Summorum Pontificum

Les écrans et la vie intérieure

Commentaires (2)
  1. Arome dit :

    Bonne introduction au sujet du numérique. On recommandera aussi, sur Youtube, les reportages “Dopamine” sur les modèles économiques (fondés sur la neurologie) de Twitter, TikTok, etc…

    Il me semble que l’abbé, qui ne parle pas dans son champs de spécialité, sous-estime gravement le potentiel addictif et anesthésiant des écrans. Certaines addictions sont de plus cumulatives. Ecrans + jeu ou écran + pornographie sont des cocktails redoutables. Plus que la curiosité (qui est le premier degré de l’orgueil, dit St Bernard), il semble que la concupiscence des yeux va s’exprimer par le fait de ressasser en boucle les mêmes sujets. Les Américains parlent de “military porn” à propos des clips militaires sur fond de musique appuyée, on pourrait parler aussi des AMV pour les amateurs de manga, ou de l’addiction aux séries…

    La question du remède se pose effectivement avec acuité. D’expérience, face à ce niveau de sophistication de l’attaque, il faut bien réaliser qu’on est pas seul face à un écran (ce qui induit faussement un biais de duel, et l’espoir qu’on peut vaincre par la volonté). On est face à plusieurs produits finis, contenants ET contenus, qui sont chacun l’aboutissement de décennies d’efforts et de recherche par des milliers de spécialistes de la technique, de la psychologie et maintenant de la neurologie. Donc seul face à une armée.

    Dans ce contexte, espérer vaincre par la volonté ou un sursaut moral, même si tout effort commence par là. D’expérience, il n’y a que deux choses qui marchent, et les deux impliquent Dieu :

    1) on ne combat pas le mal par le mal, ou une addiction par du négatif. On remplace une jouissance par une jouissance supérieure. Désolé M. L’abbé l’espérance de la sainteté, dans ce cas-là, ça ne marche pas (ah le volontarisme, soooo FSSPX). L’expérience délicieuse de la présence de Dieu dans l’adoration eucharistique, oui.

    2) on se prive d’un bien ressenti en vue d’un plus grand bien. Seigneur, si tu m’aides à faire ceci ou cela (exemple : résoudre telles disputes récurrentes), je t’offrirai de diminuer, limiter, ou éliminer mon temps d’écran (dans notre société, il vaut mieux commencer par limiter le temps d’écran aux seules activités professionnelles).

    Ces deux remèdes marchent. Si vous comptez sur votre seule volonté, vous êtes fichus. Des démarches de groupe comme Exodus (qui inclut la diminution du temps des écrans en s’appuaynt sur la prière du groupe) peuvent aider aussi à lancer une dynamique vertueuse.

    Bien à vous,

  2. Arome dit :

    PS : u bout de phrase a sauté : face à une armée de spécialiste, espérer vaincre seul ou par la seule volonté, c’est illusoire.

    Il faut un sursaut pour lancer la démarche de libération, et savoir que l’utilisation prolongée de la seule volonté, ou la résistance solitaire et purement humaie (sans s’appuyer sur Dieu), sont des facteurs-clés d’échec.

    En revanche, c’est une belle occasion, non pas d’espérer, mais de vivre de la présence de Dieu.

    Udp,