Summorum Pontificum

Avenir des communautés traditionnelles (dites Ecclesia Dei)

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Un peu de pipotron
Commentaire (1)
  1. Arome dit :

    Merci à RC de permettre de commenter ici une pensée pseudo-dogmatique, qui s’exprime habituellement sur des sites où la répartie est interdite. C’est un peu fatigant de répondre à des insultes et des approximations répétées en mode “disque rayé”, mais il faudra bien un jour que l’information se fraie un chemin…

    Le chrétien lambda est pris dans une situation difficile. On a du mal à concevoir que “ce qui était grand et sacré pour les générations précedentes” (B16) ne le soit plus pour nous. En ce sens, il faudrait réexaminer :
    1 – la capacité juridique d’un pape à contredire aussi frontalement les décisions d’un prédecesseur
    2 – la validité juridique de la démission de B16 : quand on voit le pontificat actuel, il y a de quoi douter – mais pas conclure avant d’avoir vraiment traité.
    Sur ces deux points, il y a maintenant des questions. Et s’il est bon de les soulever comme le font des prêtres courageux, il faut aussi les traiter.
    3 – la possibilité pour l’Eglise de réformer son rite, et dans quelles proportions.

    Menons donc le bon combat, mais avec des arguments solides. Exemples d’arguments retournables :

    – les cardinaux Ottaviani et Bacci ont signé un “bref examen critique” du nouvel ordo. Bien. Ils ont donc engagé leur autorité dans ce document. Très bien. Sur 136 cardinaux à l’époque, cela veut donc dire que 134 cardinaux ont engagé leur autorité en sens inverse ? Alors, si le critère est l’autorité cardinalice, ne pourrait-on objecter que 134 ont plus de poids que 2 ?

    – Les Ecclesia Dei sont accusés de libéralisme. “le libéralisme revendique droit de cité égal pour la vérité et l’erreur”. Il faudrait démontrer 1 – que la messe de 1969 est une erreur 2 – que les Ecclesia Dei consentent et réclament que le rituel de 1969 ait les mêmes droits que le rituel extraordinaire.

    Sur le point 1 : là où elle est fidèlement et dignement célébrée, dans le respect des instructions romaines, la messe de 1969 est féconde, obtient des vocations et des progrès notables en sainteté. Il existe un problème grave d’obéissance : certains curés se croient facilement pontifes en leur paroisse et traitent le saint sacrifice avec légèreté. Mais le problème des textes reste à démontrer. Quant aux fruits sur les fidèles, on ne parlera pas ici par pudeur des comportements des fidèles FSSPX, bien modelés par leurs pasteurs. Si les fruits étaient bons, la FSSPX croulerait sous les vocations. Or ce n’est pas si simple, ni d’un côté ni de l’autre, malgré la volonté militante de M. l’abbé de vouloir simplifier.

    Sur le point 2 – Les Ecclesia Dei ne militent pas pour l’égalité des droits : ils n’ont pas le poids ou l’autorité suffisante pour réclamer réalistement quoi que ce soit. Ils essayent juste de survivre. Je n’ai jamais lu ni vu un prêtre Ecclesia Dei militer pour le rite 1969. Ils le subissent stoïquement. De là à les traiter de libéraux, il y a une exagération peu opportune, et intellectuellement pas très rigoureuse.

    PS : Ce matin, j’ai assisté à une messe Ecclesia Dei. Le prêtre a invité à prier pour l’Eglise et pour tous ceux qui gardent la tradition liturgique, et il a cité avec bienveillance la FSSPX parmi bien d’autres. Dans la gravité de la situation actuelle du monde et de la France, il y a des “friendly fire” (tirs venant d’unités amies) qu’on pourrait éviter. Bonne année, M. l’abbé.