Dialogue interreligieux et oecuménisme

Assise III sera-t-elle une réunion interreligieuse?

Commentaires (4)
  1. Catilina dit :

    Tout ce que l’on peut honnêtement dire a déjà été dit :

    http://www.youtube.com/watch?v=aDEEuSSbYm0

  2. Carl dit :

    Je ne suis pas cédévacantiste, mais un simple laïc qui en a marre de ces innombrables hypocrisies philosophico-religieuses, j’en ai marre qu’on nous fasse avaler le chameau !!!

    « A loi et au témoignage ! Si l’on ne parle pas ainsi, il n’y aura point d’aurore pour le peuple. » (Isaïe 8, 19)

    « DIALOGUE » «DIALOGUE » disent les Hautes Sphères de la Hiérarchie de l’Eglise postconciliaire (faut préciser.)

    « Paix ! Paix ! disent-ils ; alors qu’il n’y a point de paix. » (Jr 6, 14). « Quand les hommes diront : Paix et sûreté ! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point. » (1 Th 5, 3).

    Certes, nous sommes fatigués, mais non résignés pour défendre la Vérité. Ce soi-disant « DIALOGUE » est au fond du bourrage de crâne, c’est du sophisme pur et dur. Il faut arrêter de nous mener en bateau !!!

    Ce soi-disant « DIALOGUE » est la démonstration indiscutable de la fausse espérance en l’homme qui met de côté le Message du Salut en Jésus-Christ, Lui, le Prince de la Paix. Comme lors de l’épisode de la construction de la tour de Babel, ces réunions sont, qu’on le veuille ou non, un syncrétisme humaniste philosophico-religieux béat où chacun peut se tourner vers sa puissance supérieure (idole ou démon) qui anime sa religion ou sa philosophie.

    Pourtant, il y a à peine deux jours (car 1000 ans sont à ses yeux comme un jour),
    Dieu nous avait avertis: « Ne vous associez pas avec les incroyants, ne faites pas cause commune avec eux… Qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Le Christ peut-il s’accorder avec le Diable ? … Ne touchez rien d’impur… » (Cf. 2 Co 6, 14-17).

    Les réunions de ce genre, quelles qu’en soient les raisons, ont été condamnées par tous les Papes qui ont précédé le Concile Vatican II. La réunion de toutes les religions à Assise en 1986, en 1993…. et la prochaine en 2011, est la démonstration la plus visible de l’apostasie prédite par saint Paul pour la fin des temps ! « Que personne ne vous séduise d’aucune manière. Auparavant doit venir l’apostasie et se révéler (L’ANTECHRIST) l’Homme impie, l’Etre perdu, l’Adversaire, celui qui s’élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu ou reçoit un culte, allant jusqu’à s’asseoir en personne dans le sanctuaire de Dieu, se produisant lui-même comme Dieu. » (2 Th 3-4)

    Comme on le voit, saint Paul associe la manifestation de l’Antéchrist à l’apostasie, les deux sont étroitement liées : l’apostasie est la condition nécessaire à la manifestation de l’Antéchrist, sans elle il ne peut paraître…L’heure est donc grave !

    « Le Saint-Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, beaucoup abandonneront la foi… » (1 Timothée 4, 1) « Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18, 8)

    Et les bases de cet esprit-là, l’esprit d’Assise, ce soi-disant « dialogue » interreligieux comme nos Hautes Autorités de l’Église aiment à l’appeler, est le texte que le Concile Vatican II adopta le 28 octobre 1965 lors de la déclaration Nostra Aetate. Citons-en un extrait (c’est nous qui soulignons) :

    « L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint [ ?!] dans ces [fausses] religions… Elle reconnaît que, malgré les différences [et quelles différences !], ces croyances apportent souvent [donc en règle générale ] un rayon de la Vérité qui illumine tous les hommes. »

    Donc en clair, et en sachant lire entre les lignes, ces fausses religions, selon Nostra Aetate, APPORTENT SOUVENT l’illumination à tous les hommes ! Avec seulement cet hypothétique « rayon de la Vérité » ces fausses religions apportent « souvent » aux hommes l’illumination alors que l’Eglise ayant TOUTES les Paroles de la Vérité n’arrive même pas/plus à remplir les églises ! Ainsi, affirmer que ces religions païennes puissent SOUVENT illuminer tous les hommes, c’est affirmer que ces dites religions sont des révélations divines au même titre que le Christianisme !

    Comprenne qui pourra…………….Ô Marie, Notre Dame sauvez-nous, sauvez l’Eglise, le Corps Mystique de Votre Fils, Notre Seigneur !

  3. Hodie dit :

    Cher Carl,
    Cher rédacteur de cet appel au secours,

    ” Je ne suis pas sédévacantiste.”

    ==> A vous lire, compte tenu de votre droiture d’intention et de votre souci de la foi catholique, vous le deviendrez sous peu… :)

    C’est-à-dire que vous viendrez pleinement au catholicisme et dans l’Eglise – éclipsée – du même noble et auguste métal, Epouse immaculée de Notre Seigneur, de Laquelle aucune erreur ne peut procéder ni être enseigné (hic est fidem !).

    ==> Pour éclairer le rédacteur – ne comprend-il vraiment pas ? -, qu’il réponde à cette question simple :

    – Qui, pourquoi et comment persécutèrent (et persécutent toujour)s les Catholiques ?

    En d’autres termes, les Martyrs furent-ils des masochistes imbéciles ? Saint Justin le philosophe une andouille naïve !?

    Franchement…

    Enfin, je précise au rédacteur de cette brève que, au mieux, il n’a fait que survoler les tonnes d’écrits produites par (contentons-nous de ces deux personnages) Wojtila et Ratzinger. Avec du sérieux et de la vraie lecture, il aurait constater (il n’est pas trop tard sans doute) qu’ils n’ont jamais caché ce qu’ils pensaient, ce qu’ils allaient faire et ce qu’ils souhaitaient faire dans l’avenir.

    Croire et/ou faire croire que ” eux gentils et orthodoxes ” mais ” leurs entourages méchants et hérétiques ” relèvent de l’ignorance ou de la complicité.

    Pour paraphraser l’excellent Maurice Allais, et qui vaut pour les choses religieuses sans aucun doute comme nous le constatons ici :

    ” Ceux qui détiennent le pouvoir de décision et d’informer nous laissent le choix entre écouter des ignorants ou des trompeurs.”

  4. A Z dit :

    Bonjour,

    1. Ayant longtemps cru que Jean-Paul II avait été le Pape du recentrage, sinon de la restauration, non seulement en morale, mais aussi en religion, je dois dire que je suis passé de la stupéfaction à la consternation, quand j’ai découvert puis parcouru “Le dialogue interreligieux dans l’enseignement officiel de l’Eglise catholique” (1963-2005), du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, ouvrage paru aux Editions de Solesmes.

    2. Le dialogue interreligieux constitue, dans la pensée et l’action de Jean-Paul II, une véritable mystique, quasiment au sens de : une véritable obsession ; il s’agit là d’un aspect peu connu de son pontificat, aspect qui va bien au-delà des rencontres ou réunions d’Assise, et qui a donné lieu, de sa part, à plusieurs prises de position équivoques sur le fond et irénistes sur la forme.

    3. Ma conviction est que les évêques et les pontifes, dans leur majorité, sont culturellement et doctrinalement soumis aux présupposés, plus philosophiques que théologiques, des théologiens néo-modernistes qui ont inspiré le spécifique du Concile ; cela consiste, en substance,

    A – à accepter le relativisme et le subjectivisme, modérés et sincères, en matière de religion, du fait d’une confusion plus ou moins consciente

    – entre acceptation du pluralisme religieux de fait, pour des raisons uniquement juridico-politiques,

    – et acceptation du pluralisme religieux de droit, pour des raisons également pneumatico-religieuses ;

    B – à ne pas accepter le relativisme et le subjectivisme, immodérés ou insincères, en matière de religion, certains “abus” ou “excès” commis par des théologiens institutionnellement catholiques, mais intellectuellement modernistes,

    – étant possiblement jugés excessivement anticipateurs, en d’autres termes, prématurés, par rapport au stade actuel d’évolution des mentalités, au sein et autour de l’Eglise,

    – mais n’étant certainement pas toujours jugés, d’une manière catégorique ni définitive, comme allant dans une direction erronée ou trompeuse, pour ne pas dire fallacieuse ou mensongère ;

    C – à réprouver, à juste titre, mais dans le cadre d’un exclusivisme axiologique dissocié d’un exclusivisme théologique, le relativisme et le subjectivisme, même modérés ou sincères, en matière de morale.

    4. Je commence à vraiment bien connaître la théologie fondamentale contemporaine, en général, et la théologie du pluralisme religieux, en particulier, et je peux vous assurer que les Pères DUPUIS et GEFFRE, entre autres auteurs,

    – n’ont jamais écrit qu’ils pensaient ce qu’ils pensent MALGRE le Concile et Assise,

    mais

    – ont toujours écrit qu’ils pensaient ce qu’ils pensent, notablement, GRACE au Concile et à Assise.

    5. Tout se passe comme si seuls les croyants qui sont déjà catholiques avaient le droit théorique d’être mis en contact avec les fondements et le contenu de la Foi catholique, car là où

    A – en théorie, le dialogue ad extra devrait et pourrait être mis au service de l’annonce ad extra, non seulement à destination, mais aussi au bénéfice, surnaturel, des croyants non chrétiens,

    B – en pratique,

    – c’est le dialogue, en tant que moyen au service de l’objectif consensuel par excellence : LA PAIX, qui est devenu un véritable impératif,

    et

    – c’est l’annonce, notamment dans ses aspects dissensuels, relatifs à ce qu’il y a de contrariant et de dérangeant, dans la Foi catholique, y compris pour les catholiques eux-mêmes, qui est devenue une exigence facultative.

    6. Je propose enfin quelques expressions un peu techniques, pour désigner la mentalité ou la philosophie consensualiste et inclusiviste qui semble bien présider à ce dont il est question ici : sur la forme, c’est un éclectisme fédéraliste ; sur le fond, c’est un pacifisme régnocentrique, néanmoins condamné par Benoît XVI dans son “Jésus” ; la forme et le fond reposant à la fois sur de l’évolutionnisme culturel, et sur du convergencialisme spirituel, encore une fois, plus ou moins conscients, mais difficilement non constatables.

    7. Voilà ce qui arrive quand la recherche de la vérité, en matière religieuse, est quasiment réduite à sa dimension “immanentiste – intentionnelle” : le risque est que l’on perde de vue la dimension objective des fondements et du contenu de la vérité révélée, ainsi que la dimension normative de sa formulation, l’une et l’autre ayant vocation à être prescrites, je n’ai évidemment pas dit : imposées par la force armée, à tous, les catholiques et les non catholiques.

    8. En revanche, je n’ai jamais pensé ni écrit qu’il pouvait s’agir de syncrétisme, car ce n’est pas cela, le syncrétisme ; le syncrétisme consisterait, par exemple, à rédiger puis à prononcer une formule de prière interreligieuse composite, qui prélèverait des éléments de religiosité ou de spiritualité en provenance de chacune des religions en présence, dans le cadre de ce qui serait une macédoine ou un minestrone sapientiel.

    9. Il n’y a qu’un moyen, à la vérité, de sortir de l’équivoque : il s’agirait d’externaliser l’organisation de ce genre de rencontres ou de réunions, en la confiant à l’UNESCO, le dialogue des religions étant une composante du dialogue des cultures, au service, constaté ou supposé, de la paix.
    Ainsi, n’est-il pas possible, non de spiritualiser, mais de séculariser les rencontres et réunions adossées à Assise, la recherche de la paix passant certainement par de la prière, sous la conduite et en direction du seul vrai Dieu, mais passant aussi par des décisions concrètes, politiques, temporelles, en d’autres termes, précisément : séculières ?

    10. Et pour finir, une petite question : les catholiques d’hier et d’aujourd’hui qui subordonnaient encore, ou subordonnent toujours, le dialogue qui arrange à l’annonce qui dérange, étaient-ils ou sont-ils, notamment pour cette raison, de moins bons chrétiens ?

    Formulé autrement, cela revient à se demander si la diplomatie interreligieuse systématique est bien la meilleure manière de faire marcher et tenir ensemble la caritas veritatis et la veritas caritatis, surtout quand elle risque de conforter les médias audio-visuels dans la conviction selon laquelle l’Eglise elle-même s’est « enfin » ralliée à l’opinion dominante, c’est-à-dire à l’opinion conforme aux intérêts des catégories dominantes de l’économie et de la société : l’opinion selon laquelle toutes les religions se valent, alors que j’espère de tout cœur que ce ralliement n’a pas « encore » eu lieu ET n’aura jamais lieu.

    Bonne journée à tous.

    A Z