Dicastères

Le saint-siège soutient la recherche sur les cellules souches adultes

Commentaire (1)
  1. BRUNIER Jean-Marie dit :

    Contre la théorie du genre à l’école de la République Signez la pétition !

    http://ecole-deboussolee.org/?p=1

    juin 8th, 2011

    Monsieur le Ministre,

    J’ai pris connaissance avec consternation des manuels édités par les maisons Hachette, Bordas et Hatier pour le cours de Sciences de la Vie et de la Terre de Première.

    Profitant de l’ambiguïté de votre circulaire parue au Bulletin officiel du 30 septembre 2010 définissant des programmes qui n’ont été soumis à aucune consultation nationale, ces manuels dénaturent profondément ce cours, en imposant ce qu’il est désormais convenu d’appeler la théorie du “Gender” qui est une théorie philosophique et sociologique et non scientifique. Elle affirme que l’identité sexuelle (qui est un concept non biologique) est une construction culturelle relative au contexte du sujet.

    Ainsi peut on lire dans le manuel Hachette : « Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle, mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie, dans une interaction constante entre le biologique et contexte socio-culturel, est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à l’autre. Devenir un individu sexué fait partie intégrante de la construction identitaire. »

    Ces manuels reflètent au moins 3 entorses gravissimes des valeurs de notre Ecole :

    Entorse à sa mission :
    L’école doit former l’esprit critique selon les exigences propres de la raison. Le lycée ne saurait dicter des comportements, mais bien former des intelligences. Il ne doit pas devenir une caisse de résonance des opinions ambiantes et versatiles de la société, sous peine de fragiliser les esprits.

    Entorse à sa neutralité :
    En feuilletant ces manuels, je n’ai pu m’empêcher de songer à la fameuse lettre de Jules Ferry aux instituteurs: « Avant de proposer à vos élèves un précepte, une maxime quelconque, demandez-vous s’il se trouve, à votre connaissance, un seul honnête homme qui puisse être froissé de ce que vous allez dire. Si oui, abstenez-vous de le dire. » Notre code de l’éducation exige d’ailleurs le « respect de la personnalité de l’enfant et de l’action éducative des familles » (art. L. 111-2). Dans ce domaine extraordinairement intime qu’est la sexualité, à un âge où les jeunes sortent tout juste de l’adolescence et se construisent, ces manuels constituent une grave intrusion dans leur vie. En tout état de cause, les élèves n’ont pas à être examinés par l’Etat en ces domaines

    Entorse à sa liberté :
    On ne peut pas obliger les professeurs de SVT à relayer un discours extra-scientifique. Comment pourront-ils évaluer les élèves et les préparer aux épreuves du bac sur de telles options partisanes ?
    Il est clair, au moins, que la théorie du « gender » ne peut être présentée aux élèves que comme un choix philosophique (dont on voit mal ce qu’il vient faire dans un cours de SVT !) et non comme une réalité indiscutable.

    Il est indispensable que vous réaffirmiez les véritables missions de l’école en dissipant les équivoques dans l’interprétation du programme, en garantissant la liberté intellectuelle des enseignants et la liberté de conscience des élèves.

    En conséquence, je vous prie donc, Monsieur le Ministre, de bien vouloir :

    – Préciser la portée de la circulaire du 30 septembre 2010 et les programmes que vos services ont voulu définir.
    – Interdire l’usage des manuels incriminés.
    – Garantir que le thème du « gender » ne sera pas à la session 2012 des épreuves anticipées du bac ni aux sessions suivantes.
    – Transférer au pire l’étude du « gender » dans le domaine du débat critique de l’éducation civique ou de la philosophie.

    Dans cet espoir, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.