Episcopats locaux

Les nouveaux auxiliaires de Malines (4)

Commentaires (33)
  1. Philippe Coeurderoy dit :

    Je ne comprends pas que, connaissant la situation de déliquescence de l’Église de Belgique,le Saint Père ne place pas la barre un peu plus haut.

    Si seulement les prêtres ne laissaient pas rouiller les ostensoirs dans les sacristies, s’ils se tenaient, chapelet en main, assis à côté de leur confessionnal, s’ils pouvaient être disponibles pour bénir objets de piété, maisons … Faire du surnaturel, quoi.

    Quelle image donnent-ils à des garçons de 18 ans qui seraient attirés par la vocation sacerdotale ? L’image de fonctionnaires du culte, habillés mondainement, pressés par leur agenda de réunions stériles, menant une vie spirituellement aussi banale que celle des laïcs. Quel jeune garçon va donner sa vie pour ça ?

    Prêtres belges, si vous me lisez, pensez aux âmes et à leur Salut. La Solution est dans le tabernacle de votre église, ne cherchez pas ailleurs.

    Sachez cependant que je comprends fort bien que vous soyez emportés par le courant et que je ne vous condamne pas, au contraire, mais avouez …

  2. Kris Vancauwenberghe dit :

    M. Coeurderoy (on pourrait aussi vous appeler Coeur Vaillant), merci pour votre remarque, très juste. Beaucoup de prêtres sont victimes autant qu’acteurs du “système” actuel, qui confine au naturalisme, comme si la grâce n’existait pas.
    Le problème est que les rares fidèles qui essayent de soulever ce couvercle se font infailliblement rabrouer. Et que dire des prêtres qui veulent mettre à plat ces problèmes… Ils sont rappelés à l’ordre, terrorisés par les vicaires généraux, crossés par les évêques. Ce sont des éléments dangereux, à surveiller. Peut-être même des rebelles. Or dans beaucoup de cas ce sont des laïcs ou des prêtres qui ont une attitude ecclésiale, qui sont simplement atterrés de la situation, qui veulent qu’on sorte de la langue de buis et des slogans sur “le merveilleux printemps” et qu’on discute sérieusement de solutions.

  3. Pauline dit :

    En lien avec les commentaires précédents, je me permets de conseiller la vidéo (sur Gloria TV et ailleurs) de l’entretien de l’Abbé suisse Yannick Escher qui par son expérience personnelle explique parfaitement la situation déplorable que nous connaissons et qui n’est pas particulière à la Belgique .

  4. Pierre de Vacquerie dit :

    Nous en sommes loin, messieurs! L’évêque de Liège vient de publier des “directives épiscopales” qui stipulent qu’il n’y aura plus de messes de funérailles, et que les “célébrations” peuvent désormais être “animées” par des équipes de laïcs. Pour relater cela, les journaux du groupe Vers l’Avenir titraient “pour décharger les curés”. Renseignements pris, il paraît que Tournai voudrait embrayer…

    Les évêques ont l’art des scier la branche sur laquelle leurs prêtres sont assis. Est-il un lieu d’évnagélisation plus indiqué de la célébration des obsèques? Y a-t-il des occasions plus févorables de rencontrer autant de personnes non-pratiquantes et de leur parler des choses essentielles? Eh bien, nos curés en sont privés. Merci, messieurs les penseurs… Vous rendrez bientôt compte de votre gestion.

  5. Benoît Lobet dit :

    “Il paraît que Tournai voudrait embrayer” : arrêtez de vous fier à des rumeurs. D’abord l’évêque de Liège n’a pas interdit les messes de funérailles, mais a ouvert la possibilité d’autres célébrations en effet animées par des laïcs. A Tournai, aucune directive : la règle reste (et restera longtemps encore) que la forme ordinaire des funérailles est une célébration présidée par un prêtre.
    Je suis fatigué de ces erreurs et désinformations qui visent à discréditer un clergé déjà surchargé. Pour mon compte, j’ai la charge de 12 paroisses sur un territoire de plus de 30km de long. J’essaie de dynamiser des communautés et je suis heureux de voir que, comme ce soir, plusieurs centaines de personnes de tous âges participent aux célébrations eucharistiques (environ 500 ce soir à Enghien, demain dimanche j’en attends un peu plus). Il est faux de dire que les prêtres ne prient plus, comme je l’ai lu sur ce blog aussi : je ne suis pas le seul, outre la Liturgie des Heures, à réciter le chapelet, à proposer des adorations du St Sacrement, à être toujours présent au moins une demi-heure avant les offices pour entendre en confession les fidèles qui le souhaitent. Contrairement encore aux allégations injurieuses que j’ai lues sur ce blog, je n’ai jamais encouragé ni les “avortueurs”, ni les mariages homos, etc., non seulement par fidélité au Magistère, mais par conviction personnelle.Je suis sûr que la plupart de mes confrères, avec lesquels je partage dans mon diocèse (de Tournai, précisément) la charge pastorale, sont sur la même longueur d’onde que moi : une tâche souvent fatigante, toujours passionnante, et beaucoup, beaucoup, beaucoup d’écoute de la part de beaucoup de monde. Ce qui me différencie des intervenants de ce blog, c’est que je trouve que l’Eglise en Belgique n’est pas en “déconfiture”, mais au contraire bien vivante, bien joyeuse, même si “ce n’est plus comme avant” – mais de quoi, précisément est-on nostalgique? D’un enrégimentement? D’une présence institutionnelle massive mais irréfléchie à la société belge, présence de toute façon aujourd’hui impensable? Mon opinion, contraire je le sais aux tenants de ce blog : si Vatican II n’était pas passé par là, la situation serait infiniment plus catastrophique, je crois qu’alors vraiment, il n’y aurait plus rien. Du coup, non seulement je ne crois pas aux vertus de la “restauration”, mais je ne les souhaite pas et ne les veux pas.
    Et j’ajoute : je suis un prêtre heureux après plus de 26 ans de sacerdoce, et jamais je n’ai regretté d’avoir répondu à l’appel.
    Mais j’aimerais qu’au lieu de dénigrer, de façon quelquefois calomnieuse comme ici, les fidèles aident et encouragent…

  6. Pierre de Vacquerie dit :

    Vous semblez aux abois, M. Lobet.

  7. Catilina dit :

    “si Vatican II n’était pas passé par là, la situation serait infiniment plus catastrophique, je crois qu’alors vraiment, il n’y aurait plus rien.”

    Il eût été préférable qu’il ne reste rien mais que l’honneur fut sauf, que ce quelque chose moribond, empli de l’esprit du monde car transigeant avec le monde.
    En bref, face à l’Eternel, c’est le martyr qui a la reconnaissance et non le tiède.

  8. Jean Géron dit :

    Je lis, lis et relis… L’isolement ne fait pas peur à l’abbé Lobet. Il défend d’indéfendable (Ringlet, Jousten), hurle que le mal est bien et que les autres sont en dehors de la réalité. S’il avait une once de claivoyance, il se rendrait compte, mais s’il n’est de pire sourd que celui qui ne veut entendre, il n’est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Arrêtez, M. l’abbé, vous devenez pitoyable… Vous risquez votre crédit ici.

  9. Philippe Coeurderoy dit :

    M. l’Abbé,
    Il est trop évident que si nous étions demeurés dans le jus d’avant le dernier Concile, la situation serait peut-être plus catastrophique que celle d’aujourd’hui. Et c’est ici que je vais décevoir certains intervenants: La période qui a précédé le dernier Concile était celle d’un christianisme essoufflé, honnêtement, il faut le reconnaître.
    Les curés se complaisaient entre-eux, leur statut était une promotion sociale, ils ne dinaient qu’à la table des bourgeois, ils aimaient passer leur temps à mesurer la traîne des évêques, et vivaient dans une sorte de bocal ecclésiastique, étanche.
    Pour exemple, sans doute le savez-vous, la Semaine Sainte était devenue une sorte d’alchimie vécue entre le sacristain et le curé. Durant la messe (soyons raisonnable et ne généralisons pas), on faisait tout sauf être à l’office. Je m’empresse de reconnaître que cela n’a pas empêché une multitude d’âmes pieuses de se sanctifier.
    Il ne faut donc pas, à mes yeux, idéaliser l’avant Concile Vatican II. En cela, je vous rejoins à 200% et je puis comprendre que si vous vous limitez à cette image, vous n’ayez point envie de revenir à cette situation.
    Cela dit, le dernier Concile a été la porte ouverte à toutes les aberrations et à une haine évidente des fidèles se réclamant de la Tradition. Tradition qui a trop souvent été représentée par des personnes peu équilibrées et peu intelligentes (Sory) en Belgique.
    Toutefois, cette crise a permis à la liturgie traditionnelle de retrouver un souffle nouveau et c’est à cause de cette crise que le rit a été, de nouveau, mieux soigné, mieux célébré ……
    Pour ce qui est de vous, je ne puis pas douter que vous soyez heureux d’être prêtre et, renseignements pris, vous avez bien de la chance de vivre dans une ville encore aussi pratiquante. Cela ne peut être qu’un encouragement pour votre sacerdoce.
    Malgré cela, j’ai été informé que votre diocèse est particulièrement sinistré et qu’on ne peut donc faire une généralité de votre situation.
    Pour ce qui est de ce blog, je souhaite qu’il ne soit pas un lieu de règlement de compte, mais de réflexion. Je crois qu’on ne cherche pas les coupables, mais des solutions.

  10. Veerle Devos dit :

    Benoit Lobet dit “Contrairement encore aux allégations injurieuses que j’ai lues sur ce blog, je n’ai jamais encouragé ni les « avortueurs », ni les mariages homos, etc.”.

    Pere Lobet, vous jouez peut-etre au naif mais baucoups de lecteur de ce blog ne le son pas, pas moi en tous cas. Ce que des gens ont dit ici, c’est que vous exprimer regulierement de l’admiration pour des gens qui, eux, prennent publiquement, notoirement, des positions en faveurs des lobbies homos, des “messes homo”, des “mariages homo”, des manipulations genetiques, de l’abort etc. Ou alors, vous etes tres mal informe sur les activites, paroles, prises de position etc. de Mgr Jousten, de l’abbe Ringlet, de Mgr De Kesel en de rest.

  11. Jean Géron dit :

    En règle générale, les funérailles seront célébrées sans eucharistie (directives pastorales de Liège), interprétation de M. l’abbé Lobet : “D’abord l’évêque de Liège n’a pas interdit les messes de funérailles, mais a ouvert la possibilité d’autres célébrations en effet animées par des laïcs.”

    … vous vous moquez de nous, impossible d’encore dialoguer en confiance avec vous. Vous êtes l’idéologie incarnée.

  12. Jean Hermesse dit :

    La décision pastorale de Mgr Jousten de ne plus célébrer d’eucharistie aux funérailles que sur demande est une sage décision.En effet, il n’y aura d’eucharistie que si le défunt l’a expressément demandé. Je trouve cette solution respectueuse pour NSJC présent dans le Très Saint Sacrement, et malheureusement trop souvent distribué à tort et à travers.
    Je pense que cette idée, fondée finalement sur le lien du défunt avec la vie de l’Eglise, devrait s’étendre aux autres sacrements tels que le mariage. Parce que clairement, on jette des perles aux pourceaux…
    Ce qui est regrettable cependant, c’est que ce n’est qu’une solution à très court terme. Si une telle décision était accompagnée de la volonté de réévangéliser nos terres.C’est ici que le travail de mission doit s’effectuer. Or, qui en parle? S’imagine-t-on que nos contrées se sont converties au Christianisme grâces à des tièdes qui s’excusent de croire en de telles stupidités?
    Mais c’est vrai: il ne faut surtout pas déranger notre prochain. Chuuut…laissons-le mourir deux fois:sur la terre et au ciel. Et gommons bien vite la finale de Mathieu…c’est indécent à notre époque de si grrrrrrrande liberté. Allez, buvez Coca!

  13. Benoît Lobet dit :

    Je connais en effet et j’estime Mgr De Kezel, Mgr Jousten, etc. Je voudrais que l’on me dise, par exemple, quand ils ont soutenu des avorteurs! Ou alors, je suis, comme vous le dites, vraiment très naïf!
    Je remercie Mr Coeurderoy pour son commentaire, qui me semble enfin marqué au coin du bon sens et de l’équilibre. Quant aux autres… je ne sais pas si je joue mon crédit (!) sur un blog comme celui-ci, mais j’essaie d’y défendre mes confrères, qui peinent à la tâche avec beaucoup d’enthousiasme, avec leur tempérament aussi, leur éducation, bref tels qu’ils sont. Quand je lis ici que tous les prêtres conciliaires sont quasiment bons à jeter, vous devez tout de même comprendre que je trouve cela inacceptable et irrespectueux. Et ce n’est pas être aux abois que de dire cela, c’est essayer de protester le plus vigoureusement possible contre des propos en effet calomnieux et néfastes pour l’Eglise. Facile de dire “il n’y a qu’à” ou “il n’y aurait qu’à”, quand on n’est pas les mains dans le cambouis… Venez, messieurs, engagez-vous en catéchèse, en liturgie, en pastorale des mouvements de jeunesse, en pastorale scolaire, allez donc y mouiller un peu vos nostalgies aux eaux quelquefois boueuses de la réalité, et reparlons-en!

  14. Yves dit :

    Trop c’est trop…
    Les commentaires ci-dessus sont dignes du caniveau. On n’est plus dans l’échange de points de vue et la confrontation d’idées, mais dans le dénigrement et les attaques personnelles.

    Les attaques à l’encontre de l’abbé Lobet sont indignes d’un blog qui se veut catholique.

    Cette Eglise qui ne voit le monde qu’en noir et blanc (surtout en noir d’ailleurs) en méconnaissant toutes les nuances du gris, les anathèmes qu’elle distribue à qui ne pense pas exactrement comme elle et la haine accumulée depuis quelques jours dans les différents commentaires postés sont un contre-témoignage puissant…

  15. Catilina dit :

    “Quand je lis ici que tous les prêtres conciliaires sont quasiment bons à jeter”

    Bien sûr, ce sont des fils de leur époque ; laquelle est exécrable.

  16. Philippe Coeurderoy dit :

    Monsieur l’Abbé,
    Acceptez-vous de vous soumettre au jeu de ce test ? Répondez seulement par oui ou par non. Si vous acceptez de répondre, je vous demande de le faire avec honnêteté. Dans un nouveau post, indiquez simplement Question 1= soit “oui”, soit “non”, puis les nuances que vous souhaiteriez apporter.

    Au moins ainsi, vous éviterez aux intervenants de se faire un faux cliché de votre personnalité.

    1) Croyez-vous que le célibat sacerdotal doit être remis en question ? OUI/NON

    2)Croyez-vous que la Réforme de la Réforme soit souhaitable ? OUI/NON

    3) Croyez-vous qu’avec tous les projets d’Eglise, nous fonçons droit dans le mur ? OUI/NON

    4)Croyez-vous que nous sommes dans une société post-chrétienne ? OUI/NON

    5) Rejettez-vous la liturgie célébrée selon sa forme extraordinaire ? OUI/NON

    6) Rejettez-vous les chrétiens attachés à cette forme de célébration ? OUI/NON

    7)Question subsidiaire
    Si un groupe de chrétiens demandait une célébration dominicale selon le rit extraordianire dans votre paroisse, y seriez-vous favorable ? OUI/NON

    A lire les posts vous concernant, je crois avoir résumé les questions que chacun a en tête.

    Si M. l’Abbé accepte de répondre, je demande à chacun d’avoir la délicatesse de ne pas venir vomir ici son ressentiment au cas où des réponses données ne correspondraient pas à ce qu’il attend.

  17. Yves dit :

    Dans mon commentaire précédent, au début du dernier paragraphe, merci de lire “cette frange de l’Eglise” et non “cette Eglise”.

  18. Pierre de Vacquerie dit :

    Il ne s’agit pas d’attaques contre l’abbé Lobet, mais de lui faire remarquae sa propre incohérence. On lui oppose des faits, des prises de positions, et sa seule récation c’est “Gros méchants qui tapez sur mes copains, moi je vous dis que ce sont des gentils”… Indigne d’un homme qui passe pour un esprit d’envergure.

  19. Jos van Namen dit :

    M. Hermesse, d’accord avec vous. Les communions massives aux messes de funérailles par des gens qui n’ont aucune perception de la présence réelle sont une injure à l’eucharistie et au respect qui lui est du. Ce qui est, par contre, hautement dérangeant, c’est cette dévolution aux laïcs. Le prêtre pourrait saisir cette occasion pour réévangéliser. Au lieu de cela, il peut se “dacharger” de cette tâche trop prenante.

    J’ai assisté déjà à ce genre de “cérémonie religieuse”, comme on met déjà sur les faire-part, en France. Quatre braves femmes, dont on ne peut mettre en cause la bonne foi, s’agitaient autour d’un cercueil, s’affairant à faire l’éloge d’une personne qu’elles ne connaissaient pas. Un chant langoureux (comme un souffle fragile…) par ci, un petit lumignon par là… C’était à la fois bêbête et navrant, et l’on aurait pu rire si la situation et l’enjeu n’avaient pas été aussi grave. A Liège, c’est encore aujourd’hui l’abbé untel qui célèbre (pardon, Jojo ou Lulu), bientôt ce sera Trantchès et Nanesse, avec la bénédicion du successeur des Princes-Evêques.

  20. Benoît Lobet dit :

    Monsieur Coeurderoy,
    je réponds volontiers :

    1. oui
    2. oui
    3. non
    4. oui
    5. non
    6. non
    7. oui

    A vous de me demander les commentaires!
    J’en suggère l’un ou l’autre, déjà, sur la “forme extraordinaire”,d’abord : c’est précisément qu’elle est “extraordinaire”, et que la forme ordinaire, de Paul VI, est… ordinaire, habituelle, usuelle. C’est de façon privilégiée à cette forme ordinaire que je pense devoir initier les communautés célébrantes, mais si un groupe de fidèles demandait ponctuellement une célébration dans le rituel de Jean XXIII, non seulement je n’aurais aucun mépris pour eux, mais j’y consentirais, comme je consens à certaines demandes liturgiques particulières (tel chant, telle intervention, etc.) en fonction des sensibilités de chacun, si c’est possible. Je ne veux pas dire par là, car ce n’est pas ma pensée, que le rituel de Jean XXIII (ou de Pie V, comme vous voulez), soit en soi meilleur ou même plus traditionnel (car les synaxes eucharistiques, vous le savez, sont multiples dans le foisonnement liturgique de l’Eglise indivise en Orient et en Occident). Je considère que c’est une question de sensibilité respectable.
    Pour le célibat des prêtres, ensuite, les arguments historiques et bibliques me semblent toujours pécher par insuffisances ou lacunes. Sans que j’en fasse “une religion”, il ne me semblerait pas inapproprié que certains laïcs mariés ou certains diacres mariés soient, dans des communautés locales restreintes, notamment dans des villages, ordonnés prêtres, pour y assurer le service tellement important des sacrements dont notre Eglise, sinon, risque d’être privée – auquel cas elle disparaîtrait, car il n’y a pas d’Eglise sans évêque et sans prêtre.
    Je sais aussi que cela supposerait un certain nombre d’adaptations en matière de formation, de nominations, etc. Mais il ne me semble pas déraisonnable d’y réfléchir et d’en évaluer la possibilité.
    Je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer le plus honnêtement possible. Je sais que cela ne rencontre sans doute pas l’accord de bien des lecteurs de ce blog, mais, je l’ai déjà dit, je ne sens là-dessus mon “crédit” entamé rien!

  21. Philippe Coeurderoy dit :

    Monsieur l’Abbé,

    Merci à vous pour votre participation et votre loyauté.

    Sans engager de nouveaux débats, je vous suggérerais simplement que si une demande de célébration du rit extraordinaire voyait le jour sous votre juridiction, de ne pas y répondre favorablement avec une réserve sur la “cadence”.

    Les chrétiens attachés à cette forme de la liturgie ont trop souffert depuis 40 ans pour continuer à les marginaliser.

    Je ne sais pas si vous pouvez vous représenter le nombre de souffrances spirituelles, de divisions entre amis et dans les familles dont l’attachement au rit extraordinaire a été/est la source.

    Si lors de la promulgation du NOM ses concepteurs avaient eu la sagesse de St. Pie V de laisser subsister les formes liturgiques antérieures on aurait évité les fractures que l’Eglise a bien de la peine à réparer aujourd’hui.

    J’entends déjà les spécialistes me rétorquer que le rit tridentin n’a jamais été interdit, je sais, je sais !!! Mais dans les faits c’est du comme si, et chacun le sait.

    Il est en tout cas bien triste de constater que le Sacrement de l’unité est trop souvent celui de la division.

  22. Benoît Lobet dit :

    Si pareille demande survenait dans mon doyenné, je tâcherais d’y répondre le plus respectueusement possible, en effet, et je n’aurais là-dessus aucun “état d’âme”. Ce que je trouve difficile à supporter, c’est que certains estiment que là soit “la seule vraie messe” : la seule condition que je mettrais serait donc qu’ils estiment valide la forme ordinaire de la messe. Et on pourrait envisager, en effet, un rythme régulier, peut-être pas hebdomadaire (vu les difficultés présentes de la répartition des messes).

  23. Philippe Coeurderoy dit :

    Monsieur l’Abbé,

    Disposant d’un peu de temps, ce n’est pas tous les jours, et comme vous en offrez l’occasion par votre “A vous de me demander les commentaires!”, De quelle messe de Paul VI parlez-vous ? De celle qui est codifiée dans le missel ou de celle que je vois ça et là et qui n’a véritablement rien à voir avec ce que veut l’Église ?

    Reconnaissez que le NOM est mis à toutes les sauces. Rien n’est respecté lors des célébrations, ni les rubriques, ni les instructions romaines. J’oserais dire qu’il y a autant de liturgies qu’il n’y a de célébrants, jusqu’à rencontrer des célébrations d’un ridicule à faire fuir.

    Ne prenez pas pour exemple un endroit que vous avez en tête pour répondre, pensez à la majorité des lieux de culte.

    Le grégorien est banni, les chants en français sont la plupart du temps de très mauvais goût et plus incompréhensibles que le latin, la sacralité n’en parlons pas, l’anthropocentrisme a pris la place du théocentrisme, les ornements liturgiques semblent plus provenir de Tonton Tapis que de chez un spécialiste en Liturgie, à certains endroits on se demande si les vases sacrés ce n’est pas de la vaisselle micro-ondes ….. Vous m’avez compris.

    D’autre part, seriez-vous partisan qu’à partir de la Préface la liturgie NOM se déroule ad orientem ?

  24. Philippe Coeurderoy dit :

    M. l’Abbé,
    Je pensais “Offertoire” et j’ai écrit “Préface”. Vous aurez rectifié de vous-même.

  25. Philippe Coeurderoy dit :

    J’aurais préféré lire “Je m’arrangerais toujours bien” que “peut-être pas hebdomadaire (vu les difficultés présentes de la répartition des messes).”

    Mais, bon, vous faites preuve d’ouverture et de compréhension, c’est déjà un grand pas. Ce n’est pas le cas partout.

  26. chribu dit :

    Si je m’adresse ici à l’abbé Lobbet, c’est en réalité à tous les prêtres qui partagent son avis. Le mien est bien simple: d’abord en tant que mère de famille (relativement) nombreuse, je trouve blessant, voire presque injurieux d’entendre un prêtre déclarer être favorable au mariage, il me semble par là qu’il sous-estime nettement cette vocation en se croyant capable d’en vivre deux pleinement. Si la solitude vécue dans le célibat est bien réelle (et j’ai vu des catastrophes résultant de cette souffrance), le mariage en lui seul ne résout pas fondamentalement ce problème car la solitude se vit aussi à l’intérieur de celui-ci. Par contre nous vivons d’autres souffrances, propres au mariage, même dans un couple stable. Le sujet toutefois est trop long pour le développer ici.

    Un second point:
    Je ne suis pas attachée du tout au rit extraordinaire, étant trop jeune pour l’avoir connu avant le Concile et trop éloignée pour y participer dans les rares lieux où il est célébré. Toutefois ma fonction d’organiste me permet d’aller de paroisses en paroisses, et je peux témoigner que la Forme Ordinaire du Rit Romain est quasi introuvable dans notre pays! Vraiment, je peux dire que j’en vois de toutes les couleurs : Evangile lu par les enfants, chien du curé présent dans le choeur, prière eucharistique inventée voire improvisée (un jour de Noël, le prêtre s’est mis devant l’autel et a imaginé une prière eucharistique!), applaudissements, banderoles, ballons,assemblée installée à l’envers dans l’eglise (véridique : l’assemblée se trouvait dans le choeur et l’officiant dans la nef) etc…la liste pourrait encore être longue! C’est à pleurer!!!!!! Où sont nos pasteurs, nos guides dans la foi ?

  27. chribu dit :

    …. sans parler de tous ces CD mis lors des funérailles!!!!

  28. Benoît Lobet dit :

    Je déplore comme vous les abus et les célébrations à la limite du sacrilège. Pour la célébration “ad orientem”, il faudrait une discussion plus pointue : le “face au peuple” a aussi une belle signification théologique, celle d’une convocation du peuple assemblée, convocation par la prévenance et le don de Dieu. Mais il m’est aussi arrivé de célébrer sans problème “ad orientem” la messe de Jean XXIII…
    Il m’est difficile d’évaluer les liturgies des confères… précisément parce que j’y participe très peu, étant moi-même la plupart du temps au poste de la “présidence”.
    A “Chribu” je veux dire que le célibat sacerdotal ne me fait pas de problème à moi, comme je crois à la plupart de mes confrères : nous l’avons choisi, et l’assumons le plus fidèlement possible au jour le jour, avec la grâce de Dieu. La question qui m’était posée n’était pas celle-là, mais une autre, à savoir celle de la possible ordination presbytérale d’hommes déjà mariés (et depuis longtemps) : je suis, comme je l’ai dit déjà, favorable à la mise en débat de cette question dans l’Eglise catholique de rite latin.

  29. Philippe Coeurderoy dit :

    chribu,

    Comme je peux comprendre votre désarroi ! Il faut être accroché n’est-ce pas ? C’est ainsi que je crains que le rit dit de Paul VI n’existe que dans le Missel.

    On ne saurait faire un répertoire des abus liturgiques tellement ils sont nombreux et variés et plus grotesques les uns que les autres. Et c’est aux fidèles attachés au rit extraordinaire qu’on s’en prend. Il faut le faire !

    Quand donc, ces animateurs de liturgie, aux talents douteux, prendront-ils conscience de leur ridicule. Aucune liturgie dans les autres rits n’a la piètrerie de ces « célébrations ». Et dire que la liturgie terrestre est faite pour nous associer à la liturgie céleste. Qu’est-ce que ça doit être là-haut !

    A M. l’Abbé.

    Je doute, Monsieur l’Abbé, que vous puissiez ignorer, même partiellement, le cirque incongru que sont devenues la plupart des célébrations eucharistiques. Ce ne sont pas des exceptions. Je pense que ce ne sont pas des abus dans le sens d’une mauvaise interprétation, mais que c’est plutôt une AUTRE conception de la Messe.

    Pour le « face au peuple » vous avez raison, il faudrait une discussion plus pointue, qui ne peut se faire via un blog. Je constate une seule chose : j’ai connu le temps où on a expliqué que la messe tournée vers les gens, avancer l’autel pour être plus proche, les prières en français, l’apport de guitares … etc … allaient faire revenir les gens à l’église. Rien n’y a fait. L’euphorie des années ’70 fut évanescente.

    Vous n’allez jamais faire un petit tour dans les paroisses rurales où il ne reste que quelques fidèles rescapés, c’est morbide ! On peut y célébrer une eucharistie aussi festive soit-elle, les gens ont l’air malheureux, impatient que ça se termine, c’est malsain. On a dit que les gens s’ennuyaient avant la réforme, mais est-ce tellement mieux de nos jours ?

    Comme je le disais plus haut, on ne peut pas idéaliser l’une ou l’autre situation, mais il me semble que le silence sacré du rit extraordinaire est bien plus festif que la multitude d’alléluia et d’agitations qu’il y a couramment dans le NOM.

  30. Philippe Coeurderoy dit :

    Monsieur l’Abbé,

    Je vous rassure, je ne compte pas m’éterniser sur ce fil. Je consulte OV quotidiennement car j’ai beaucoup d’intérêts pour l’actualité de l’Église, mais je me rends compte que suivre une discution de cette manière prend trop de temps.

    Je préfèrerais passer une soirée russe avec vous et partager ouvertement nos points de vue que d’employer le moyen d’un blog pour réfléchir et avancer.

    Je garde toutefois sous le coude, que vous êtes ouvert au dialogue avec les chrétiens attachés au rit extraordinaire.

    Peut-être devriez-vous mieux l’exprimer ici et dans les instances de votre diocèse.

    En communion de prière.

  31. Jean Ferrand dit :

    Une remarque, Mr Lobet. La célébration eucharistique ne se fait jamais face à l’Orient ou face au peuple. Mais bien face à l’autel, qui dans une église est le centre, le lieu du sacrifice, et représente le Christ.

    On salue toujours l’autel, dans une église, fût-ce par une simple inclination, même quand le Saint-Sacrement n’est pas présent, car justement il est le centre.

  32. Ghalloun dit :

    C’est dommage que tout vire à la polémique. Cela est stérile.
    Je suis assez impliqué dans la nouvelle évangélisation, et je connais deux filles qui se démènent comme des saintes pour la réévangélisation de la Belgique, avec des week-ens Jeunesse 2000. Il y en a eu à Namur et à Bruxelles, je crois. Elles s’appellent Noémi et Pénélope, et vous pouvez prier pour elles.
    Donc quel que soit l’état de l’Eglise des clercs, il y a aussi des laïcs qui font bouger les choses et qui travaillent pour le Royaume.