Relations avec les Etats

La “réforme de la réforme” s’éloigne-t-elle?

Commentaire (1)
  1. maire dit :

    Je l’ai exprimé plusieurs fois, mais mon idée maitresse est que la crise Liturgique est en réalité la partie visible de l’iceberg d’une crise Ecclésiologique.

    Tant que sera refusée la réalité de l’Eglise, et donc de la Foi de l’Eglise, alors, comme la Liturgie est l’expression de la Foi, celle-ci sera négligée ou corrompue pour exprimer une autre Foi.

    Vous dites : “ne croient plus à la réalité sacrificielle de la Messe, ne croient plus à la Présence réelle”.
    Est-ce du domaine Liturgique ou de la Foi ?

    Vous dites : “cette « réforme de la réforme » recule à chaque fois que l’autorité est piétinée”.
    Est-ce du domaine Liturgique ou Ecclésiologique ?

    J’ai entendu un chanoine nous dire récemment : la Charité c’est Dieu qui nous aime et qui s’aime à travers les créatures aimées. (selon ma reformulation).
    La Liturgie, c’est la même chose : l’action de Dieu pour les hommes et pour lui-même par les hommes. Or cela est refusé.
    Mais qui s’offre sur l’Autel ? Dieu ! (le Fils) pourquoi ? pour l’Eucharistie, l’action de grâce, donc pour Dieu (le Père), mais aussi pour les hommes pour leur salut, et comment le fait-il ? par un homme, le prêtre, assister de la Grâce (l’Esprit de l’Ordre et de l’Epiclèse) qui permet au Fils d’agir par lui.

    Ecoutez les chants : combien sont dirigés vers Dieu tel le répertoire grégorien ? Notamment dans les chants d’entrée ? Non, ils sont tournés vers les hommes, vers l’assemblée.

    Cherchez dans Google : “chant entrée premier dimanche de l’Avent”.
    Voici ce que je trouve sur le 2e liens :
    PREPAREZ LE CHEMIN DU SEIGNEUR (Communauté du Verbe de Vie)
    PEUPLES QUI MARCHEZ E 127
    à comparer à “Vers toi j’élève mon âme, mon Dieu, en toi je mets ma confiance”.

    Nous voyons bien alors qu’il y a un problème de Foi et d’expression de celle-ci. “On” nous impose une Foi horizontale, dans une vision de l’Eglise purement humaine.
    Or telle n’est pas l’Eglise : elle est horizontale ET verticale. (re problème d’Ecclésiologie)

    Ce problème d’ecclésiologie s’est développé par la catéchèse défaillante : c’est, je pense, celle-ci qui a imposé cette théologie (ou plutôt anthropologie, car Dieu n’est plus guère présent) de l’Eglise.
    Rappelons-nous : plus d’enfer, plus de purgatoire, plus de péchés … donc plus d’Eglise Souffrante ni Triomphante. Et s’il l’Eglise n’a plus qu’un seul corps, alors plus d’Eglise Militante car il n’y a plus de distinction à faire.
    De même, la négation de la différence des ministères commun et ordonné et la remise en cause du Magistère entraine la disparition des visions Eglise Enseignante / Eglise Enseignée qui est tout de même une des réalités de la différence Ministres Ordonnés / Laïcs. Cela a pu se traduire par les “homélies” données par des laïcs.

    Tout cela pour dire que la réforme de la réforme ne pourra pas se faire par l’autorité. Cette autorité sera retrouvée et respectée lorsque la Foi sera à nouveau enseignée et que la réalité de l’Eglise sera acceptée.
    C’est d’ailleurs la méthode du Pape Benoit XVI : catéchèse, catéchèse, catéchèse et exemple. Dans ses catéchèses du Mercredi, le Pape reprend les fondamentaux de la Foi. Il n’hésite pas à redire la Foi telle qu’elle est pour la rappeler. Qu’elle est sa dernière pirouette en date ? La nouvelle commission pour la nouvelle Evangélisation qui doit s’appuyer sur … le Catéchisme de l’Eglise Catholique et l’élévation comme Cardinal de l’un de ses rédacteurs !

    C’est donc, au regard de l’action du Pape, par le retour à la Foi authentique de l’Eglise que se fera la réforme de la réforme.