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Liberté religieuse : les évêques américains appellent à une mobilisation générale sans précédent des catholiques

Commentaires (10)
  1. LEVEL de CURNIEU Véronique dit :

    Merci. Si ce genre d’initiative pouvait avoir lieu en France….

  2. A Z dit :

    Bonjour,

    1. En l’occurrence, j’ai l’impression, à la lecture de ce texte, mais je ne connais ni l’ensemble du texte, ni l’ensemble du contexte, que la partie de l’argumentaire qui est mise en avant dans cet article est quelque peu hémiplégique.

    2. Je ne suis pas absolument persuadé par le fait qu’il ne s’agit, dans cette affaire, que de la liberté religieuse, ou de l’autonomie relative de la personne humaine en matière religieuse.

    Je pense qu’il s’agit également de l’autorité absolue de la loi divine en matière morale, de l’articulation entre l’une et l’autre, et de la subordination de la liberté humaine à la vérité divine.

    3. Si l’Eglise catholique est combattue, c’est parce qu’elle croit encore en la nécessité de faire marcher et de faire tenir ensemble

    – l’autonomie relative de la personne humaine en matière religieuse, ce que j’appelle aussi la liberté responsable en matière religieuse,

    ET

    – l’autorité absolue de la loi divine en matière morale, ce que j’appelle aussi la vérité libératrice en matière morale.

    4. Le problème est ici le suivant : depuis bientôt 50 ans, l’Eglise catholique n’insiste suffisamment

    – ni sur la dimension responsabilisante de l’adhésion à la liberté humaine en matière religieuse, pour les catholiques comme pour les autres chrétiens, pour les chrétiens comme pour les autres croyants, pour les croyants, comme pour les non croyants ;

    – ni sur la dimension libératrice de l’adhésion à la vérité divine en matière morale, sur l’autorité universelle de la vérité divine en matière morale, telle que celle-ci se manifeste dans la loi naturelle qui a été prescrite par Dieu, Créateur de la nature.

    5. A ma connaissance, il a fallu attendre la lettre encyclique Veritatis Splendor, en 1993, pour que l’Eglise catholique, sous l’impulsion de Jean-Paul II, explicite

    – l’articulation entre la liberté humaine et la vérité divine, en matière morale,

    – la subordination de la liberté humaine à la vérité divine, en matière morale.

    Cette lettre encyclique, surtout en ce qui concerne la deuxième de ses trois parties, absolument fondamentale, était destinée aux évêques ; je ne suis pas absolument persuadé qu’ils aient tous fait le nécessaire pour la faire connaître, comprendre, et aimer, par leurs fidèles respectifs…

    6. Mais, à ma connaissance, le même type d’explicitation, consacré

    – à l’articulation entre la liberté humaine en matière religieuse et la vérité divine en matière morale,

    – à la subordination de la liberté humaine en matière religieuse à la vérité divine en matière morale,

    n’a jamais été effectué, entrepris, par l’Eglise catholique, d’une manière suffisamment explicite et spécifique, au bénéfice et à destination des catholiques et des non catholiques, des individus et des institutions, des citoyens et des dirigeants, des Etats et des peuples, pour qu’il n’y ait aucun malentendu sur cette articulation et sur cette subordination.

    7. Aujourd’hui, plus que jamais, depuis le début des années 1960 et du Concile, il faut que l’Eglise fasse savoir clairement, aux individus et aux institutions, que l’autonomie relative des uns et des autres en matière religieuse ne doit déboucher

    – ni sur de l’anomie morale, car la liberté humaine responsable en matière religieuse est subordonnée à la vérité divine libératrice en matière morale,

    – ni sur de “l’athéocratie”, car la volonté de liberté responsable, en matière religieuse, n’a pas à être assimilée à de la volonté de licence, transgressive, en matière religieuse,

    – ni sur de la “théocratie”, car la volonté de liberté responsable, en matière religieuse, n’a pas à être synonyme de volonté de puissance, agressive, en matière religieuse.

    8. Quand je parle

    – de liberté responsable en matière religieuse, d’autonomie relative de la personne humaine en matière religieuse,

    – de vérité libératrice en matière morale, d’autorité absolue de la loi divine en matière morale,

    – d’articulation entre l’une et l’autre, et de subordination de l’une à l’autre,

    je parle de deux principes et fondements qui s’imposent à tous, non seulement à tous les individus, mais aussi à tous les Etats et à tous les peuples ; pour autant, ce n’est pas de la théocratie, mais de la théonomie.

    9. L’Eglise catholique, au moment du Concile, sous l’impulsion, notamment, d’un théologien et de plusieurs évêques…américains, a cru devoir faire un autre choix, celui de faire reposer l’articulation

    – entre la liberté, dans l’ordre du croire

    – et la vérité, dans l’ordre de l’agir

    sur une anthroponomie : la dignité et la liberté de la conscience et de la personne humaine, un peu comme si, il faut bien le dire, l’une et l’autre étaient, pour ainsi dire, inerrantes et infaillibles…

    De mémoire et en substance, la seule limite à la liberté religieuse qui a été formulée par l’Eglise catholique, dans Dignitatis Humanae, est une limite adossée à la notion d’ordre public, sans référence, ou en tout cas sans référence explicite et spécifique, à la subordination de l’ordre public à l’autorité absolue de la vérité divine en matière morale.

    10. Si le Président OBAMA a une conception de l’ordre public qui l’amène, très directement ou indirectement, à faire à l’Eglise catholique, aux Etas-Unis, les misères qu’il lui fait, c’est à celle-ci à se défendre, mais ce que je suggère, c’est que les catholiques se défendent, en marchant et en tenant sur leurs deux jambes :

    – celle de la promotion de la liberté humaine responsable, en matière religieuse,

    ET

    – celle de la promotion de la vérité divine libératrice, en matière morale.

    Cette liberté là et cette vérité là s’imposant à tous, y compris aux Etats, cette vision des choses me semble plus éclairante et plus exigeante, mais aussi plus cohérente et moins équivoque que la seule référence à la notion d’ordre public, en tant que délimitation, relativement indéterminée, de la liberté humaine, sans prescription, énergique et courageuse, de la vérité divine.

    Vraiment merci beaucoup pour la publication éventuelle de ce message sur votre site, et excellente continuation à tous.

    A Z

  3. Dr Jacques Bailly dit :

    Merci, cher Daniel Hamiche, de nous faire parvenir cette grande et bonne nouvelle qui nous vient d’Amérique.

    Je reprendrai en écho le premier commentaire, “Si ce genre d’initiative pouvait avoir lieu… en Belgique ‘”.

    Hélas, il n’y a aucune unité épiscopale sauf pour ce qui est contraire à ce que veut l’Eglise Catholique.

    Il n’y a de déclarations épiscopales que pour clamer ce qui est contraire à ce que veut l’Eglise Catholique. Exemples récents plaidant pour l’ordination d’hommes mariés et pour l’ordination de femmes…

    Mgr Léonard est seul.

    Ses évêques lui tournent le dos et lorsqu’il leur arrive, ô miracle, d’obéir au Pape ce n’est qu’à coups de crosse du Vatican !

    Prions pour ces évêques américains afin qu’ils restent toujours plus unis et plus forts dans la Foi et aussi pour la conversion des évêques de nos pays décadents.

  4. boreux dit :

    courageux et lumineux; cela me conforte dans l’idée qu’on ne peut voter prochainement pour un moindre mal, dans le but d’éviter un mal pire, si ce moindre mal est en contradiction forte avec des valeurs essentielles.