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Relation synodale finale: “Le risque est de vouloir écouter pour écouter” (père Tony Anatrella)

Commentaire (1)
  1. A Z dit :

    Bonjour,

    Certains clercs ne sont plus avant tout des docteurs ou des pasteurs, mais sont avant tout des “cosmo-chrono-sémiologues” et des “cosmo-chrono-axiologues”, c’est-à-dire des intellectuels qui s’attachent

    – à attribuer des signes ou des valeurs au monde de ce temps,

    ou

    – à considérer les signes ou les valeurs du monde de ce temps,

    ou

    à sélectionner, au coeur des signes et au sein des valeurs du monde de ce temps, tout ce qui les conforte dans leur vision, bienveillante, voire complaisante, de l’homme et du monde contemporains.

    Pour ces clercs, “accueillir” signifie fréquemment “approuver”, et “se mettre à l’écoute” signifie fréquemment “se mettre à l’école”, se mettre à l’école, en l’occurrence, des aspirations de l’homme contemporain et de l’évolution du monde contemporain, comme si celle-ci et celles-là avaient plus d’autorité que l’Ecriture, la Tradition, le Magistère, le Catéchisme.

    On ne remédiera à cette attitude intellectuelle qu’en remettant en cause le bien-fondé de ce qui la légitime, et qui “semble” vraiment être situé dans une certaine conception de l’homme et du monde contemporains ET dans une certaine relation à l’homme et au monde contemporains, présentes dans Gaudium et Spes.

    Or, cette remise en cause, présente, notamment, dans Veritatis splendor, de Jean-Paul II, les mêmes clercs n’en veulent pas, notamment parce que ce ré-aiguillage magistériel n’est pas assez “é-van-gé-li-que”, pas assez “ou-vert-sur-les-pé-ri-phé-ries”, ou pas assez “mi-sé-ri-cor-dieux”, comme on dit, depuis mars 2013.

    Oui, nous sommes en présence d’un langage plus déstructurant que restructurant, mais que les clercs qui déplorent à juste titre les effets de ce langage, aient

    – le courage de remonter et de faire remonter les évêques, les prêtres, les fidèles, de ces effets à leur cause,

    et

    – la franchise de dire quelle erreur d’appréciation, instauratrice de tout un irénisme lénifiant, en direction de l’homme et du monde contemporains, a été commise, à l’intérieur d’au moins un texte du Concile Vatican II.

    Tant que ce courage-là et cette franchise-là ne se manifesteront pas, on pourra toujours déplorer que ce langage, comparable à une pensée liquide, ni solide, ni gazeuse, imprègne presque tout, ou s’insinue presque partout : cela ne changera pas grand-chose à l’affaire, et la cosmo-chrono-sémiologie, la cosmo-chrono-axiologie, caractéristiques d’un état d’esprit plus accommodant qu’incommodant, continueront à sévir, au sein de l’Eglise catholique, malgré la présence et l’action de quelques évêques résistants.

    Bonne journée.

    A Z