Dicastères

Mgr Jean-Louis Bruguès. Chronique sur un théologien « ordinaire » (4)

Commentaires (8)
  1. Luc Warnotte dit :

    Pour en rester là? Justement, ce déballage est très intéressant. Haec opportet dici.

  2. Michel Salamolard dit :

    Mgr Bruguès, communion de désir et divorcés remariés. Vos reproches sur ce point, à Mgr Bruguès, ignorent ce que l’Eglise catholique dit elle-même aux divorcés remariés, à savoir qu’ils sont invités non seulement à participer à la messe, mais à y communier spirituellement. Voir la Lettre de la Congrégation pour la doctrine de la foi du 14 septembre 1994, intitulée “La communion eucharistique des divorcés remariés”, n. 6. Mgr Bruguès, sur ce point, ne dit pas autre chose. Je ne vois de raison de durcir encore la position déjà exigeante de notre Eglise. La communion de désir, même pour les plus grands pécheurs (tous les divorcés remariés ne le sont pas forcément), est ce qu’il y a de mieux pour conduire à Dieu, à la réconciliation ecclésiale, au repentir. Que personne n’ait l’audace de priver quelqu’un de ce désir qui est un don de Dieu. Avant de se convertir, Zachée (et tant d’autres) éprouva le désir de rencontrer Jésus.

  3. Arnold dit :

    Oui, vos articles sont très intéressants, mais vous devriez sans doute vous limiter au journalisme et ne pas vouloir faire de la théologie morale que vous semblez nettement moins maîtriser…

    Pour la contrition, le catéchisme ne demande pas la “décision” de ne plus pécher, mais l’intention… car s’il fallait juger la validité des confessions en fonction des réalités postérieures, peu seraient justifiés, vous ne croyez pas ?
    Il faut donc s’engager à ne plus pécher et c’est Dieu qui juge de la validité de cet engagement au moment où il est pris. S’il n’est pas suivi d’effets, les hommes ne peuvent pas en déduire a posteriori que cet engagement était sans valeur…
    Vous mélangez donc la très délicate question du for interne avec une autre problématique de scandale qui n’a rien à voir ni avec la contrition parfaite ni avec la validité de la confession auriculaire. Il est déjà assez difficile pour les prêtres de juger des cas particuliers et vous devriez éviter de vous prononcer sur une règle générale qui diverge assez substantiellement des principes de l’Eglise catholique sur ce dossier plus que complexe, même dans les “bons vieux catéchismes”… m’est avis…

  4. jejomau dit :

    Pour pouvoir communier spirituellement, avec le désir ou réellement : celà nécessite AVANT, de se convertir . De convertir son coeur . J’étais dans le pêché, je veux communier, je regrette donc vraiment le mal que j’ai fait et DONC : je change de vie… Et ALORS seulement je peux aller communier .

    Il faut changer de vie pour montrer qu’on s’est converti .

  5. Michel Salamolard dit :

    Non, le changement de vie suit la rencontre avec le Christ. Le meilleur exemple est saint Paul, mais tous les chrétiens sont finalement dans ce cas.
    Distinguons bien la communion sacramentelle réelle (recevoir l’hostie), qui relève notamment de règles canoniques, disciplinaires, d’une part; et la communion spirituelle, d’autre part, qui dépend uniquement du désir sincère de la personne, attirée par le Christ, mue par son Esprit, y compris (surtout) si elle est dans le péché, brebis “perdue” (comme saint Paul, comme saint Pierre après son reniement, et comme tout chrétien pécheur, même gravement, qui ne trouvera le chemin du confessionnal et de la conversion concrète que parce qu’il a d’abord le désir sincère de rencontrer le Christ, de communier à Sa vie, à Son amour). Affirmer le contraire n’est rien d’autre que du pélagianisme: je me convertis par mon propre effort, puis je rencontre le Christ. L’Eglise a toujours dit: viens au Christ, désire le Christ et tu recevras la grâce de te convertir. Toutes les rencontres du Christ dans l’évangile montrent cela à l’évidence.

  6. Rosalie de Merode dit :

    Je pense qu’il ne faut pas confondre “communion de désir” et “désir de communier”. Il me semble, si je n’ai pas oublié mon catéchisme, que la communion de désir peut remplacer la communion réelle en cas d’impossibilité de la recevoir, mais le désir de communier n’est pas suffisant pour communier spirituellement si on n’est pas, malheureusement, en état de grâce.
    Les remarques, même théologiques, de M. Ganimara me semblent en général bien documentées et conformes à la bonne doctrine catholique. Il n’écrit pas à la légère et ses remarques sont pertinentes et très instructives.

  7. Pierre Granger dit :

    Pour compléter votre excellent article sur Mgr Bruguès, notons que cet épiscope a autorisé la destruction d’églises dans le diocèse d’Angers quand il était à sa tête. Notamment l’église St Georges des Gardes détruite un 15 août… en 2006 de mémoire
    Amicalement,
    PG.

  8. LETTERI Gerard dit :

    Vive Mgr Brugues !

    Vos honteux dénigrements à l’égard de Son Exc Mgr Brugues le rendent encore plus sympathique….. J’espere que l’honneur que Notre Saint Pere lui a fait en le faisant venir à Rome sera bientot suivi de la remise du Chapeau Rouge ! Ainsi les petits “tradis -fana” mangeront le leur( de petit chapeau )….!

    Gerard LETTERI – Catholique Romain