Eglise Universelle

Cardinal Roche : l’incompétence liturgique au sommet de l’Eglise

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Liturgies de la parole
Commentaires (4)
  1. Courivaud dit :

    Je crois qu’il ne sert pas à grand chose de cibler Mgr Roche comme bouc émissaire de ce “ratage” liturgique de grande envergure.
    Si l’on doit accuser quelqu’un, c’est le pape François 1er en personne qui l’a nommé à cette charge et qui ne l’a pas désavoué publiquement, voire même décidé de le “démissionner”. Et l’on devrait plutôt se demander si au fond, le cardinal Roche est la “copie conforme” d’un pape dont on sait déjà qu’il se moque éperdument de la défense et du maintien du Magistère, dont la liturgie, faut-il le rappeler n’est qu’un aspect parmi d’autres, important certes, de la vie de la foi ; autrement ce serait réduire cette crise liturgique que nous connaissons à une querelle de sacristie.

    Plus grave encore, c’est le silence des cardinaux qui devraient exercer à l’encontre de ce pape qui a nommé le cardinal Roche une correction fraternelle parce que les cardinaux eux-aussi (en tant qu’ils sont les gardiens de l’intégrité de Rome, capitale de la chrétienté ; c’est le sens du mot latin “cardo” et de la pourpre que ces prélats portent afin de montrer que cette défense peut aller jusqu’à verser son sang) doivent défendre le Magistère et veiller à protéger les fidèles qui sont déjà passablement déconcertés sinon égarés par cette absence persistante de l’exercice de l’autorité dans une institution, qui plus est, est une institution fondée par Jésus-Christ lui-même.

    Plutôt que de “tout réduire à des querelles liturgiques”, fussent-elles pertinentes à aborder, il vaut mieux s’interroger sur les conséquences désastreuses de cette démission générale dans l’exercice de l’autorité, un comportement et des pratiques (corruptives) qui nous empêchent, nous les fidèles de vivre pleinement notre foi.
    Et l’on pourrait s’interroger sur le lien entre la crise de l’exercice de l’autorité et la crise de la foi au sein du gouvernement de l’Eglise universelle dont cet épisode liturgique pénible que nous connaissons est un aspect – mais QU’UN aspect -.

  2. BAINVILLE dit :

    ” l’assemblée qui célèbre est la communauté des baptisés ». Ce qui est vrai, mais défectueux…”

    Cette proposition est défectueuse, c’est le prêtre avant tout, qui célèbre, consacre, bénit, et non les fidèles.

    Elle est défectueuse, donc fausse, et dangereuse pour la foi.

    Si deux et deux font 3.50, tout s’écroule, ce qui est le cas pour la foi, l’exemple allemand est impressionnant.

  3. BAINVILLE dit :

    Évoquer “l’enrichissement du Missel” est irrecevable, il suffit de constater l’appauvrissement considérable du rite bimillénaire.
    Un exemple consternant est la suppression pure et simple des cinq prières de l’Offertoire, qui donnent toute sa signification au Canon qui va bientôt suivre.

  4. Denis CROUAN dit :

    Le Cardinal Roche ne connaît rien à la liturgie ? Soit. Au XIXe siècle, Prosper Guéranger disait des “traditionalistes” de son époque qu’ils ne savait pas grand-chose de la liturgie. Je pense que les choses n’ont pas beaucoup changé si j’en crois les nombreuses discussions que j’ai avec les inconditionnels de la messe dite “de S. Pie V”. Faut-il rappeler que cette fameuse messe n’été redécouverte et célébrée qu’à partir du XIXe siècle ? Que le missel promulgué par S. Pie V était prévu pour les messes basses et en aucun cas pour les messes chantés, le grégorien ayant d’ailleurs disparu au temps de ce grand pape ? Faut-il rappeler que S. Pie a supprimé sans états d’âme quantité de liturgies vénérables auxquelles les fidèles étaient habitués, en s’appuyant sur le fait que ces liturgies ne pouvaient pas se prévaloir d’un usage ininterrompu d’au moins trois siècles (cf. Bulle “Quo primum”) ? Je crois que chacun est libre d’avoir ses opinions sur la liturgie, mais c’est à la condition de ne pas tronquer l’histoire.