William Newton (alias The Courtier)
Si j’avais pu découvrir cette information hier, je vous l’aurais évidemment servie pour le 14 Juillet… Encore que, sans
avoir l’air d’y toucher, ce que je vous ai raconté hier, à propos du vol de la relique le la vraie Croix à la cathédrale de Boston, aurait pu vous mettre la puce à l’oreille… Traitant de prêtres
ayant du fuir la France où sévissait la grande persécution anti-catholique, et s’en allant porter l’Évangile aux Amériques, vous aurez bien compris que ma piété religieuse et nationale se reporte
davantage sur ces prêtres missionnaires admirables, que sur leurs persécuteurs révolutionnaires qu’on voudrait que je « fête » ou « célèbre » chaque 14 Juillet. Il n’en est évidemment pas
question.
Or donc, ce matin, je découvre, grâce à l’American Papist – sive Thomas Peters – l’existence d’un blogue catholique tout à fait remarquable.
William Newton, un Washingtonien trentenaire, anime The Blog of the Courtier . Il se
présente succinctement comme « un avocat et un flâneur [en français dans le texte] impénitent » dans la capitale fédérale. Son post d’hier, donc du 14 juillet, est titré : «
The Testament of Marie Antoinette ». Inutile de traduire ce titre, n’est-ce pas, mais point de traduire le premier paragraphe de son post, vous laissant le soin d’en découvrir l’intégralité
ici.
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« Les amis et les visiteurs réguliers de ce blogue savent qu’il [The Courtier, autrement dit notre blogueur] ne
célèbre pas le 14 Juillet, c’est-à-dire le “Bastille Day” 1. Bien au contraire, il s’habille ordinairement de la manière la plus adaptée au jour : soit en blanc, couleur de la
royauté (comme aujourd’hui), soit en noir, couleur de deuil, ou porte une cravate ornée du monogramme de Marie-Antoinette, entrelacée de fleur-de-lis selon le modèle qu’on
trouve sur le papier peint de l’appartement de la reine au Petit Trianon. Il prie aussi pour les victimes de la Révolution française dont certaines figurent au nombre de ses ancêtres, bien
qu’il ait conscience que sans le règne de la Terreur il serait dans l’incapacité de la condamner puisque c’est elle qui contraignit certains de ses ancêtres à fuir la France pour l’Amérique.
»
Et c’est en plus admirablement écrit. Chapeau bas !
1. C’est ainsi que les Américains nomment la supposée « Fête » dite « nationale ». Je n’ai jamais vraiment été capable de leur faire comprendre que cette « Fête
nationale » ne commémorait pas la « prise » de la Bastille, mais le 14 juillet 1790 avec sa supposée « Fête » dite « de la Fédération » marquée notamment par un repoussant sacrilège et un violent
orage, et que de toute manière cette « Fête » n’est célébrée que depuis 1880…