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Conclave : la déconfiture des ratzinguériens ?

Commentaires (10)
  1. Thibaud dit :

    Si tout cela se révèle vrai, 2013 serait donc un retour à 1998 : un Pape woljtylien “exotique” qui représente une première pour son élection, un Secrétaire d’Etat italien de la Vieille Curie, un Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ratzinguérien et occidental. Et il n’y a aucune raison que ça s’arrête là : en 2023 le Pape François meurt ou démissionne et le conclave élit comme Pape un ratzinguérien occidental de 78 ans, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Marc Ouellet (Benoît XVII), arrivé devant un woljtylien d’une soixantaine d’années issu du Tiers-Monde, le Cardinal Tagle = retour total à 2005. Puis en 2031, le Pape ratzinguérien de 86 ans meurt ou démissionne et est remplacé par le même woljtylien du Tiers-Monde arrivé 2ème en 2023, âgé maintenant âgé d’à peu près 75 ans, le Cardinal Tagle = retour total à 2013. François II nomme alors Secrétaire d’Etat un italien représentant de la vieille Curie et Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi un ratzinguérien mais il devient difficile de donner leurs noms puisque ces 2 personnes ne sont pas encore cardinaux, n’étant âgés que d’une quarantaine d’années aujourd’hui.

    Se vogliamo che tutto resti com’è bisogna che tutto cambi ?

  2. Thibaud dit :

    Une précision : j’ai écrit que c’était un retour à 1998 parce que François a à peu près l’âge de Jean-Paul II en 1998 et Marc Ouellet à peu près l’âge de Joseph Ratzinger en 1998.

  3. chartreux dit :

    Détail de vocabulaire : ‘auto-suicidé” est un beau pléonasme…

  4. eljojo dit :

    C’est drôle combien ceux les plus prompts à condamner les stupidités des vaticanistes tombent dans les mêmes erreurs…

    En effet il est absolument stupide d’opposer Ratzinger et Wojtyla. Pour plusieurs raisons. Leur amitié et leur confiance réciproque avant tout. Mais aussi, et surtout, parce que Wojtyla était un spécialiste (en anthropologie et dans la théologie associée) alors que Ratzinger est un généraliste. Autrement dit, JP2 s’appuyait sur Ratzinger dans une très large mesure dès qu’il s’agissait de questions sortant de sa spécialité.

    Opposer les deux est radicalement stupide, et, pour le coup, fondamentalement opposée à cette herméneutique de la continuité défendue par les deux hommes…

    1. Thibaud dit :

      Je ne sais pas si la critique s’adressait à moi, mais si c’était le cas je répondrais que pour ma part je n’oppose pas du tout Ratzinger et Wojtyla. Pour simplifier (mais sur toutes ces questions on est dans le domaine de l’hyper-simplification, en appliquant des notions politiques (courants, “droite” et “gauche”, etc) à la réalité de l’Eglise qui tout en ayant quelque semblant de ressemblance avec la politique par certains aspects, s’en éloigne complètement par un nombre incalculable d’autres aspects, notamment sa nature à la fois humaine et divine), je considère Ratzinger comme un héritier de Wojtyla et le ratzingérisme comme un “sous-courant” du wojtylisme : tout ratzinguérien est wojtylien, mais tout wojtylien n’est pas nécessairement ratzinguérien. Ainsi, Benoît XVI et François sont tous 2 wojtyliens, mais François n’est pas ratzinguérien. Ou pour le dire encore autrement, comme l’abbé de Tanouärn sur son blog : Benoît XVI est un wojtylien “de droite”, François un wojtylien “de gauche”. Il ne s’agit donc pas d’une “alternance”, au sens d’un “renversement de majorité” au sein de l’Eglise, mais d’un changement entre deux “tendances” appartenant au même courant.

      La liste des points communs entre les wojtyliens ratzinguériens et les wojtyliens non ratzinguériens est donc très longue : herméneutique de la continuité, orthodoxie doctrinale et morale, importance de la justice sociale, opposition à la fois au libéralisme et au marxisme (la théologie de la libération est vraiment un parfait exemple de la continuité entre les 3 Papes : Jean-Paul II a voulu lutter contre la théologie de la libération (non pour sa défense de la justice sociale, mais parce qu’elle le faisait de manière complètement profane, en écartant le Christ). Pour ce faire, il a chargé le Préfet Ratzinger de rédiger l’argumentaire doctrinal contre celle-ci et il a nommé Bergoglio archevêque pour lutter contre elle sur le terrain), etc. Les différences tiennent seulement aux priorités (sur la liturgie et le lefebvrisme, mais les communautés Ecclesia Dei sont nées sous Jean-Paul II, etc) et le “style” (qui tient aussi beaucoup à la personnalité des trois Papes en question).

      J’ai juste l’impression que les wojtyliens non ratzinguériens pensent que les ratzinguériens sont le plus utile et efficace en tant que gardiens de la doctrine, ce qui se confirmerait si le wojtylien non ratzinguérien François nommait le wojtylien ratzinguérien Ouellet Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

  5. Loco dit :

    On ne peut aller plus loin théologiquement que Joseph Ratzinger et que Benoît XVI . C’est d’accord . Mais on peut continuer à les lire et à assimiler leur théologie.
    Parallèlement avec le cardinal Bergoglio et François I, on passe à l’action.

    1. Theobaldus dit :

      “On ne peut aller plus loin théologiquement que Joseph Ratzinger et que Benoît XVI”.
      Je ne sur de bien comprendre cette phrase. Qu’est-ce que ce “loin” ? loin de quoi ? vers quoi ?
      En vous lisant, j’ai eu l’impression que vous considériez cette théologie comme un aboutissement totale et parfait de ce qui pourrait être dit en théologie.
      Je peux me tromper, mais il me semble qu’une telle compréhension ferait équivaloir théologie et Révélation. La théologie n’est-elle pas une formulation doctrinale de la Révélation dans un contexte particulier autant que dans la tradition vivante de l’Eglise ?

  6. SAURAT jean-paul dit :

    On dit que ce nouveau pape a adopté les chaussures noires !
    n’est ce pas merveilleux qu’il l’ait révélé a tout le monde chretien?