Divers Jeanne smits

La contraception conduit à l’avortement

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Commentaires (4)
  1. Anonymous dit :

    Felicitations par ton blog! Salut from l’Espagne

  2. marcus dit :

    Je ne suis pas du tout d’accord avec l’argumentation développée lors de cette conférence. Même dans l’optique du magistère catholique, on peut très bien renoncer à suivre une norme de morale sexuelle (l’interdiction de la contraception artificielle) pour des motifs divers et variés, y compris l’hédonisme, et pour autant se refuser à aller jusqu’à tuer un être humain, violation du commandement “Tu ne tueras point”. Après tout, tous les voleurs ne deviennent pas des assassins !
    Il se trouve que je suis orthodoxe et que l’Eglise orthodoxe condamne systématiquement l’avortement mais a une position beaucoup plus nuancée sur la contraception, ne distinguant pas entre la naturelle et la chimique, sauf lorsque cette dernière est abortive. Or, elle ne l’est pas systématiquement, cela dépend des méthodes et cela change beaucoup les choses. Cette position nuancée est due au fait que l’Orthodoxie ne fait pas de la procréation la fin première et principale du mariage. C’est la création d’une Eglise domestique au sens paulinien et le soutien mutuel des époux qui est fondamental, la procréation est une cause secondaire mais qui ne doit pas être refusée pour de mauvaises raisons telles que l’égoïsme.

  3. Jeanne Smits dit :

    D’accord avec vous sur un point : ce n’est pas parce que telle personne recourt à la contraception artificielle qu’elle acceptera d’avorter, tandis qu’à l’inverse la régulation naturelle des naissances peut avoir une motivation égoïste. Mais à grande échelle, la contraception légalisée et promue a toujours été accompagnée d’une hausse des avortements et d’une mentalité générale de refus de la vie. Je crois qu’il est intéressant tenir compte de cette donnée de l’expérience, même si l’on ne partage pas la critique catholique de la contraception artificielle.

    Quant à cette critique, je la comprends comme étant aussi au service de l’amour vrai entre époux, car elle se fonde sur la nécessité d’un don sans réserve, sans du tout exiger qu’il aboutisse systématiquement au don de la vie.

    Merci de vos commentaires.

  4. Veillat dit :

    Je reprends les arguments de Marcus à mon compte. Les fins pauliniennes du mariage ne sont pas la procréation. D’autre part, les écrits néotestamentaires n’incitent aucunement à un quelconque activisme. Témoins nous sommes et témoins nous devons rester. Pour poser la question de la contraception, il ne faut pas entrer dans un discours pseudo théologisant, mais obéir à la loi universelle de l’économie divine: l’idéologie ne saurait se substituer au réel. Or il me semble que l’on sort ici de la question du témoignage pour se placer sur le terrain idéologique qui consiste d’une certaine manière à se substituer à Dieu, à lui attribuer des “postures” anti ou pour quelque chose. Cette lecture de la vie en est en fait une interprétation.