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Instructions de la CEF pour la présidentielle

Commentaires (11)
  1. Marie dit :

    Quel baratin!

    Mais en outre, il y a plus grave que le baratin, à savoir une très grave omission, celle de l’absence de toute référence aux principes non négociables, en tout cas à, celui qui se rapporte au respect qui est dû au mariage, comme union de l’homme et de la femme, et aux lois naturelles, selon lesquelles il y a une différence entre l’homme et la femme. Faute de ce respect on est conduit à accepter de priver des enfants de père ou de mère.

    A propos de ce sujet, qui sera, on le sait déjà parfaitement, l’un des sujets phares du débat public autour des élections ( revenir ou non sur la loi Taubira …), nos évêques devraient, pour le coup, avoir une certitude sur ce qu’appelle le bien commun. Ne pas en dire un mot, de la part des évêques, est, à contrario, donner à penser qu’ils n’ont pas de certitude sur le sens du bien commun en la matière, et donc que soit ils ont perdu la foi en la vérité de la Révélation, soit ils n’osent pas dire ce en quoi ils croient.

    Dans un cas comme dans l’autre, le mieux qu’ils auraient à faire est évidemment de se taire. Puisque s’ils parlent, c’est avec comme effet d’induire en erreur, de manière scandaleuse au sens propre du terme.

    Qu’il est loin le temps de Benoit XVI qui avait introduit avec tant de pertinence la notion de principes non négociables en politique, en précisant que, pour un homme politique, promouvoir une réforme transgressant un principe non négociable, c’est commettre une faute très grave. A l’époque, de hauts responsables de la hiérarchie ecclésiale en France n’avaient pas craint de braver l’autorité de Benoit XVI en déclarant nulle et non avenue l’idée des principes non négligeables en politique. Ils ont contribué ainsi objectivement à l’élection de François Hollande et par suite à l’advenue d’une loi permettant de priver des enfants de père ou de mère.

    Eh bien, nos évêques remettent ça. La gravité de la faute correspondante leur avait pourtant été véhémentement signalée à l’époque! Ils sont décidément incorrigibles.

    Levons-nous, tous ceux qui ont un esprit droit et honnête, unissons-nous pour tenter de diminuer leur nuisance, particulièrement en cette période d’élections dans laquelle nos évêques ont l’air bien partis pour pousser le pays toujours plus loin vers l’erreur, nécessairement préjudiciable au bien commun….

  2. Denis Merlin dit :

    Ce communiqué donne autorité religieuse à des thèses controversées comme le réchauffement climatique. Ce n’est pas le rôle des évêques de ne pas respecter la laïcité et sa liberté.

    Naturellement pas un mot sur les grands exclus de la vie: les fœtus. Pas un mot sur le droit à la vie des grands handicapés, pas un mot sur l’euthanasie (euta-nazie disent certains), pas un mot sur la marchandisation de l’être humain qui ne peut faire l’objet de vente, ni de don.

    Mis à part ces oubliés de l’épiscopat, il y a des passages instructifs comme par exemple:

    « Le jeu médiatique, établi sur la mise en valeur excessive de la polémique et de la dénonciation, focalise l’attention générale sur des conflits de personnes ou des ambitions particulières en négligeant les convictions et les propositions argumentées. Il fait apparaître les projets et les candidats comme un jeu de rôles dans lesquels les enjeux ne sont présentés que comme des prétextes. Il ne favorise pas la confrontation pacifique, mais en développant la violence verbale, il contribue à développer une sorte d’hystérie de la vie publique. »

    Il est vrai que l’édification vaut mieux que la dénonciation. Pourtant le communiqué des évêques même s’il parle de “bien commun” ne rappelle pas que ce bien commun, ce sont avant tout des valeurs portées par la raison universelle de l’homme: vérité, justice, dignité de l’homme. Il reste muet sur le chapitre de la dignité de l’homme. L’homme détient une dignité inamissible (qui ne peut lui être ôtée) parce qu’il est appelé à vivre dans l’au-delà par un Dieu qui l’aime et Qui le veut pour Lui. Cette dignité est la clé de voute de la société politique. Créé pour les autres, l’homme est fait pour la société, c’est vrai ; mais en même temps et surtout, sa destinée personnelle dépasse cette vie.

    Nous restons, hélas, à un niveau terrestre. Le communiqué ne parle même pas de la fraternité (Mt 2,8), valeur de foi chrétienne et inscrite dans la devise de la France.

    Chers évêques ! Parlez-nous de Dieu et de notre destinée qui est de vivre pour toujours avec Lui ! C’est la clé de voute rationnelle de tout l’édifice politique.

  3. fg dit :

    Et moi qui pensais jusque-là que l’espérance chrétienne, c’était d’être élevé à un niveau surnaturel me permettant de voir Dieu et d’en retirer une joie parfaite, je me faisais un film !

  4. JPM dit :

    je n’ai pas changé…vieux refrain toujours à la mode depuis 1945 l’épiscopat fait voter à gauche ou au centre gauche Pas un mot sur les obligations de la morale chrétienne mais une tartine écolo qui s’abstient de donner les points non négociables !

  5. Rien sur la défense de la famille? Pour la défense de la vie juste évoqué, sans outre précision…

  6. Germain BERTRAND dit :

    Un texte très décevant, au fond assez lâche. Rien sur le respect de la vie, de la conception à la mort naturelle, sur la maîtrise des progrès techniques (où le progrès nous mène-t-il ?), rien sur l’importance de la famille (ont-ils lu Amoris laetitia ?) fondée sur l’amour d’un homme et d’une femme.

    Les instances épiscopales prennent de risque de déclencher, contre elles, comme un populisme des catho de base tant ils sont pris dans leurs appareils, dans un establishment sans goût ni gounache…

    Dieu vous garde

  7. FRANCE dit :

    Catéchisme républicain !..
    Une Parole du Christ aurait suffi.

  8. Hervé Soulié dit :

    Cette lettre démontre une fois encore qu’une fraction des évêques de France ne prend pas vraiment la mesure de ce qui se passe aujourd’hui dans nos pays.
    Le paragraphe 5 sur les migrants est à cet égard éloquent d’aveuglement et de contre-sens.
    1/ Dans la proportion de neuf sur dix, ceux qui arrivent ici ne sont pas des réfugiés mais des migrants envahisseurs attirés par un train de vie plus confortable et des aides en tout genre.
    2/ Dans la proportion de huit sur dix, ceux qui arrivent ici sont des musulmans bien décidés, même si c’est parfois de façon subliminale, à implanter, à développer, à faire dominer enfin, leur religion, au détriment de son ennemi de toujours qui est le christianisme.
    Leur ouvrir les bras, c’est condamner à plus ou moins brève échéance le christianisme à vivre dans la dhimmitude puis à disparaître progressivement.
    À ces quelques évêques ignorants, on ne peut que conseiller de regarder ce qui s’est produit au cours des siècles en Syrie, en Palestine, en Mésopotamie, en Egypte, en Turquie, en Afrique du Nord, tout récemment à Chypre et dans la partie occidentale de la Nouvelle-Guinée.
    À ces évêques ignorants, on ne peut que suggérer de regarder les pays où les chrétiens sont persécutés : tous sont des pays musulmans, plus ceux qui le sont en partie comme le Nigeria ou encore les Philippines ou encore le Moyen-Orient.
    À ces évêques pusillanimes, on ne peut que conseiller d’adopter une attitude favorable aux chrétiens, favorable au catholicisme, en fin de compte favorable à l’Evangile et au Christ dont ils sont (devraient être ?) les propagateurs et les disciples.
    Et s’ils n’en ont pas le courage, alors qu’ils nous épargnent ces “déclarations” et qu’ils se taisent !

  9. santiago64 dit :

    Une nouvelle bouillie prêchi-prêcha purement naturaliste mais sans rappel de la loi Naturelle (Famille) et surtout Surnaturelle. Épiscopat mithridatisé par la société laïcisée, incapable de prédication, paralysé par le respect HUMAIN. “Humain trop humain” !

  10. Martina dit :

    Comme d’habitude …..on pourrait l’écrire à leur place.
    Pas un mot sur le respect de la vie, pas un sur le respect dû aux femmes, pas un sur l’horreur du gender.
    Des collabos !

  11. Anne Lys dit :

    Je suis malheureusement entièrement d’accord avec tous les commentaires attristés qui ont accueilli sur votre site cette déclaration, et naturellement avec les plus développés, ceux de Marie, de Denis Merlin, d’Hervé Soulié.

    Oui, on peut hélas constater que Nos Seigneurs les Évêques, ou tout au moins ceux qui ont la main sur “l’Église qui est en France”, sont beaucoup plus doués pour le “baratin” que pour la direction des âmes qui leur sont confiées. Leur texte compte plus de 1.700 mots dont quelques dizaines, à peine, sont pertinents.

    De nos évêques, nous attendons pourtant qu’ils nous disent clairement sur quels critères nous devrions voter au printemps prochain : non pour nous pousser à voter pour tel ou tel candidat, mais pour que nous sachions ce qui doit nous interdire de voter pour ceux dont les projets sont mortifères, et ce qui doit nous inviter à apporter notre voix à d’autres candidats qui ont l’intention de respecter, dans leur programme, la loi naturelle et la loi divine.

    Or, il faut scruter ce texte pour y découvrir quelques timides allusions à de tels critères, d’ailleurs présentées sans que leur importance respective soit si peu que ce soit indiquée.

    Faut-il penser, par exemple, que la croyance en la nocivité de l’action humaine sur l’équilibre de la nature et de la nécessité d’y porter remède, qui fait l’objet de deux longs paragraphes, est un critère beaucoup plus important que le « respect de toute vie de son commencement à sa fin », expédié en dix mots à la fin d’un long développement sur un « projet de société ». Le Seigneur est-il plus gravement offensé par un appartement inutilement surchauffé que par un avortement ou une euthanasie ?

    Le paragraphe concernant les migrants est particulièrement navrant, pas seulement et pas tellement parce qu’il voudrait imposer à nos concitoyens une charge sans doute trop lourde, que parce qu’il témoigne d’une incroyable ignorance de ce qu’est un réfugié. Il se trouve que j’ai de bonnes raisons de le savoir, car ma mère, enfant, a dû fuir la Russie soviétique avec ses parents, pour sauver leurs vies ; jusqu’à son mariage avec mon père, qui lui a donné la nationalité française, elle a été apatride, vivant sous la protection (d’ailleurs efficace) d’un passeport Nansen [*] ; ni mes grands-parents, ni elle-même, n’ont jamais revu leur pays. Et quant à moi, j’ai, comme beaucoup de Français, été, à l’âge de sept ans, réfugiée dans une province lointaine, ayant dû fuir l’avancée des troupes allemandes.

    Je suis donc bien placée pour savoir qu’un réfugié, c’est une personne qui a dû fuir sa maison et souvent son pays pour échapper à un danger mortel ou ressenti comme tel. Il n’a qu’un désir : revenir chez lui dès que possible, même si c’est pour trouver détruit tout ce qu’il aimait, et se mettre à reconstruire.

    Il est donc aberrant, s’agissant des véritables réfugiés, de s’obliger à les « intégrer », c’est-à-dire à renoncer à ce retour chez soi.

    Quant à ceux, apparemment les plus nombreux parmi les migrants, qui ont quitté, à grands frais, leur pays certes pauvre mais relativement en paix parce qu’ils espéraient trouver en Europe des conditions matérielles meilleures, et à ceux qui, venus des pays en guerre, sont de véritables déserteurs partis en laissant sans défense de nombreuses familles dont la mère reste seule pour faire survivre ses enfants, nous n’avons envers eux pas d’autre obligation que celle de leur venir en aide, temporairement, s’ils se trouvent sans toit, sans nourriture ou sans soins médicaux nécessaires, mais certainement pas celle de les « intégrer ».

    [*] Qui permettait à ses titulaires, pourvu qu’ils n’aient pas l’imprudence de se rendre dans leur pays d’origine ou dans un pays idéologiquement trop proche de celui-ci, de voyager librement dans le monde entier.