Le 8 juin dernier, je vous avisais de la sévère réprimande que Mgr Thomas J. Tobin, évêque de Providence (Rhode Island) administrait au candidat
“catholique” à l’investiture du Parti Républicain : Rudy Giuliani (http://americatho.over-blog.com/article-10779832.html). Je me doutais bien qu’il y aurait des suites… Elles n’ont pas tardé à venir.
L’association Americans United for Separation of Chuch and State/AUSCS – je traduis, même s’il n’en est pas vraiment besoin :
les “Américains Unis pour la séparation des églises [plutôt que « de l’Église », ce qui, dans notre culture française, renvoie évidemment et uniquement à l’Église catholique – ce n’est
pas le cas aux États-Unis] et de l’État”) par la plume de son « administrateur-délégué » Barry W. Lynn, adressait, dès le 13 juin, rien moins qu’une lettre de
dénonciation – on pourrait même parler dans ce cas de délation – aux services de l’Internal Revenue Service (IRS) de l’administration fédérale des impôts à
Washington. L’association « incite » (encourage) cette dernière à « enquêter » (investigate) sur le « diocèse catholique de Providence (…), une
entité religieuse à but non lucratif qui semble être en opposition avec les dispositions fiscales légales qui lui interdisent toute immixion dans la campagne
présidentielle ».
Assurément, le diocèse de Providence est enregistré auprès de l’administration fiscale en vertu de l’article 501(c)(3) qui lui reconnaît le statut d’entité à but non
lucratif et l’exhonère ainsi de différents impôts et taxes. Toutefois, ce même article interdit aux dirigeants de ce type d’entités de faire « des commentaires partisans dans des
publications officielles des dites organisations ».
L’AUSCS, tout en reconnaissant que Mgr Tobin « peut exprimer ses opinions personnelles sur les candidats politiques » souligne que ces
dernières l’ont été « dans la publication officielle du diocèse » et que tout ceci tombe sous le coup des « lois fiscales fédérales qui interdisent l’utlisation des
moyens d’entités à but non lucratif pour se livrer à des actions politiques partisanes ». L’AUSCS conclut en priant l’IRS « d’agir dans les
meilleurs délais pour régler de cette affaire ».
La première remarque qui vient à l’esprit, c’est qu’on pourra aisément juger de la “catholicité” de Rudy Giuliani est observant la nature de ceux
qui se ruent à son secours.
Pour l’heure l’IRS se refuse à tout commentaire tandis que le diocèse de Providence soutient que Mgr Tobin n’a rien déclaré qui
puisse apparaître comme soutenant ou dénonçant un quelconque candidat. Ce n’est pas tout à fait vrai : l’évêque a exprimé son opinion de catholique, un droit que lui reconnaît le Premier
Amendement… L’affaire est à suivre.
Un premier commentaire sur cette affaire qui ne manque pas d’intérêt, nous est venu du P. Frank Pavone, le dirigeant des Priest for
Life : « Le problème ce n’est pas Barry Lynn. Le problème c’est que nous n’ayions pas plus de voix qui s’expriment comme celle de Mgr
Tobin. En fait, les évêques sont avec nous sur cette question. Mais leurs conseillers juridiques tracent une ligne blanche bien plus rigoureuse que celle que marque le
gouvernement, et c’est ce qui doit changer ».
“catholique” à l’investiture du Parti Républicain : Rudy Giuliani (http://americatho.over-blog.com/article-10779832.html). Je me doutais bien qu’il y aurait des suites… Elles n’ont pas tardé à venir.
L’association Americans United for Separation of Chuch and State/AUSCS – je traduis, même s’il n’en est pas vraiment besoin :
les “Américains Unis pour la séparation des églises [plutôt que « de l’Église », ce qui, dans notre culture française, renvoie évidemment et uniquement à l’Église catholique – ce n’est
pas le cas aux États-Unis] et de l’État”) par la plume de son « administrateur-délégué » Barry W. Lynn, adressait, dès le 13 juin, rien moins qu’une lettre de
dénonciation – on pourrait même parler dans ce cas de délation – aux services de l’Internal Revenue Service (IRS) de l’administration fédérale des impôts à
Washington. L’association « incite » (encourage) cette dernière à « enquêter » (investigate) sur le « diocèse catholique de Providence (…), une
entité religieuse à but non lucratif qui semble être en opposition avec les dispositions fiscales légales qui lui interdisent toute immixion dans la campagne
présidentielle ».
Assurément, le diocèse de Providence est enregistré auprès de l’administration fiscale en vertu de l’article 501(c)(3) qui lui reconnaît le statut d’entité à but non
lucratif et l’exhonère ainsi de différents impôts et taxes. Toutefois, ce même article interdit aux dirigeants de ce type d’entités de faire « des commentaires partisans dans des
publications officielles des dites organisations ».
L’AUSCS, tout en reconnaissant que Mgr Tobin « peut exprimer ses opinions personnelles sur les candidats politiques » souligne que ces
dernières l’ont été « dans la publication officielle du diocèse » et que tout ceci tombe sous le coup des « lois fiscales fédérales qui interdisent l’utlisation des
moyens d’entités à but non lucratif pour se livrer à des actions politiques partisanes ». L’AUSCS conclut en priant l’IRS « d’agir dans les
meilleurs délais pour régler de cette affaire ».
La première remarque qui vient à l’esprit, c’est qu’on pourra aisément juger de la “catholicité” de Rudy Giuliani est observant la nature de ceux
qui se ruent à son secours.
Pour l’heure l’IRS se refuse à tout commentaire tandis que le diocèse de Providence soutient que Mgr Tobin n’a rien déclaré qui
puisse apparaître comme soutenant ou dénonçant un quelconque candidat. Ce n’est pas tout à fait vrai : l’évêque a exprimé son opinion de catholique, un droit que lui reconnaît le Premier
Amendement… L’affaire est à suivre.
Un premier commentaire sur cette affaire qui ne manque pas d’intérêt, nous est venu du P. Frank Pavone, le dirigeant des Priest for
Life : « Le problème ce n’est pas Barry Lynn. Le problème c’est que nous n’ayions pas plus de voix qui s’expriment comme celle de Mgr
Tobin. En fait, les évêques sont avec nous sur cette question. Mais leurs conseillers juridiques tracent une ligne blanche bien plus rigoureuse que celle que marque le
gouvernement, et c’est ce qui doit changer ».