Divers Jeanne smits

Vivre loin de son travail : un facteur de divorce

Commentaires (2)
  1. J'ai été à Sysslebäck. Village qui compte 1500 habitants, sauf les touristes d'Allemagne ou d'Hollande.

    Ce n'est pas en Norrlandie. Pourtant la situation y ressemble. Précisosns que Umeå – ville de la chercheuse, que j'ai d'ailleurs contactée – est en Norrlandie.

    Les socialdémocrates ont ruiné les plus petits paysans à peu près comme de Gaulle, mais en pire. La réaction est en beaucoup des villages: “vi flytt int” (patois du nord, la phrase exprime un réfus de déménager en trois syllabes, plus économique qu'en langue officielle).

    Là il y a et il y aura beacoup des gens qui restent soit sans travail, soit loin du travail dans les villages.

    À part les temps des vacances, Sysslebäck n'a pas de population lycéenne ni étudiante à la fac. Les lycéens vont à Torsby (même commune) ou Hagfors (même vallée) ou même Karlstad (préfecture du département), les étudiants à Karlstad ou Gothembourg ou Stockholm.

    Le bus entre Sysslebäck et Karlstad prend 2 heures. Le bus des collégiens des environs, qui vont à un collège à Sysslebäck où j'ai enseigné, prennent un voyage chaque aller et chaque retour pour certains de 45 minutes.

    Ce n'est pas question de faire plus facile de vivre à Hagfors ou Karlstad ou Stockholm. D'une côté ça ôterait la cohésion sociale du village, vitale pour certains, de l'autre côté ça couterait pour certains la maison héritée ou achetée il y a vingt ans – où on reste même en cas de chomage, puisque là les autorités sociales ne demandent pas de vendre la propriété, comme ils ont fait à Malmö.

  2. Dans ce village, j'ai été accepté comme professeur sans avoir fait des études de pédagogie, uniquement sur mes mérites dans les langues (maternelle et allemande). Mais seulement pour un sémestre. On promettait de me laisser mains libres, on me faisait une catastrophe sociale en me privant de ces libertés avant le sémestre écoulé.

    Je suis depuis convaincu que pas mal de ces élèves seraient beaucoup mieux soit en travail ou apprentissage, soit en jeunes mères, bien entendu mariées. D'où mon opposition radicale envers l'obligation scolaire et envers les âges de mariages poussées à 18, même pour les filles, et surtout avec la co-éducation.

    Il y a des filles scolarisées à maison ou dans les écoles catholiques (voir le parvis de St Nicolas du Chardonnet) qui ont une mentalité plus innocente et stricte à 20 que la plupart des filles là-bas à 14.