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La déclaration de Mgr Thomas Olmsted sur un cas d’avortement thérapeutique

Commentaires (2)
  1. Denis Merlin dit :

    Merci monseigneur de ce rappel de l'égalité de tous les êtres humains.

    Ainsi Mgr condamne même la collaboration matérielle. Selon lui, la fourniture de la salle d'opération et du personnel infirmier est illicite.

    Il est contradictoire que les partisans des droits de l'homme, donc de l'égalité de tous les êtres humains dans leurs droits fondamentaux, établissent en pratique une hiérarchie entre ces êtres sur ce sujet. Nous qui sommes accusés d'être sans coeur rappellons justement cette égalité non seulement dans les principes, mais encore en pratique.

    Le volontaire indirect est licite en revanche car il préserve cette égalité.

  2. Simon dit :

    Ne s'agit-il pas ici d'un cas où la loi de l'Eglise est inadaptée? une loi ne peut couvrir parfaitement tous les cas, aussi juste soit-elle.

    A titre personnel, je pense que si une grossesse entraine de manière probable la mort de la mère et de l'enfant, il n'y a pas à tergiverser, il faut y mettre fin, même si cela signifie tuer un innocent; si la grossesse entraine de manière probable la mort de la mère sans entrainer celle de l'enfant, c'est à la mère de choisir.

    Je pense qu'un raisonnement par analogie permet de voir cela : vous avez deux amis, le premier suspendu à une balustrade et le second au premier : si le fait que le second soit suspendu au premier entraine de manière probable la chute des deux dans le vide, et que toutes les autres solutions ont été tentées, il faut jeter le deuxième dans le vide, même s'il est parfaitement innocent et n'a aucune responsabilité pour s'être ainsi suspendu. C'est certes un meurtre, mais un meurtre nécessaire. S'il est probable que le fait de rester suspendu entraine la mort du premier sans entrainer celle du second, et que le second ne peut pas s'exprimer et qu'il se trouve dans une situation ou sa disparition génerait moins, c'est au premier de décider s'il faut jeter le second dans le vide.

    Bien entendu, le fait que l'avortement puisse être exceptionnellement justifié n'enlève rien à son immoralité “ordinaire”, comme le fait que dans notre exemple le meurtre soit exceptionnellement justifiable n'enlève rien au commandement “tu ne tueras pas”.

    Pourriez-vous m'indiquer où mon raisonnement est faux? car je ne suis absolument pas philosophe ou moraliste (ma formation est en chimie), et je ne sais pas si le raisonnement par analogie est permis en morale.

    Cordialement.