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La rencontre du pape François et du patriarche orthodoxe Tawadros II appréciée par les catholiques égyptiens

Commentaires (3)
  1. clair dit :

    à quand une rencontre avec la fraternité st pieX

  2. Jean Ferrand dit :

    Il serait intéressant de savoir exactement pourquoi l’Eglise copte, dans la pratique ordinaire, ne reconnaît pas la validité du baptême catholique. J’avoue l’ignorer. Parce qu’il est pratiquée par infusion et non par immersion totale ? Peut-être. Ou bien y a-t-il d’autres raisons théologiques ?

    Il faut se souvenir que saint Cyprien, évêque de Carthage, ne reconnaissait pas la valeur du baptême conféré hors de l’Eglise catholique, même s’il était trinitaire. Car, disait-il, hors de l’unique Eglise catholique du Christ, il ne peut y avoir ni le Saint-Esprit, ni ses dons, ni donc les sacrements.

    Est-ce un raisonnement semblable tenu par les prêtres coptes car, selon eux, en dehors de l’Eglise copte, on ne serait plus dans la véritable et unique Eglise du Christ ? Je pose la question.

    Il semble que le pape Théodore II ne tiendrait pas cette position. Selon lui, il s’agirait sans doute d’une attitude prudentielle et exagérément restrictive, sur laquelle on pourrait revenir. Je le souhaite.

    Mais on touche là du doigt la difficulté du dialogue oecuménique, après des siècles de séparation.

  3. Jean Ferrand dit :

    Ce qu’en pense un évêque copte-catholique :

    Vous attendez-vous ici à ce que les choses évoluent ?

    Oui. Le Pape Tawadros lui-même l’a dit. Le Pape Chenouda avait exigé un rebaptême parce que selon lui, l’unité dans la foi était une condition indispensable pour la reconnaissance du baptême catholique. Il se référait ici à l’épître aux Éphésiens, où il est question d’un seul Seigneur, d’une seule foi, d’un seul baptême. La difficulté proviendra du fait que le synode copte est toujours composé de nombreux partisans de Chenouda. Mais il y a aussi des évêques qui ne suivaient que par pure obéissance et non par conviction la ligne de Chenouda en ce qui a trait au rebaptême. Je ne peux donc pas pronostiquer s’il y aura un changement de la ligne de conduite. Mais j’ai le sentiment que la cordialité du Pape et l’ouverture d’esprit des représentants de la Curie ont positivement impressionné Tawadros et ses compagnons, dont aussi des élèves de Chenouda.

    Il résume bien ce que je voulais dire, et d’une manière autorisée, qui n’était pas la mienne.