme cela s’est malheureusement vu. Quand le pape émet un conseil ou un avis plus qu’un enseignement magistériel sur des sujets contingents (les questions qui n’engagent pas le salut, « politiques » le plus souvent), une réelle liberté d’appréciation est laissée aux fidèles, qui doivent néanmoins le recevoir avec respect et bienveillance. […]”

    Enfin, mon combat n’est pas pour Mgr Vigano, mais pour la Vérité, qui n’est pas une idée, qui est un homme, notre Seigneur Jésus Christ. Il m’apparaît important de dire et de répéter à celles et ceux dans notre Eglise qui prennent des initiatives en contradiction avec la Sainte Ecriture, la Tradition et le Magistère vivant, que c’est grave, très grave pour leur salut éternel. C’est aussi remettre en cause ce que nos Pères dans la foi nous ont transmis à la suite du deuxième Concile du Vatican, par exemple ce dixième chapitre de Dei Verbum :

    “La sainte Tradition et la Sainte Écriture constituent un unique dépôt sacré de la Parole de Dieu, confié à l’Église ; en s’attachant à lui, le peuple saint tout entier uni à ses pasteurs reste assidûment fidèle à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières (cf. Ac 2, 42 grec), si bien que, pour le maintien, la pratique et la profession de la foi transmise, s’établit, entre pasteurs et fidèles, un remarquable accord.

    La charge d’interpréter de façon authentique la Parole de Dieu, écrite ou transmise, a été confiée au seul Magistère vivant de l’Église dont l’autorité s’exerce au nom de Jésus Christ. Pourtant, ce Magistère n’est pas au-dessus de la Parole de Dieu, mais il est à son service, n’enseignant que ce qui a été transmis, puisque par mandat de Dieu, avec l’assistance de l’Esprit Saint, il écoute cette Parole avec amour, la garde saintement et l’expose aussi avec fidélité, et puise en cet unique dépôt de la foi tout ce qu’il propose à croire comme étant révélé par Dieu.

    Il est donc clair que la sainte Tradition, la Sainte Écriture et le Magistère de l’Église, selon le très sage dessein de Dieu, sont tellement reliés et solidaires entre eux qu’aucune de ces réalités ne subsiste sans les autres, et que toutes ensemble, chacune à sa manière, sous l’action du seul Esprit Saint, elles contribuent efficacement au salut des âmes.”

    Que notre Seigneur Jésus, que sa Très Sainte Mère, la Vierge Marie, que Saint Joseph et Saint Michel Archange, nous aident à vivre notre foi catholique dans l’amour et la vérité…

    1. Jean GOYARD dit :

      Le Pape est le Vicaire du Christ, successeur de Saint Pierre. Il n’est pas le successeur du Christ. C’est beaucoup plus qu’une nuance.
      Le Pape doit confirmer les fidèles dans la foi, et donc être au service de la Vérité révélée dans les Ecritures et de la doctrine émanant de la Tradition.
      Mais il ne peut interpréter la Tradition et les Ecritures contrairement à ses prédécesseurs… Et les fidèles ont la foi et la raison pour voir ce que dit le Pape à la lumière de ce que disent les Ecritures et la Tradition. De sorte que le fidèle doit se demander, s’il y a rupture, et non continuité, entre la doctrine professée universellement, c’est-à-dire partout et toujours au long des siècles, et ce que dit le Pape. Voilà pour la doctrine. Et rappelons que les quatre cardinaux qui ont rédigé les Dubia ont suivi tout le processus juridique et ont fait comme Saint Pierre et Saint Paul ont fait : parler personnellement, écrire personnellement, attendre, communiquer à un cercle restreint, publier enfin. Ne pas voir les choses dans leur simplicité s’apparente à de la mauvaise foi.
      Quant à la question de gouvernement, il ne saurait dire et agir contre ce qu’il dit : il demande la transparence face à une secte qui semble être monté très haut dans l’Eglise. Il est le premier à devoir s’appliquer cette transparence. S’il a couvert une trentaine de cardinaux ou évêques hélas tombés très bas, il doit s’appliquer la même sanction qu’à McCarrick.

  2. NEYMAR dit :

    Il est à noter que son regard et l’expression de son visage invitent à la tendresse et au dialogue