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Synode sur la famille : en exclusivité, le texte du premier intervenant…

Commentaires (21)
  1. soleily dit :

    Je suis chagrinée qu’on travaille toujours sur la fin de l’intervention de Jésus, mais qu’on néglige toujours le début. Que peut vouloir dire, aujourd’hui, “l’homme quittera son père et sa mère pour aller vivre chez sa femme”?

    Il me semble qu’on ne tient aucun compte de cette modalité qui est, pourtant, le fondement du couple.

    1. em dit :

      Je ne comprends pas bien votre remarque.
      “L’homme quittera son père et sa mère et S’ATTACHERA à sa femme…”
      Ce n’est pas la même chose que de dire : pour aller vivre chez sa femme…
      L’homme quittant son père et sa mère part pour fonder SA propre famille, il est primordial que son attachement principal soit SA femme. Ainsi le couple unit, ne faisant qu’une seule chair, sera le roc du nouveau foyer.
      Aujourd’hui comme du temps de Jésus, c’est parfaitement compréhensible !
      Même les jeunes, trop pressés (union sans sacrement), ne font pas autre chose que se détacher de leurs parents respectifs pour cohabiter.

  2. paul dit :

    Excellente leçon pour ceux qui ont l’outrecuidance de réinventer une roue sacrée et ceux qui, animés d’un mauvais esprit, cherchent à la casser, a la suite des destructeurs de ce monde.

  3. DUFIT THIERRY dit :

    Pour les modernistes -condamnés par le pape St Pie X- il n’existe pas de vérité éternelle. La vérité évolue avec le temps, les époques. Ils ont parfaitement réussi au concile Vatican II à détruire la doctrine avec la devise révolutionnaire : liberté religieuse, collégialité, oecuménisme qui a entrainé la destruction de l’Eglise. On nous dit que toutes les religions mènent au Salut (cérémonie d’Assise), la Messe s’est protestantisée pour plaire aux protestants. Ce n’est pas une mauvaise interprétation du concile puisque ceux qui l’ont appliqué sont ceux qui l’ont fait. Mais pour les modernistes -cardinaux Marx , Kasper…- il faut maintenant aller encore plus loin et démolir la morale. Ils n’hésitent plus à s’attaquer au principe même de la famille pourtant rappelé par Notre Seigneur dans l’Evangile cité ci-dessus. Ces cardinaux ne prennent même plus la peine de se cacher dans leur volonté de détruire la morale catholique.
    Prions l’Esprit Saint qu’il nous protège de ces mauvais cardinaux destructeurs de l’Eglise.

  4. ROSSET dit :

    l’Eglise sure depuis 2000 ans malgré certains qui la represent, et elle est éternelle alors arretons de tergiverser et d’essayer de toucher à la doctine à laquelle notre Pape lui-même a dis qu’il ne toucherait pas

  5. A.F dit :

    Il est grand temps qu’un certain nombre d’apostats, d’hérétiques, de pervers mentaux et de nuisibles soient expulsés de l’Eglise, publiquement.

  6. Hervé Soulié dit :

    Il faut faire part de cette amusante (mais éclairante) coïncidence aux Kasper, Forte, Bonny de tout poil, ainsi qu’à leurs seconds couteaux du “concile noir” tenu à la Grégorienne à Rome il y a quelques mois.
    Mais quelle que soit l’issue de ce synode, et on peut quand même espérer qu’elle sera conforme à l’Evangile comme à la Tradition, il est à craindre que ne s’applique durement ensuite au peuple de Dieu le proverbe bien connu :
    “Qui sème le vent récolte la tempête”.

  7. Évidemment l’Esprit Saint a un sens de l’ironie. Malheuresement il y a des Allemands qui ne l’ont pas.

  8. moreau dit :

    Je voudrais me réjouir avec vous. Bien sûr, nous aurons au Synode de belles déclarations catholiques. Mais elles seront assorties in fine, de déclarations “pastorales” qui en ruineront le sens et l’autorité. Cette pratique moderniste est aujourd’hui à l’honneur dans l’Eglise ! Nous en reparlerons !

  9. BALTUS dit :

    Il m’étonnerait fort que les organisateurs, petits et grands, tireurs de ficelle et petit démons, maintiennent cet évangile pour la messe de “lancement” du synode… Je vous lance donc un défi et je vous attends le 4 octobre, fête de la saint François. (tiens ! tiens !)

    L’Esprit-Saint n’aura-t-il donc plus qu’à “aller se rhabiller” ?

  10. gesrshom leibowicz dit :

    On doit à la vérité de dire qu’il y a une différence sur ce sujet entre les évangélistes.Matthieu en effet (Mat19,9) rapporte que Jésus a admis la répudiation en cas d’adultère alors que ni Marc(Marc 10,11-12) ni Luc (10,18) n’évoquent cette possibilité. La doctrine a préféré retenir les textes de Marc et de Luc pour légitimer l’indissolubilité du mariage pour pouvoir la fonder sur les paroles du Christ lui même. On peut aussi remarquer que Jésus se place sur le terrain de la qualité de la relation de couple alors que les pharisiens voulaient l’entrainer sur le seul terrain juridique et l’amener à choisir entre la position de Rabbi Hillel qui admettait de nombreuses possibilité de répudiation contrairement à celle de Rabbi Chammaï qui n’admettait que le seul cas d’adultère pour légitimer la répudiation.

  11. Abidjan dit :

    Très heureuse coïncidence. Mais il en faut plus pour refermer la boîte de Pandore et pour nous rassurer…
    Il semble que de plus en plus de fidèles et ecclésiastiques de base refusent désormais ces explications et justifications “cosmétiques” dont on nous abreuve gentiment. L’heure est grave.
    Une phrase évangélique exprime l’état psychologique de beaucoup : “c’est Rachef qui pleure et qui ne veut pas être consolée”…
    On en est là. C’est tout dire.
    Qu’on nous dise que c’est le désordre comme jamais. Ensuite seulement peut venir le temps de la prière et de l’espérance. Comme le diagnostic sincère et loyal est le préalable de tout traitement donc de toute guérison.

  12. BOMMIER dit :

    Réponse à Soleily: il n’est pas écrit que l’homme vivra chez sa femme, mais qu’il s’attachera à elle. Cqvd: qu’il s’unira à elle, dans des liens charnels pour fonder une nouvelle famille. Il quittera son père et sa mère…. Tout comme celui qui rentre dans les ordres ou celle qui rentre en religion. Ils quittent père et mère. Mais comment ? et pourquoi ? Voilà la bonne question. Celui qui s’unit à sa femme, c’est évidemment pour fonder une nouvelle cellule familiale. Voilà pourquoi il est primordial, que cette union charnelle ne se fasse pas avant l’union dans le sacrement de mariage, qui scelle l’union en Dieu. “Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni”. S’unir dans les liens de chair sans projet de cellule familiale nouvelle, est tout simplement un péché grave. Très grave, puisqu’il atteint la libéralité de Dieu, qui nous a fait ce cadeau gratuitement: être à son image, procréer par amour. Pas comme les animaux, sous l’emprise des sens.
    Pour les religieux, hommes et femmes, il s’agit un peu de la même chose, mais pas de la même matière. Ils s’unissent à Dieu pour vivre dans une famille différente de leurs parents, et cette fois, non pour fonder une procréation sous le regard bienveillant de Dieu, mais pour offrir leur vie à la sanctification de toute cette nouvelle génération. Pour donner la vie spirituelle, et pas matérielle. Et Dieu sait si on en a toujours besoin! Plus encore que d’un père ou d’une mère !!!!

  13. Lebon dit :

    Soleily, quel est le point exact que vous voulez soulever ?

    Il me semble que cette condition est plutôt bien remplie aujourd’hui. Beaucoup plus que du temps de Jésus, où il y avait plusieurs générations sous le même toi, et où l’on ne quittait pas forcément le domicile parental au moment de se marier. De nos jours, l’extrême majorité des garçons mariés quittent bien le domicile parental, pour aller vivre avec leur épouse…

  14. Erasmus Minor dit :

    Tout le monde le fait exprès ou personne ne sait lire ? Où le Christ parle-t-il ici d’interdiction du divorce ??? Il parle de répudiation et c’est tout à fait différent !

    1. em dit :

      A cette époque le mot divorce n’existait pas bien sûr, on parlait de répudiation mais est-ce que le résultat n’est pas le même ?.
      Répudier sa femme (ou son mari) : la renvoyer, la quitter devait être justifié (St Joseph pense renvoyer Marie secrètement c’est donc qu’il fallait une justification publique) et le divorce de notre époque est bien aussi un acte suivi d’un justificatif officiel et public, voire d’un jugement ! Il n’y a pas de différence entre le divorce de notre époque et ce qui s’appelait à l’époque du Seigneur la répudiation. On peut juste constater que de nos jours que la séparation d’un homme et d’une femme a été bien “organisé” malheureusement pour les enfants qui doivent subir !

  15. jejomau dit :

    Cet intervenant-là, opposé à la luxure des adultérins des pseudo-divorcés-remariés soutenus par le cardinal Kasper et toute une partie de l’Eglise est forcément opposé aussi au pseudo-mariage des LGBT soutenu par les chrétiens de gauche de “La Croix” qui ont voté pour l’euthanazieur Hollande du Parti de l’Estranger.

    Assurément, cet intervenant-là VOTE Front National et je subodore que c’est lui qui a suscité Jehanne d’Arc qui a bouté les estrangers hors de notre Royaume de France….

    Au final : on verra bien qui finira excommunié…..

  16. dj dit :

    Jésus a dit:
    « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle. Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »
    Mais qu’en est il de la femme renvoyée par son mari ? Que devient elle ?
    Jésus ne dit pas textuellement qu’elle devient adultère si elle se remarie !
    Elle est une victime, pourquoi la condamner une seconde fois en la considérant comme adultère ?
    D’autre part, Jésus ne parle pas d’une séparation effectuée d’un commun accord. Dans ce cas il n’y a pas “renvoi” Le “renvoi” implique la décision de l’un contre l’autre.
    Renvoi signifie faire partir quelqu’un qui est indésirable ou congédier.
    Or il est possible de se séparer en restant en bons termes, en restant amis.
    Dans ce cas il n’y a pas d’adultère !
    Vous semblez vivre en dehors de la vie réelle, vous les catholiques intransigeants et c’est dommage.
    Ce courrier ne sera, comme d’habitude, probablement pas publié car vous avez des difficultés avec les opinions opposées aux vôtres, ce qui enlève de l’intérêt à ce site, car à quoi cela sert il de ne publier que des positions quasi identiques. Mais bon, au moins le censeur l’aura lu…

    1. Achille dit :

      @dj :
      Coucou dj, comme on se retrouve !

      – « Mais qu’en est il de la femme renvoyée par son mari ? Que devient elle ? »
      Elle est une femme renvoyée par son mari, mais toujours mariée à lui.

      – « Jésus ne dit pas textuellement qu’elle devient adultère si elle se remarie ! »
      Ce n’est pas dit textuellement parce qu’évident, puisqu’elle est toujours mariée.

      – « Elle est une victime, pourquoi la condamner une seconde fois en la considérant comme adultère ? »
      Il ne s’agit pas de « condamner » qui que ce soit mais de dire la vérité. Vérité qui ne peut être altérée.

      – « D’autre part, Jésus ne parle pas d’une séparation effectuée d’un commun accord. Dans ce cas il n’y a pas « renvoi » Le « renvoi » implique la décision de l’un contre l’autre.
      Renvoi signifie faire partir quelqu’un qui est indésirable ou congédier.
      Or il est possible de se séparer en restant en bons termes, en restant amis. »
      Un peu capillotracté, vous ne trouvez pas ? La « séparation effectuée d’un commun accord » n’a aucun effet sur l’indissolubilité du mariage. Peu importe que vous vous sépariez autour d’un bon gueuleton ou en vous lançant la vaisselle de tante Ginette à la figure, la « manière » ne change rien au fait que vous restez de toute façon mariés. Le rituel du mariage n’inclut aucune clause stipulant : « le sacrement s’annule si les époux se séparent en bons termes ».

      – « Dans ce cas il n’y a pas d’adultère ! »
      Oui bien sûr. Si c’est fait dans la bonne humeur, ce n’est pas un adultère. Si on vole gentiment, ce n’est pas du vol. Si on frappe sans prendre d’élan, ce n’est pas de la violence.

      – « Vous semblez vivre en dehors de la vie réelle, vous les catholiques intransigeants et c’est dommage. »
      Respectueux du catéchisme, tout simplement.

      – « Ce courrier ne sera, comme d’habitude, probablement pas publié car vous avez des difficultés avec les opinions opposées aux vôtres, ce qui enlève de l’intérêt à ce site, car à quoi cela sert il de ne publier que des positions quasi identiques. »
      Et bien il a été publié, votre commentaire, comme quoi. Et en l’occurrence, c’est vous qui semblez avoir des difficultés avec les opinions opposées aux vôtres. Vous postez encore et toujours les mêmes choses. Tout le monde (dont moi) vous répond, mais ça ne vous convainc jamais. C’est évidemment votre droit (de ne pas être convaincu), mais qu’espérez-vous en postant toujours les mêmes commentaires ?
      https://www.riposte-catholique.fr/riposte-catholique-blog/breves/il-doit-y-avoir-une-coherence-entre-la-communion-et-le-communiant
      https://www.riposte-catholique.fr/riposte-catholique-blog/breves/la-communion-aux-adulteres-au-centre-des-discussions
      https://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/relativisme/ladultere-cest-du-sel-ou-du-piment

  17. Agathe dit :

    Je souhaite aussi que ce texte soit lu, quelle chance ! – et j’espère qu’il sera bien lu , et je précise pourquoi :
    -Jésus utilise bien deux phrases où un seul membre du couple renvoie l’autre : ce n’est pas un divorce à l’amiable, c’est une répudiation, et on ne peut dire que ce sont deux actes semblables.
    -Il met à égalité l’homme et la femme ce qui était complètement révolutionnaire en Israël à cette époque, car il a le souci de la justice, même au plan social et humain.
    -Il faut compléter, comme d’habitude, ces phrases par les autres phrases de l’Evangile ( Matthieu V 32 et Matthieu XIX 9 ) où il interdit la répudiation sauf en cas de porneia ( un mot plus large en grec qu’adultère, et qui signifie plutôt tous les manquements à un conjoint, ou à ses promesses ). Ceci semble impliquer qu’il permet la répudiation par un des deux si l’autre est coupable de manquements graves)
    -Enfin, effectivement, Jésus ne dit rien sur le sort de celui ou celle qui est répudié injustement, la “victime” sans motif autre que le désir de l’autre qui est effectivement comme si l’autre le ou la trompait : nulle part jésus ne traite la victime comme un coupable, réfléchissons-y. S’il avait changé la Loi sur ce point très important … il l’aurait précisé. Or la loi juive permettait aux deux de se remarier.Ce qu’il précise c’est celui ou celle qui répudie un conjoint innocent, manque à son conjoint et est donc en état de péché, même s’il a l’air de faire légalement les choses avec le papier nécessaire ( ce qui était la question posée par les Pharisiens ).
    Je souhaite à tous une bonne lecture sans préjugé, des textes, car si Jésus avait voulu dire : “Tu ne divorceras pas” il aurait employé une autre formulation que son souhait qui rappelle toute la beauté du mariage.
    “Tu ne tueras pas” est-il écrit : et dans certaines conditions, l’Eglise revendique d’avoir reçu le droit d’absoudre un meurtrier ( et ne parlons pas de ce que Dieu peut penser) : elle sait distinguer. Pour un couple, rien n’interdit qu’il en soit ainsi. Ce sont les époux qui se donnent le sacrement de mariage avec une certaine promesse. Si elle n’est pas remplie, qui peut croire qu’un membre du couple n’est pas fondé à considérer que la promesse est brisée ? Voyez l’histoire du mariage catholique : c’est une institution tardive qui n’était pas pendant des siècles telle qu’on nous la présente. Ce qui interroge sur le sens du mot ” tradition”.
    Si Jésus avait voulu dire : ” si tu divorces, tu ne pourras pas te remarier”, il ‘l’aurait dit, comme il l’ a dit de tel ou tel qui n’entrera pas dans le Royaume des cieux
    Et s’il avait voulu dire ” le mariage est si grave que s’il y a une répudiation la victime innocente sera traitée comme le coupable”, il l’aurait également dit.

    Ce qu’il a dit est déjà un tel changement aux droits des hommes de son époque que cela a effrayé et dégoûté pas mal de monde y compris chez ses disciples. ( voir Matthieu et Marc justement qui le racontent )
    Relire les textes !

    Oui, je remercie ce premier intervenant particulièrement pointu !
    et remercie Sandro Magister pour sa remarque fort judicieuse

    j’ai lu les différents commentaires, intéressants même si on voudrait que les gens argumentent plus sur les textes. Je vous remercie de de respecter leur variété
    Au cas où vous souhaiteriez échanger sur ces différents points, je veux bien que le site me transfère vos courriers.

    1. Achille dit :

      @Agathe :
      – « Jésus utilise bien deux phrases où un seul membre du couple renvoie l’autre : ce n’est pas un divorce à l’amiable, c’est une répudiation, et on ne peut dire que ce sont deux actes semblables. »
      C’est au contraire bien la même chose, dans la mesure où cette répudiation, à l’amiable ou pas, est suivie d’une remise en ménage avec une personne différente, pour l’un des conjoints ou pour les deux.

      – « Il met à égalité l’homme et la femme ce qui était complètement révolutionnaire en Israël à cette époque, car il a le souci de la justice, même au plan social et humain. »
      Ok.

      – « Il faut compléter, comme d’habitude, ces phrases par les autres phrases de l’Evangile ( Matthieu V 32 et Matthieu XIX 9 ) où il interdit la répudiation sauf en cas de porneia ( un mot plus large en grec qu’adultère, et qui signifie plutôt tous les manquements à un conjoint, ou à ses promesses ). »
      Notes en bas de page de la Bible de Jérusalem : « Certains veulent voir dans « porneia » la « fornication dans le mariage », c’est-à-dire l’adultère, et trouvent ici la permission de divorcer en pareil cas ; ainsi les Églises orthodoxes et protestantes. Mais en ce sens on aurait attendu un autre terme « moicheia ». Au contraire « porneia », dans le contexte, paraît avoir le sens technique de la « zenût » ou « prostitution » des écrits rabbiniques, dite de toute union rendue incestueuse par un degré de parenté interdit selon la Loi (Lv 18). De telles unions, contractées légalement entre païens ou tolérées par les Juifs eux-mêmes chez les prosélytes, ont dû faire difficulté quand ces gens se convertissaient, dans des milieux judéo-chrétiens légalistes comme celui de Matthieu : d’où la consigne de rompre de telles unions irrégulières qui n’étaient en somme que de faux mariages. »

      – « Ceci semble impliquer qu’il permet la répudiation par un des deux si l’autre est coupable de manquements graves) »
      Pas la répudiation mais la reconnaissance de la nullité de mariage pour les motifs évoqués plus haut.

      – « Enfin, effectivement, Jésus ne dit rien sur le sort de celui ou celle qui est répudié injustement, »
      Au contraire, il prend sa défense en rappelant le tort de son conjoint infidèle.

      – « la « victime » sans motif autre que le désir de l’autre qui est effectivement comme si l’autre le ou la trompait »
      Pas trop compris la phrase…

      – « nulle part jésus ne traite la victime comme un coupable, réfléchissons-y. »
      Oui en effet, et personne n’a jamais prétendu le contraire.

      – « S’il avait changé la Loi sur ce point très important … il l’aurait précisé. »
      C’est-à-dire ?

      – « Or la loi juive permettait aux deux de se remarier. »
      Et Jésus est venu changer cela.

      – « Ce qu’il précise c’est celui ou celle qui répudie un conjoint innocent, manque à son conjoint et est donc en état de péché, même s’il a l’air de faire légalement les choses avec le papier nécessaire (ce qui était la question posée par les Pharisiens ). »
      Oui, en effet. Et en quoi tout ce que vous dites justifie-t-il le divorce et le remariage ?

      – « si Jésus avait voulu dire : « Tu ne divorceras pas » il aurait employé une autre formulation que son souhait qui rappelle toute la beauté du mariage. »
      La séparation des époux est permise dans la mesure où il ne leur est plus possible de faire autrement, en revanche ils demeurent liés par le sacrement du mariage. Un « remariage » est donc impossible.

      – « Tu ne tueras pas » est-il écrit : et dans certaines conditions, l’Eglise revendique d’avoir reçu le droit d’absoudre un meurtrier ( et ne parlons pas de ce que Dieu peut penser) : elle sait distinguer. »
      L’Église absout le meurtrier qui en fait la demande et se repend. Un couple de divorcés-remariés vit en état d’adultère et donc de péché permanent. Ils ne peuvent recevoir l’absolution tant que leur situation demeure.

      – « Pour un couple, rien n’interdit qu’il en soit ainsi. »
      De quoi exactement ? De fouler aux pieds le sacrement reçu ?

      – « Ce sont les époux qui se donnent le sacrement de mariage avec une certaine promesse. »
      Avez-vous bien étudié la nature du sacrement du mariage ? Pour rappel :
      Catéchisme de l’Église Catholique :
      1638 Du mariage valide naît entre les conjoints un lien de par sa nature perpétuel et exclusif ; en outre, dans le mariage chrétien, les conjoints sont fortifiés et comme consacrés par un sacrement spécial pour les devoirs et la dignité de leur état
      1639 Le consentement par lequel les époux se donnent et s’accueillent mutuellement, est scellé par Dieu lui-même (cf. Mc 10, 9). De leur alliance “une institution, que la loi divine confirme, naît ainsi, au regard même de la société” (GS 48, § 1). L’alliance des époux est intégrée dans l’alliance de Dieu avec les hommes : “L’authentique amour conjugal est assumé dans l’amour divin”
      1640 Le lien matrimonial est donc établi par Dieu lui-même, de sorte que le mariage conclu et consommé entre baptisés ne peut jamais être dissout. Ce lien qui résulte de l’acte humain libre des époux et de la consommation du mariage, est une réalité désormais irrévocable et donne origine à une alliance garantie par la fidélité de Dieu. Il n’est pas au pouvoir de l’Église de se prononcer contre cette disposition de la sagesse divine

      – « Si elle n’est pas remplie, qui peut croire qu’un membre du couple n’est pas fondé à considérer que la promesse est brisée ? »
      Votre vision du mariage « à la carte » avec clauses de rétractation, est très éloignée de la réalité du mariage catholique.

      – « Voyez l’histoire du mariage catholique : c’est une institution tardive qui n’était pas pendant des siècles telle qu’on nous la présente. »
      ??? Vous pourriez préciser ?

      – « Ce qui interroge sur le sens du mot » tradition ». »
      ??? Vous pourriez préciser ?

      – « Si Jésus avait voulu dire : » si tu divorces, tu ne pourras pas te remarier », il ‘l’aurait dit, comme il l’ a dit de tel ou tel qui n’entrera pas dans le Royaume des cieux »
      Il l’a au contraire dit on ne peut plus clairement :
      Marc (Mc 10, 11 : « Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre, commet un adultère à son égard ; et si une femme répudie son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère »)
      Luc (Lc 16, 18 : « Tout homme qui répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et celui qui épouse une femme répudiée par son mari commet un adultère »)
      Paul (1 Co 7, 10 : « au cas où elle s’en séparerait, qu’elle ne se remarie pas ou qu’elle se réconcilie avec son mari »)
      Limpide.

      – « Et s’il avait voulu dire » le mariage est si grave que s’il y a une répudiation la victime innocente sera traitée comme le coupable », il l’aurait également dit. »
      La « victime innocente » est liée par le sacrement du mariage autant que l’époux qui l’a abandonnée. S’il commet une faute grave en se remariant, elle commet la même faute grave en faisant de même. Le fait que le « timing » soit décalé ne rend pas le péché moins grave pour le deuxième.

      – « Ce qu’il a dit est déjà un tel changement aux droits des hommes de son époque que cela a effrayé et dégoûté pas mal de monde y compris chez ses disciples. ( voir Matthieu et Marc justement qui le racontent ) »
      Quid ?

      – « Relire les textes ! »
      C’est fait, merci.

      – « j’ai lu les différents commentaires, intéressants même si on voudrait que les gens argumentent plus sur les textes. »
      Cela vous convient-il ?

      – « Je vous remercie de de respecter leur variété »
      C-à-d ?