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Asia Bibi : Mgr Pontier écrit

Commentaires (4)
  1. Cassianus dit :

    C’est une beau geste. Dommage que l’argumentation soit si fragile. Que “la peine de mort ne se justifie pas”, sous-entendu, en général et non pas dans ce cas particulier, voilà une affirmation bien difficile à défendre en se fondant sur la Bible, où elle est expressément commandée – et notoirement pour le délit de blasphème ! Par exemple Lev 24,16 : “Celui qui blasphémera le nom du Seigneur sera puni de mort : toute l’assemblée le lapidera. Qu’il soit étranger ou indigène, il mourra, pour avoir blasphémé le nom de Dieu.”

    Je veux bien que cette loi ait perdu sa validité avec la prédication de l’Evangile. Mais d’abord c’est une chose douteuse car l’Eglise, pendant des siècles, n’a pas trouvé mauvaise la peine de mort ni qu’elle soit appliquée à des blasphémateurs. Et de toute manière, les Musulmans ne sont pas des Chrétiens.

    Alors que reste-t-il à Mgr Pontier pour justifier son indignation ? Les Droits de l’Homme ? Cela veut-il dire que les Musulmans devraient renoncer à leurs lois pour s’assujettir aux fantaisies anti-religieuses des philosophes qui ont inventé les Droits de l’Homme ?… Ou que les nations démocratiques qui observent la charia des Droits de l’Homme vont être très fâchées contre le Pakistan et que les évêques de France ne vont pas demander au gouvernement français de ne pas participer à un djihad humaniste de l’ONU pour libérer les Pakistanais du terrorisme d’état de M. Mamnoon HUSSAJN ? Là, à la place du Président du Pakistan, j’aurais vraiment très peur…

  2. Françoise dit :

    Il n’est jamais trop tard pour se réveiller ! Merci à la CEF.

  3. Cassianus dit :

    Ce n’est pas la liberté religieuse que doit défendre un évêque, mais la liberté d’être chrétien. Si cette liberté est jugée par l’Islam contraire à sa mission sacrée, elle ne peut être défendue qu’en faisant la guerre à l’Islam. Et si la guerre est jugée par l’Eglise contraire à sa mission sacrée, alors les Chrétiens n’ont plus que la liberté de se faire trucider. Je ne crois pas que les évêques de France ou d’ailleurs veuillent l’extermination des Chrétiens. Mais quand ils s’opposent à l’idée de faire la guerre au nom de Dieu, ils condamnent les Chrétiens à ne se défendre qu’avec mauvaise conscience, comme s’ils cédaient en cela à la fragilité de la chair et volaient Dieu d’une partie de l’amour qui lui est dû. Quel homme vraiment religieux consentira jamais à faire ce qu’on ne peut pas faire au nom de Dieu ? Quel courage pourra jamais avoir un Chrétien pour défendre ce qu’il a construit avec enthousiasme et fierté s’il pense que son combat est en soi-même, déjà, une défaite spirituelle?

    Asia Bibi est défendue mollement par des évêques mous qui représentent une Eglise molle. Ils protestent pour la forme, sans penser que la persécution se rapproche de plus en plus de leurs paisibles “maisons diocésaines”, ou en pensant qu’ils seront déjà morts de vieillesse quand elle sera arrivée. Mais grâce à l’Internet et à des blogs audacieux comme celui-ci, la conscience catholique est en train de se réveiller.

  4. Martial dit :

    Vraiment mollassonne la missive de Mgr Pontier, et de ce point de vue carrément choquante.

    Comme les choses sont dites délicatement!

    Il ne va pas au-delà de l’expression d’un simple souhait, mesuré et poli, pour dire qu’il serait favorable à ce que soit évité l’assassinat à une victime parfaitement innocente..

    Et l’on appréciera à son juste prix le fait qu’il a besoin, pour nourrir sa plaidoirie qui sans cela serait un peu maigre, qu’il est, d’une manière générale, défavorable à la peine de mort. Voilà d’abord la raison pour laquelle le Président de la CEF de France souhaite que le Président du Pakistan veuille bien gracier Asia Bibi et que son assassinat puisse ainsi ne pas avoir lieu.

    Ce serait vraiment bien que la raison puisse ainsi l’emporter dans cette affaire, et Mgr Pontier est d’ailleurs prêt à appuyer dans cette voie les démarches de son homologue Pakistanais.

    Mgr Pontier agit vraiment avec une fibre diplomatique qui mérite d’être saluée. Il a su d’ailleurs su faire montre, lui et la majorité de ses collègues de la CEF de la même délicatesse et douceur diplomatiques vis-à-vis des pouvoirs publics français ( on se rappelle comme Mgr Vingt-trois à la sortie d’une séance de vœux à l’ Elysée, alors que le projet de loi Taubira s’avançait, se déclarait radieux, “en bonne parité”, selon une de ces formules dont il a le secret, avec le Président de la République!) lorsqu’il s’agissait de prendre la défense des enfants que l’on s’apprêtait par une loi odieuse, de priver, alors que rien n’y oblige, de père ou de mère.