Le livre de la semaine

Une autre histoire du Concile

Commentaires (8)
  1. senex dit :

    “Remettre le Concile dans son contexte”…Ce contexte était naturel,historique,bien sûr, mais il était sensé être surnaturel, inspiré d’en-haut…
    J’ai vécu activement cette époque.Il n’était question que d’une “nouvelle Pentecote”.”L’esprit(lequel?) soufflait en tempête” entendait t’on dans toute la chrétienté et Mgr Marty se pâmait dans une euphorie bien touchante.
    Mais quel esprit a produit un tel désastre? Je ne peux pas croire que le Saint Esprit, le Vrai, le Seul, l’Esprit de Clarté ait pu participer en Sa Puissance infaillibleà cette assemblée et surtout collaborer aux conséquences que l’on connait.(Apostasie Profanations, démission,confusion, désunion ETC).Il est pourtant sensé faire partie du “contexte”dont on parle.En tous cas, les “fumées de Satan” et de ses complices ) ont eu le dessus.Que le Saint Esprit,l’Esprit de Vérité et de Charité nous pardonne de Le rendre ainsi coresponsable “contextuel” de ces contrazadictions Qu’enfin le “oui soit oui et le non soit Non”et le reste est subtile vanité.Dieu est tout puissant, mais il y a une seule chose qui Lui soit absolument impossible :Se contredire…

  2. jacques DUCAROUGE dit :

    Il ma paraît nécessaire de se reporter aux 3 LIBER ACCUSATIONNIS présentée à ROME en 1973,1983 et 1993 par Monsieur l’Abbé de NANTES pour juger que le CONCILE VATICAN II est profondément néfaste et a conduit à une désertion massive des fidèles et à un lâchage des prêtres et de la hiérarchie soudée par un pacte conciliaire.

  3. Kris Vancauwenberghe dit :

    Merci pour la recension de cet ouvrage, qui aidera sans doute à faire progresser une réelle discussion. Il est franchement lassant d’entendre répéter les poncifs sur l'”herméneutique de continuité”, qui tient plus du postulat que de la démonstration.
    C’est se moquer du monde que d’isoler des passages de Vatican II d’autres passages (qui disent à peu près le contraire) et, encore plus, de les isoler de leur genèse (rejet de formulations plus claires et plus nettes) et du contexte général de l’événement. On nous a suffisamment gavés de nominalisme pour éviter de reconnaître que le roi est nu. Ce n’est pas un service à rendre à l’Eglise. Merci au professeur De Mattei pour sa franchise, qui fait avancer le status quaestionis.

  4. fauche gérard dit :

    Kris : réjouissons-nous effectivement de la parution de ce livre qui va enrichir la réfléxion mais, si je puis me permettre, autant le pape donne des arguments en faveur de l’herméneutique de continuité autant force est de constater que “Il est franchement lassant d’entendre répéter les poncifs sur l’ “herméneutique de rupture” qui tient plus du postulat que de la démonstration” !
    Postulat archi-faux puisque par définition le Magistère ne peut pas se contredire sur le fond !
    Qu’il y ait des nouveautés c’est sûr mais que ces nouveautés soient en rupture avec le passé : ce n’est pas possible !
    Il faut pouvoir harmoniser le nouveau et l’ancien (cf. l’Evangile “nova et vertera”) c’est tout l’enjeu de l’herméneutique de continuité et c’est la raison d’être de la proposition très intéressante de Mgr Schneider : un nouveau syllabus afin de clarifier la situation.
    Au fond tout ceci nous montre une chose : nous avons besoin du phare de vérité qu’est Rome et donc le pape !

  5. Kris Vancauwenberghe dit :

    Gérard, quand le magistère s’auto-castre par le fait qu’un concile oecuménique ne veut pas dogmatiser alotrs que c’est sa fonction, comment pouvez-vous parler de magistère? Il y a contradiction précisément parce que le magistère a renoncé à s’exercer.

  6. fauche gérard dit :

    Encore une fois vous confondez Magistère extraordinaire et Magistère ordinaire !
    Pour vous le Magistère c’est forcèment à coup d’anathèmes. Et bien : non !
    Lisez Vatican I, Humani generis de Pie XII et acceptez que le Magistère parle aussi de façon ordinaire.

    Ceci étant, Vatican II n’a pas voulu anathémiser. Pourquoi ? Parce qu’il s’est réuni dans un contexte où il n’y avait pas d’hérésie à combattre en direct et rapidement.
    A contrario, Trente s’est réuni face au protestantisme.

    Je vous concède que Vatican II s’est réuni dans une atmosphère de modernisme (déjà condamné par St Pie X en particulier) et le tort de Vatican II a peut-être été de refuser a priori et par principe d’anathémiser.
    D’où le bazar qui l’a suivi.
    D’où la nécessité aujourd’hui de remettre les choses dans l’ordre et au clair !
    Conclusion : est-il raisonnable de convoquer un concile sans anathèmes à la clé ?
    La réponse est peut-être négative !

  7. Kris Vancauwenberghe dit :

    Gérard, je sais bien qu’il y a différents degrés du magistère, merci, mais quand on retire la clé de voûte (un concile oecuménique refusant a priori de dogmatiser), c’est tout qui s’écroule. Demandez à un architecte.

    Pour répondre à votre post précedent, il faudrait éviter d’inverser les situations. Tout d’abord, je ne suis pas « partisan de l’herméneutique de rupture ». Je ne suis partisan de rien sinon des faits et ces affaires d’herméneutique en ce qui concerne Vatican II sont l’invention de gens qui, eux, sont partisans d’une continuité qu’ils postulent. Ce n’est pas une herméneutique qu’il faut appliquer à un concile, c’est une interprétation, au sens magistériel du terme, parfois jusqu’au magistère infaillible, comme le propose Mgr Schneider. L’« herméneutique » est malheureusement un ersatz de magistère qui, depuis près de 50 n’ose plus s’exercer normalement.
    Quant au fait que la rupture serait un postulat, vous semblez avoir mal lu. Mgr Gherardini montre justement qu’on ne peut exclure une rupture et le professeur De Mattei apporte des éléments en ce sens. C’est donc tout le contraire d’un postulat. Medice cura te ipsum. Vous-même avouez qu’une rupture dans Vatican II est à vos yeux une impossibilité a priori. Si vous en faites un a priori, assumez votre postulat. Cela vaudra mieux que d’adresser des reproches à contresens à des gens qui, eux, donnent dans la démonstration. Au total c’est l’Eglise qui s’en portera mieux.

  8. gérard fauche dit :

    J’assume mon postulat car il repose sur la foi en l’Eglise et en l’assistance du St-Esprit par rapport au Magistère ordinaire et extraordinaire. Oui j’ai un a priori et il a une note théologique : “de fide” !
    Une vérité de foi ne se démontre pas. Elle se reçoit comme révélée. Et je préfère suivre Benoit XVI qui parle d’herméneutique de continuité (cf. discours à la Curie du 22 décembre 2005) que Mgr Gherardini ou le professeur de Mattei… Ces derniers n’ont pas la même assistance du St-Esprit. A chacun “ses autorités” !