En Une

Le pape François et la Chanson de Roland

Commentaires (32)
  1. Juhelet Gratien dit :

    Vous êtes incroyables ! Vouloir chicaner sur cet épisode de l’histoire alors que des centaines d’autres exemples montrent dans les temps anciens comment les chrétiens ont massacré des musulmans, ne serait-ce que pendant les croisades ? Dois-je rappeler Lépante, Charles Martel. Ce que le pape veut dire, c’est que les chrétiens se sont rendus coupables de massacres envers les musulmans et que cette attitude est condamnable et inadmissible aujourd’hui. Il veut que les religions soient facteurs de paix : peut-on lui reprocher cela ?

  2. GL dit :

    la question n’est pas de chicaner mais de rétablir la vérité qui n’est d’ailleurs pas celle que vous assénez à propos des croisades par exemple qui ne sont qu’une réponse aux attaques des musulmans. Les chrétiens étaient à Jérusalem avant les musulmans, ce sont eux qui les ont attaqué en premier et les ont soumis à la dhimmitude avec nombre de règles coercitives.
    Renseignez vous auprès des vrais historiens avant de parler.
    Ce qui en revanche est très gênant est que l’on targue les chrétiens de multiples exactions et violences (passées d’ailleurs ce qui permet de ne pas être exact puisque très peu de personnes savent la réalité qui n’est pas ce que l’école nous a appris) pour justifier les exactions et violences actuelles de certain au nom de leur foi dans l’islam. Et ça pour moi, ce n’est pas anodin.
    En tout état de cause, ce qui est inacceptable, attentats, asservissement de populations, peine de mort pour ceux qui abandonne la religion, … ne peut en aucun cas être justifié par le fait que d’autres l’ont déjà fait par le passé, chrétiens ou pas.
    Sinon, pour savoir le vrai sur l’histoire de l’église catholique, je vous propose de vous procurer et de lire le livre suivant : L’Église en procès La réponse des historiens qui est sorti en août 2019

  3. donapaleu dit :

    Lépante, Charles Martel…ce ne sont pas des massacres ! Ce sont des guerres pour se défendre contre un envahisseur…musulman !

  4. Je ne sais pas si, cher lecteur, vous avez bien vérifié vos informations historiques sur les exactions faites par les chrétiens, “toutes tendances confondues”et à tous les niveaux hiérarchiques, avant de faire une telle réponse.
    En outre, il me semble que ce n’est pas le sujet de la brève diffusée par M. Ganimara. En effet, ce qui est dénoncé par cette brève, cette manie du pape François 1er de l’exagération, cette manière de se complaire dans l’inculture, ce souci de démagogie, autrement dit un comportement qui est bien loin de celui que l’on doit attendre d’un successeur de Saint Pierre.
    Quand est-ce que ce pape sera destitué ? Comment les cardinaux, surtout les “bien pensants” peuvent-ils supporter un tel discrédit sur l’institution temporelle et plus encore l’institution divine qu’est l’Eglise catholique ? Leur silence, leur mollesse font mal aux fidèles “sans grade” qui essayent de vivre sur terre en respectant l’enseignement du Christ, au travers du Magistère, afin de mériter le ciel. Il faudra bien un jour demander des comptes (Jésus-Christ le fera le premier) envers de tels prélats aussi lâches.

  5. XAVIER dit :

    @Juhelet Gratien
    Ce que vous dites est tout simplement faux car la vérité historique est toute autre ! Ce sont les musulmans qui n’ont cessé de massacrer les chrétiens à travers l’histoire. Une simple recherche de quelques secondes sur internet vous le montrera. (recherchez sur google: “expansion de l’islam”, “conquête musulmane”,…). Alors, de grâce, un peu d’honnêteté intellectuelle et un peu d’étude historique avant de proclamer des contre vérités énormes.

  6. Hervé Soulié dit :

    Le pape Bergoglio délire tout à son aise.
    Comme d’habitude…
    Au fond, quelle importance, il a perdu sa crédibilité en peu d’années.

  7. copyright dit :

    Face a des envahisseurs sanguinaires qui veulent dominer soit on tue, soit on se fait tuer…les musulmans ne venaient pas en touriste. C’etait bien eux qui ont combattu les chretiens dans des terres chretiennes (turquie, afrique du nord, et europe). Appeler a la paix, ok mais a quel prix ? Au prix de la soumission a une religion violente (inegalitaire et qui persecute les vhretiens) ?Au prix de la perte de notre propre foi ?

    La cohexistence n’est possible que lorsque les deux parties la souhaite. Hors, quand l’une des religions appelle explicitement au meurtre de l’autre (coran, exemple de mohamed..), cela n’est pas possible. L’appel au meurtre des chretiens ou au minima leur soumission et persecution font partie de l’Islam. Il etait donc legitime que les chretiens reagissent. La Pape aurait il preferé que l’Europe soit musulmane ? (Ou qu’on tue les envahisseurs sans meme leur donner le choix de la conversion au Christ ?)…

  8. Moi dit :

    Les lecteurs de Riposte catholique peuvent remercier JUHELET de se faire l’exégète de François. Nous en avons bien besoin…
    Cependant, nous renvoyer au visage pêle-mêle la Bataille de Lépante, celle de Vouillé et les Croisades (tarte à la crème des ennemis de l’Eglise) pour prouver l’existence de prétendus massacres, relève de l’absurdité !
    Il s’agit de guerres et de batailles et si des musulmans y sont morts, c’est les armes à la main qu’ils sont tombés ; comme sont aussi tombés les chevaliers chrétiens.
    La bataille de Lépante a été gagnée grâce à l’intercession de la Sainte Vierge priée par St Pie V.
    Cette bataille fût aussi l’occasion de libérer 15000 esclaves chrétiens prisonniers des Ottomans. Mais que sont 15000 âme chrétiennes face au “dialogue inter-religieux”.
    Les croisades ont également été l’occasion, malgré des débordements regrettables, d’actes d’héroïsme sublime et pour certains croisés de se sanctifier.
    Enfin, je n’ai pas connaissance de “massacres” commis par des catholiques sur des mahométans, pas plus que de conversions forcées. Peut-être que JUHELET pourra nous donner des informations à ce sujet.
    De mon côté, je peux lui communiquer la liste d’un certain nombre de massacres de Chrétiens perpétrés par des musulmans, au nom de l’Islam et s’étalant du VIIème siècle à la semaine dernière.
    Pour conclure, JUHELET et François devraient cesser d’honnir l’Europe Chrétienne qui a été le terreau fertile du Christianisme et qui a
    évangélisé le Monde.

  9. Jean-François Thomas s.j. dit :

    Comment osez-vous remettre en cause Charles Martel, qui a sauvé notre pays de l’invasion musulmane, et la bataille de Lépante, qui a sauvé l’Europe de l’islam ? Honte à vous. Sans eux, sans ces soldats, vous seriez un soumis. Mais peut-être cela ne vous gênerait-il pas? Quant au pape François, comme d’habitude, il n’a pas lu les auteurs qu’il cite.

  10. Arome dit :

    Le résumé du pape ne semble pas vraiment trahir le texte original que vous citez. Que son propos général soit irritant ou non, c’est un autre sujet. Il ne s’agit pas de le justifier, ni de prendre parti pour ou contre lui. Simplement votre exemple est mal choisi.

    Pour critiquer son propos, vous l’accusez d’avoir méconnu le texte. Si je m’en tiens aux extraits que vous fournissez, j’en déduis que des païens ont été sommés d’accepter le baptême par force, ce qui est assumé : la princesse est laissée libre pour que sa démarche soit fondée par amour. Qu’il soit question de païens et non de musulmans n’est pas suffisant. La Chanson de Roland romance une pratique qui a vraiment eu lieu en Saxe à la même époque. Et alors ? les pratiques de l’Islam au IXe siècle n’étaient pas différentes.

    Est-il opportun ou non de manifester aux non-croyants que non, religion n’est pas toujours égal à guerre ? Est-il opportun ou non de tenter une fois de plus d’inviter les musulmans à concevoir la réciprocité, et que s’ils condamnent la conversion forcée chez les uns (chez nous, à qui le mea culpa ne pose pas de difficulté majeure), alors elle est logiquement condamnable chez eux (sachant que la logique n’est pas toujours un argument recevable dans la pratique, sinon la pensée musulmane) ? Je ne sais pas, et je comprends que la question se pose, voire irrite.

    Et c’est parceque je comprends la question, que je trouve que l’exemple que vous utilisez est mal choisi, et peut vous exposer à l’accusation de malhonnêteté. Accusation à son tour excessive. Parlons de réaction un peu prématurée.

    1. Rédaction RC dit :

      @ Arome

      Il n’y a eu aucun cas de conversion forcée après le siège de Saragosse – nous n’en dirions pas autant pour l’attitude de Charlemagne envers les Saxons, mais c’est une toute autre histoire… La Chanson de Roland n’est pas une chronique historique mais une chanson de geste romancée et imaginée. On ne peut pas s’appuyer sur des inventions littéraires pour dénoncer des comportements allégués de chrétiens envers des musulmans, et faire passer pour vérité historique ce qui n’est qu’une invention littéraire. Ce n’est pas nous qui avons mal choisi notre exemple…

  11. Henri dit :

    Ce pape est exaspérant.

  12. Arome dit :

    “Un épisode de la Chanson de Roland me revient comme un symbole”. Deux éléments : le symbole (pas l’exactitude), et la mémoire du pape (“il me revient”). On pourra alléguer des deux pour dire qu’attaquer sur l’exactitude 1 – d’un symbole 2 – d’une mémoire, revient à s’exposer à l’accusation d’intransigeance pointilleuse voire malveillante.

    Ne vous crispez pas : je ne défends pas la cause inverse. Le pape n’en est pas à sa première déclaration “exaspérante” (oui Henri, je vous comprends). La Chanson de Roland, qui est pour nous Français un motif de fierté, une part intime de notre imaginaire et un élément constitutif de notre mémoire et de notre amour pour notre pays. Que le pape choisisse cet extrait pour appuyer un propos dont il assume seul la responsabilité, c’est doublement irritant pour nous.

    Maintenant je rectifie ma position : effectivement les conversions forcées n’ont concerné que les Saxons, je n’ai pas connaissance de conversions forcées de musulmans. C’est un point important, surtout pour eux. Cependant le pape n’a parlé que de symbole.

    C’est le sens de mes interventions : votre site mène le bon combat. Etant à la pointe de l’actualité, vous êtes les premiers à réagir, parfois à surréagir (mais il y en a tant qui sous-réagissent…). Ce que j’essaie de dire fraternellement, c’est que votre exemple n’est pas chimiquement pur. Or les voix qui parlent publiquement pour la vérité sont rares. J’espère qu’un propos dont j’approuve le fond (en clair, on peut être réservé sur le dialogue inter-religieux avec l’Islam en tant que corps +/- constitué) ne sera pas affaibli par des formulations un peu rapides. Et ceux qui vous en font la remarque ne sont pas nécessairement des ennemis !

    Bien à vous en la fête du Christ-Roi,

  13. Certes le pape fait des références hasardeuses, néanmoins, si la chanson de Roland n’est pas d’une grande exactitude historique, cette histoire de conversion forcée est tout à fait crédible, on sait comme Charlemagne évangélisa les Saxons, ou comment les Espagnols baptisèrent les Amérindiens.
    Ceci dit le pape aurait pu rappeler que les méthodes des musulmans, à commencer par Mahomet, pour répandre la religion de paix et d’amour n’avaient rien à envier à celles de Charlemagne.

  14. Gratien Juhelet dit :

    Je suis heureux de découvrir que mon message a suscité des réactions mais effaré de constater que des disciples du Christ sont capables de justifier la guerre et les tueries. Allez relire le chapitre 20 du livre de l’Exode avec les dix commandements : « Tu ne tueras point » (verset 16). Rappelez-vous la parole du Christ reprise en Luc 6,29 et Mt 5,39 : « Si on te frappe sur la joue droite, tends aussi la gauche », et surtout l’attitude de non-violence totale du Christ dans tous les moments de sa vie, même durant sa Passion, où il exige de Pierre qu’il rengaine son épée. Aucune violence n’est justifiable, même si c’est l’autre qui a commencé, comme le disent GL et Donapaleu, argument que j’employais gamin dans la cour de récré pour justifier les bagarres. Le pire étant l’argument de Moi qui ose impliquer la Vierge Marie dans une guerre, soi-disant gagnée grâce à elle : Marie, la mère de Dieu, à la tête d’une armée, on est proche du blasphème. Dans le Sermon sur la Montagne (Mt 5), Jésus affirme (v39) : « Et moi je vous dis de ne pas résister au méchant ». Merci au Pape François de rappeler les bases du christianisme, lui qui porte le nom d’un grand saint qui a rencontré le Sultan (en 1219) dans une démarche de réconciliation et de paix.

  15. Arome dit :

    Bonjour Gratien,

    comme vous le constatez, je suis intervenu pour tenter d’équilibrer le propos initial de l’article. Comme vous, je pense qu’il était un peu hâtif. Maintenant, j’ai peur que vous ayez été mal renseigné sur l’histoire et la théologie. Spontanément, on aimerait des réponses simples et universelles : la violence c’est toujours mal, la violence n’est jamais une solution… Comme ça on serait toujours les gentils, et donc mécaniquement les autres seraient toujours les méchants. C’est un peu plus compliqué que ça. Essayez de faire des recherches sur ces mots-clés : “in hoc signo vinces”, “apparitions Marne 1914”, “rosaire Lépante”, “les hommes combattront et Dieu donnera la victoire”, “malicide”, “louange saint Bernard Templiers”, “saint Louis”, “guerre juste”. A vos arguments, on pourrait se demander si vous n’êtes pas un évangélique tout jeune et tout enthousiaste. Et c’est très bien d’être enthousiaste pour le Christ. Maintenant, la vie est compliquée, et nos ancêtres dans la Foi ont dû faire face à ces situations compliquées. Et ils y ont répondu avec le même soucis évangélique que vous, c’est pour ça que toute la théologie catholique sur ces questions est ultimement tirée des Evangiles. (NB :toute foi chrétienne vient des catholiques, c’est un fait historique, et les raisons des séparations ne sont pas toujours à l’honneur des séparés). Ne jugez pas hâtivement, ne croyez pas qu’on parte à la guerre joyeusement et sans se poser des questions. Et puis lisez, ce sont des sujets très intéressants quand la discussion est suffisamment éclairée et argumentée.

    Bien à vous dans le Christ,

  16. Bernard Commins dit :

    Et les musulmans ont toujours été bons et miséricordieux vis à vis des chrétiens qui tombaient entre leur griffes et aujourd’hui encore? Ouvrons les yeux!
    Et si le pape trouve dommage les conversions sous la contrainte (telles qu’elles sont chantées dans la chanson de Roland) qu’il cesse de se prosterner devant des idoles! Une seule fois c’est déjà beaucoup trop. Ce n’est pas ainsi que nous attirerons des âmes à la conversion.

  17. Gratien Juhelet dit :

    Réponse à Arome :
    Je n’apprécie pas tellement la façon dont vous me prenez de haut. Je résume votre propos : « Le pauvre petit, il y croit encore, mais il n’est pas assez intelligent pour parler : il doit lire … et accepter mes arguments. » Votre texte est insupportable : sachez que l’évangile n’est pas un « souci » ; les paroles du Christ ne relèvent pas de l’utopie, du rêve ou de l’idéal ; la vie chrétienne n’est pas une compromission, où il faudrait bien accepter les penchants violents des hommes ; la complication de la vie ne doit pas nous faire accepter n’importe quoi en justifiant les pires horreurs des hommes. Non ! Les paroles du Christ sont un feu, un appel à la sainteté, une constante nécessité de conversion. Et notre vie n’est-elle pas une recherche de « L’imitation de Jésus-Christ » ? (pour rappeler une lecture traditionnelle).

  18. Aubé dit :

    J’ai passé ma vie, comme universitaire, à étudier le moment des croisades, auxquelles j’ai consacré une douzaine d’ouvrages savants. J’admire ceux, nombreux, qui tranchent avec une assurance tranquille. Les malheureux ! Le bien, le mal… Les malheureux chrétiens ratiboisés. Les vilains musulmans. La « vérité « . Que de préjugés, de foi mauvaise et, surtout, de peurs, que d’aucuns encouragent. C’est à vomir.
    Pierre Aubé
    Médiéviste

  19. Jules dit :

    @ Gratien Juhelet
    M. Jorge Bergoglio présente un roman tardif comme récit historique, et attribue comme un tort réel des chrétiens envers les musulmans un fait romanesque : est-ce acceptable de la part d’un homme supposé exercer une telle fonction ?
    Le message des Évangiles s’applique entre frères : Jésus ne permet qu’on fasse de tort à personne mais n’interdit aux chrétiens de se défendre que contre leurs frères. Sinon, la défense, même brutale, esr légitime : exemple des marchands du temple de Jérusalem.

  20. Arome dit :

    Bonjour Gratien,

    bon, je suis désolé que vous le preniez comme ça. Le texte écrit est toujours le pire des moyens de communication : il n’y ni le visage, ni l’intonation. Je ne vous prends pas de haut, et je vous sais gré d’être resté correct malgré votre indignation. Je vous crois intelligent, puisque je discute avec vous.

    Pour éclaircir : il ne s’agit pas de “mon” propos. J’essaie de vous dire que des docteurs de l’Eglise (nous en avons moins de 40 sur plus de 4000 saints, ça vous donne une idée de la sélection) ont écrit sur le sujet. Je ne peux pas copier-coller en un message les oeuvres de Saint Thomas d’Aquin (docteur) ou de saint Bernard (docteur) ou de Pie XI (pape) sur ce sujet. Vous pouvez les lire, et vous verrez qu’on ne peut pas les discréditer d’une simple posture morale, fut-elle passionnée et sincère. Le mot souci vous a fait bondir trop vite : je reformule. La fidélité au Christ et à l’Evangile est importante pour vous. Elle l’était aussi pour nos aînés dans la foi, soldats ou érudits.

    En revanche, il s’agit de “votre” propos. Quand vous parlez des paroles du Christ, vous parlez en fait de leur interprétation strictement non-violente, que vous assumez comme la seule. Eh bien non, ce n’est pas la seule. Initions la discussion, puisque manifestement vous n’avez pas jugé utile de vous renseigner sur le sujet. Vous ne pouvez pas séparer la parole du Christ de l’ensemble de l’Evangile, et de ses actes. Or le Christ a violemment chassé les marchands du temple (alors qu’il ne lui avaient rien fait). Il y a dans l’Evangile des rencontres avec des centurions : Jésus ne les a pas fait changer de métier, alors que Matthieu, percepteur d’impôt a instantanément et définitivement quitté son métier.

    Ensuite, dans les premiers siècles, certains légionnaires chrétiens ont aussi choisi la non-violence jusqu’au martyre. L’Eglise ne les a pas condamné, elle en a fait des saints. Et, “en même temps”, elle a aussi fait un saint du roi Louis IX (deux croisades et par mal de musulmans trucidés à son actif). Est-ce que vous allez enfin vous interroger sérieusement sur ce paradoxe qu’une même institution canonise deux attitudes radicalement incompatibles (violence / non-violence), ou préférez-vous penser que vous êtes le seul à avoir tout compris et que tous les autres se trompent ? Cette attitude serait contraire à l’Ecriture : je crois que c’est saint Paul qui écrit d’aller voir un contradicteur en privé, puis de prendre deux témoins, puis enfin de traiter le point devant l’Eglise. Conclusion d’un défunt prêtre : on n’a pas raison contre l’Eglise.

    Et j’insiste : ce ne sont pas “mes arguments”, je les ai trouvés quand je me suis renseigné sur le sujet, comme vous pouvez librement le faire ou pas. Et je ne suis pas là pour vous convaincre, mais pour vous informer que d’autres points de vue existent. Comme ça, vous conservez votre liberté et votre responsabilité.

    Bien à vous dans le Christ,

    PS : je vous cite certains arguments théologiques et historiques. Si vous répondez avec un argument moral (l’indignation), la discussion sera stérile parceque sans objet. Il se peut que je me trompe : ayez alors la bonté de me proposer d’autres arguments théologiques et historiques – et s’ils sont plus pertinents, ce qui n’a rien d’impossible en soi, je réviserai mon propos. Et vous ?

  21. Arome dit :

    @ Pierre Aubé :

    j’ai du mal à vous suivre : vos recherches (en Histoire) ont porté sur les croisages. Vous n’avez pas fait de recherches (en Philosophie) sur la vérité, le bien ou le mal ? Donc vous ne pouvez pas utiliser votre compétence en Histoire pour parler de sujets de philo.

    Paradoxe habituel : vos travaux vous ont donné une vision nuancée de la réalité. Les notions simplistes vous semblent donc fausses. Donc vous défendez aussi une vérité (le réel est nuancé) contre une erreur objective (le monde en noir et blanc).

    “Que de préjugés” – d’accord, surtout avec nos échanges avec Gratien. Maintenant, je demande l’indulgence du jury : nous avons tous nos préjugés sur ce qui est en dehors de notre spécialité (comme la philo, au hasard :) )

    “Que de mauvaise foi, que de peurs” – vous avez de la chance, vous entrez dans la tête des gens. Personnellement, j’ai du mal à le faire, du coup je m’abstiens. En tout cas, cette interprétation me paraît hasardeuse. Qui suis-je – et qui êtes-vous – pour juger ?

    “Que d’aucuns encouragent, c’est à vomir” – si l’idée agit sur l’estomac, c’est un degré plutôt avancé de conditionnement. Qui sont “d’aucuns” ? La célèbre “extrême-droite qui joue avec les peurs” ? Les méchants, c’est ça ? et c’est vous qui refusez le simplisme ???

    Je vous taquine, mais sans vouloir vous offenser : votre prise de parole est courageuse, pour rétablir une vérité objectivement établie (à savoir que le réel est à peu près toujours nuancé, et qu’on ne peut juger un phénomène si vaste en un propos lapidaire). Et votre propos est appuyé sur des recherches solides et sérieuses. Je salue l’honnête homme,

    Bien à vous dans le Christ,

  22. Jules dit :

    Et en présentant par avance mes excuses à ceux qui ne confondent pas la morale altéro-correctrice et la science historique, qui ne saurait se préoccuper de morale, j’aimerais rappeler que les Croisades (1096/1270) ne furent que de tardives et limitées opérations de contre-offensive en réplique à un djihad qui durait depuis plus de quatre siècles et durerait encore des siècles.

    Qu’on ne croie pas que je voudrais faire de la morale en rappelant ce que nul ne conteste : je répète que l’histoire n’a pas à s’occuper de morale.

    Les thuriféraires de la modernité ne le devraient pas non plus : il est mort davantage de civils musulmans dans des guerres d’agression gratuites dans la génération passée seulement que dans les quelque deux siècles des Croisades. Qu’on se souvie seulement que, le 12 mai 1996 sur la chaîne CBS, Mme Madeleine Albright avait justifié la politique onusienne ayant alors déjà causé la mort de cinq cent mille enfants irakiens : « Je crois que c’était un choix très difficile, mais le prix… nous pensons que le prix en valait la peine. »

    Je préciserais volontiers ce que j’éprouve à la pensée qu’on pourrait tenir un discours révélant implicitement qu’on aurait voté au moins deux fois pour les soutiens français de cette politique tout en voulant donner des leçons aux siècles passés, mais je préfère m’abstenir de faire mon Schtroumpf à lunettes. La science historique est incompatible avec une telle attitude.

  23. Jules dit :

    Lorsque je viens sur cette page par son adresse ordinaire (https://www.riposte-catholique.fr/archives/154035) on me la refuse en affichant « ce site rencontre des difficultés techniques » ; même chose si j’y viens par la rubrique des archives. Je ne m’y trouve que par un moyen détourné.

    Je ne veux pas vous mettre dans l’embarras : si l’un de mes commentaires pose un problème à l’auteur de l’article, qu’on le supprime simplement. Pour ma part je persiste dans ce que j’ai écrit, et si j’ai été injuste envers quiconque il suffit à qui s’estimerait visé de me répondre par des arguments rationnels, plutôt que par l’exhibition de bons sentiments appliqués exclusivement à ceux envers qui on ne se sent pas solidaire.

    En tout cas cet article me semble inattaquable.

  24. Justine dit :

    Noyer les chrétiens dans dans leur sang en Afrique et au Proche-orient et ailleurs … le pape Bergoglio ferait-il de la pub pour que les chrétiens continuent à succomber à la douce symphonie des imams d’IslamCoranParadiseLand ?

  25. Jules dit :

    Et moi ?

    Pas le droit à une réponse ? ?

  26. Jules dit :

    Se dispenser de dire de jolies choses au nom du Christ : ce que n’a fait, je crois, Gratien.

    Et dire de méchantes choses au nom de l’agnosticisme ? Faut-il s’en dispenser ?

    Et surtout : a-t-on la possibilité de donner des leçons de morale à autrui quand on conclut à la nécessité de l’absence de jugement moral ?

  27. Jules dit :

    Admirable unanimité du milieu de la bien-pensance : au nom de la douceur de Jésus comme au nom du Grand Doute universel, les coupables furent, sont et seront ceux qui finirent par contre-attaquer, après plus de quatre siècles d’agression…

    La morale qui ne dit pas son nom détient le record du monde de la tartufferie.

  28. Jules dit :

    La prise de Jérusalem en 1099 (de trente mille à soixante-dix mille morts selon les sources musulmanes, vraisemblablement bien moins) et celle de Constantinople (1204, bilan inconnu mais estimé à plusieurs milliers de morts, peut-être dix mille) : ce furent les pires actes qu’on put reprocher aux croisés.

    Certains massacres commis par les conquérants musulmans en Inde auraient fait cent mille morts en une seule journée. L’historien Kishori Saran Lal estimait le total à 80 millions de morts en cinq siècles, nombre bien sûr contesté.

    Les récits de ces massacres (Tarikh I Alamgiri par exemple) ne sont pas plus ragoûtants que ceux des autres massacres de ce monde, dont certains qui s’accomplissent aujourd’hui encore.

    Mais laissons les moralisateurs s’en prendre au passé. Ou plutôt à notre passé.

    C’est moralement confortable, comme toujours le mouvement doux des foules que l’on suit.