Relations avec les Etats

Abus de pouvoir laïciste à Reims

Commentaires (13)
  1. Un catholique romain dit :

    «Dans ces conditions, pourquoi avoir accepté?»

    parce qu’il est de bon ton de se soumettre aux laïcards extrémistes au nom d’une prétendue charité.

    Le voila le “vivre ensemble” chanté par trop de nos évêques.

    Mettre la parole du Sauveur sous le boisseau et ne plus faire référence à notre Père.

    Jusqu’où iront-ils dans le reniement ?

    Saint Thomas d’Aquin, glose de la Catena aurea, Évangile de Saint Mathieu, chapitre 5, verset 13 :

    Lorsque ceux qui sont placés à la tête des autres viennent à faillir, ils ne sont bons qu’à être jetés dehors et privés du pouvoir d’enseigner.

    Alors jetons dehors et vite.

  2. Ellena dit :

    Merci de donner les sites web des parsonnes de la mairie et d’ailleurs à “féliciter” pour leur ignobles intrusion et sectarisme.

  3. Thierry dit :

    C’est de la dhimmitude épiscopale,point-à-la-ligne!

  4. Melmiesse Gilberte dit :

    quelques années après la mort de Staline je suis allée à Prague, je suis entrée dans la célèbre cathédrale.Elle ne servait évidemment pas à y réciter des prières, mais un “conservateur de musée” s’y tenait et faisait visiter,tout y était impeccablement tenu.Y a-t-il des émules de Staline en France?

  5. Luc Warnotte dit :

    Thierry, pour une fois je prendrai la défense de Mgr Thierry Jordan. Ce qu n’est guère de mes habitudes, s’agissant d’un évêque du même genre que Mgr Fonlupt. Mais en l’occurrence, ça n’a pas été de la “dhimmitude”. Les négociations avec la mairie ont été longues et très dures. Ce n’est donc pas de la “carpette”. Bien entendu, Mgr Jordan aurait dû maintenir le Pater mais il n’a pas cédé sur le principe d’une prière (Ave Maria). Et, sur le moment même, il a insisté pour faire lever la foule, qui s’attendait visiblement à rester assise pour cette prière.

  6. Benoît dit :

    Le scandale est que des laïcards soient entrés dans la cathédrale. D’habitude, ils préfèrent le café des sports situé juste en face.
    .
    Dans mon village, il y a quelques dixaines d’années, le dimanche matin les hommes restaient au café pendant que leurs femmes entraient à l’église pour la messe.
    .
    Mais à cette époque, les prêtres ne cédaient pas leur place. Et si le maire n’accompagnait pas les anciens combattants aux messes dédiées, pas de ré-élection !

  7. Guy de la Croix dit :

    Qu’attend le Pape Benoit XVI pour enfin ne pas avoir peur de taper sur la table ( au risque qu’elle se casse… ) et démettre de ses fonctions cet évêque hérétique…comme beaucoup d’autres en France et autre part…

  8. Laurence Dumoulin dit :

    Luc, merci pour cette précision, qui nuance nettement la situation.
    Ceci dit, pourquoi Mgr Jourdan n’a-t-il pas proposé un Pater chanté en polyphonie ou quelque chose de ce genre? Ainsi, le maire aurait été content, puisqu’il l’aurait pris pour un moment musical. Mais la prière du Seigneur, l’oraison dominicale, aurait bel et bien eu lieu.
    Cette solution, conciliante et ferme à la fois, n’était pas très difficile à imaginer.

  9. Jean-Claude Chevalier dit :

    ici au Québec, on ne voit pas de telles absurdités, pourtant nous sommes d’humbles descendants de la France Catholique.

  10. Benoît Lobet dit :

    Ici à Enghien, où je suis donc curé-doyen, la députée-bourgmestre est laïcarde et anti-cléricale mais elle assiste (comme dimanche dernier, 8 mai) à la Messe célébrée pour des défunts des deux guerres mondiales, de même qu’aux Te Deum chantés le jour de la fête du Roi et de la fête nationale.
    Et, comble de protocole… c’est elle qui, par un courrier officiel, m’invite à célébrer l’Office dans ces circonstances patriotiques!
    C’est, je crois,la tradition ici en Belgique que les choses se passent ainsi, et même si, il y a quelques années, une majorité de députés a voté un texte déclarant les Te Deum non “officiels”, la pratique demeure que les autorités communales ou autres y assistent. Ne serait-ce, probablement et en effet, que pour leur ré-élection…

  11. Yves dit :

    Sauf erreur de ma part, il s’agissait d’une manifestation organisée conjointement par le diocèse et la mairie pour fêter le 800ème anniversaire de la cathédrale, l’un des symboles de la ville.

    Il ne s’agissait pas d’une messe mais d’une cérémonie hybride, républicaine dans une cathédrale (appartenant à l’État, mais dévolue au culte) avec toute la difficulté que ca représente. Or il est plutôt bon que l’État et la ville reconnaissance l’importance de la cathédrale comme un élément important de l’identité de la ville et souhaitent la fêter.

    Trouver la forme juste pour de telles festivités (en plus de cérémonies purement catholiques) est un exercice compliqué. Mais nécessaire.

  12. Kris Vancauwenberghe dit :

    M. Ganimara, quelques distinctions, svp. 1) Le maire n’a imposé aucune norme liturgique, étant donné que la cérémonie n’était pas liturgique. 2) Le maire n’a pas le pouvoir d’imposer sa volonté à l’interieur de la cathédrale mais ce n’est pas non plus ce qui s’est passé. Il s’agissait d’une cérémonie de commémoration des 1200 de la cathédrale (discours etc.). Le maire a dit en substance: “Si ça se passe comme ci et comme ça, je ne viens pas”. Libre à Mgr Jordan de faire comme il voulait; dans ce cas, il se serait passé de la présence du maire.
    Bien sûr, l’attitude du maire était une forme de pression mais avouons que c’est autre chose qu’un mare qui tenterait d’imposer sa volonté dans une liturgie célébrée dans la cathédrale. Mettons les choses en perspective et disons que le maire est un laïcard pointu, qui a exercé des pressions sournoises.

  13. Jeroen Vandenpeereboom dit :

    Yves: oui, il s’agissait d’une cérémonie civile célébrée dans la cathédrale. En effet, ce genre de choses doit se négocier. Le maire ne s’est donc pas immiscé dans des normes liturgiques mais avouons qu’il est assez “gonflé” de faire pression sur un évêque en disant que s’il y a un Pater Noster dans la cathédrale, on ne vient pas. C’est de la négociation qui va franchement loin.
    En Belgique, comme le dit le doyen Lobet, les pouvoirs publics assistent au Te Deum à la fête nationale et à la fête de la dynastie. Comme pour l’affaire du mariage en Grande-Bretagne, on peut assister à une prière sans être soi-même croyant. Il faut vraiment être un laïcard rabique pour refuser cela. Le maire de Reims a donc poussé le bouchon.