Perepiscopus

Les délégués diocésains sur la Famille sont-ils intéressés par le mariage entre catholiques ?

Commentaires (27)
  1. Nicolas dit :

    Triste qu’ils suivent aveuglement François qui confond magistère authentique et la soupe relative qu’il donne à boire à tous ceux qui l’écoute. Au moins, ses dernières déclarations depuis la fin octobre 2017 ne laisse plus de doute, il est hérétique et donc de ce fait, il n’est plus pape car il s’est mis lui-même hors de l’Eglise.

    1. Rébécca dit :

      Vous pensez donc que Jésus aurait dû s’occuper des 99 brebis ! … et que vous auriez fait, vous, un meilleur Pape .

  2. Gilberte dit :

    inutile de discuter du mariage islamo-chrétien, puisque le chrétien doit se convertir à l’islam pour épouser une musulmane et le musulman qui épouse une chrétienne, prend une femme soumise à son mari

    1. Rébécca dit :

      Ah Bon ? Je pensais que l’Amour était Jésus Lui même !

  3. Jean-Paul dit :

    La nouvelle que la directrice adjointe du Service national famille et société, Responsable du pôle famille, s’empresse de répercuter avec gourmandise, à savoir que “pape François avait donné la qualité de magistère authentique à l’échange de lettres qu’il avait eu en septembre 2016 avec les évêques de la région de Buenos aires, à propos de leur projet pastoral pour l’accompagnement des personnes divorcées remariées, est de la gravité la plus extrême.

    Non pas parce que, comme le dit la directrice adjointe, ” Cela renforce la portée doctrinale de cet échange de lettres”, car la procédure est canoniquement aberrante, mais parce que plus aucun doute n’est désormais possible : le pape prétend bien ouvrir la possibilité de donner la communion à des personnes divorcées remariées et ne pratiquant pas la continence. Or, cette position est porteuse d’une triple contradiction:

    CONTRADICTION AVEC L’ENSEIGNEMENT DE SAINT-JEAN-PAUL II. Car ce dernier l’a dit dans Familiaris consortio [FC] : « L’Église (…) réaffirme sa discipline, fondée sur l’Ecriture Sainte, selon laquelle elle ne peut admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés » (FC n. 84). Il précise ensuite : « La réconciliation par le sacrement de pénitence ‒ qui ouvrirait la voie au sacrement de l’Eucharistie – ne peut être accordée qu’à ceux qui se sont repentis d’avoir violé le signe de l’Alliance et de la fidélité au Christ et sont sincèrement disposés à une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l’indissolubilité du mariage. Cela implique concrètement que, lorsque l’homme et la femme ne peuvent pas, pour de graves motifs – par exemple l’éducation des enfants – remplir l’obligation de la séparation, ils prennent l’engagement de vivre en complète continence, c’est-à-dire en s’abstenant des actes réservés aux époux » (FC n. 84).

    CONTRADICTION AVEC L’ENSEIGNEMENT PERMANENT DE L’EGLISE. Car Saint Jean-Paul II ne s’est certes pas trompé en présentant la position qu’il énonce comme n’étant rien d’autre que la réaffirmation de la discipline de l’Eglise. Comment d’ailleurs pourrait-il en être autrement ? On ne manque pas de le voir à la lecture du Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC). Selon le Catéchisme en effet, les personnes qui sont engagées dans une union adultère et qui, tout en étant informées de l’irrégularité de leur situation, prévoient d’y demeurer, sont en état de péché grave (CEC n. 2380-2381). Or, toujours d’après le Catéchisme, ceux qui sont en état de péché grave ne peuvent communier (CEC n. 1385). Donc, il découle logiquement du Catéchisme que les personnes qui sont engagées dans une union adultère et qui, tout en étant informées de l’irrégularité de leur situation, prévoient d’y demeurer, ne peuvent communier. Et comme le Catéchisme donne de l’adultère une définition incluant la situation des personnes divorcées remariées ne pratiquant pas la continence (CEC n. 2380), il en découle logiquement également que celles-ci ne peuvent pas communier. Cette conclusion y est même explicitement énoncée (CEC n. 1650).

    CONTRADICTION AVEC L’ÉCRITURE. Là encore, comment pourrait-il en être autrement ? Car l’enseignement permanent de l’Église ne saurait lui-même rien traduire d’autre que fondé sur l’Écriture, ce qui fait que contredire l’enseignement de l’Église, c’est finalement nécessairement contredire l’Écriture elle-même. On le constate bien en observant que toutes les prémisses qui sont la base des raisonnements précédents sont appuyées sur l’Écriture, à savoir : pour ce qui se rapporte à la gravité du péché d’adultère : Mt 19, 16-19 ; 1 Co 6, 9-10 ; pour ce qui se rapporte à l’impossibilité de communier en état de péché grave : 1 Co 11 2 ; pour ce qui se rapporte à l’inclusion du remariage après divorce dans la situation d’adultère : Mc 10, 11-12 ; Lc 16, 18 ; Mt 19, 9. C’est donc de la Parole de Dieu elle-même que découle logiquement l’impossibilité d’ouvrir l’accès à la communion pour les personnes divorcées remariées qui ne vivent pas la continence, ainsi vivant en adultère.

    Que ceux qui prétendent pouvoir contester ce qui précède s’assignent d’y désigner l’erreur, en la localisant. Ils ne le pourront pas autrement que de manière déraisonnable ou de manière malhonnête.

    L’hérésie est clairement là. Venant d’un pape, la gravité de la situation est bien extrême.
    Et on apprend par le détour de ce programme que l’épiscopat français se prépare à emboîter le pas…

    1. Rébécca dit :

      Et quand je pense que Jésus s’est occupé de la femme adultère ! …. d’après vous, on est parti sur de mauvaises bases il y a plus de 2000 ans ?

  4. Elizabeth dit :

    La manière dont le pape s’y prend pour tenter de faire passer son hérésie dans l’Eglise est aberrante.

    Voici les étapes de cette marche en crabe dont le spectacle nous est offert:
    .d’abord l’apparition, et de manière implicite, dans une note de bas de page d’Exhortation apostolique. Puis, l’approbation donnée dans une lettre privée à l’adoption de l’hérésie en cause par les évêques d’un diocèse.
    .puis, publication de ladite lettre dans l’Osservatore Romano.
    . ensuite, après de nombreux mois de débats dans l’Eglise suscités par cette affaire, tentative de donner à cette lettre, au travers d’une utilisation sans doute faussée de la procédure du rescrit, une portée magistérielle qui déclencherait une obligation d’assentiment par les fidèles.

    Cette démarche en crabe offre évidemment l’indice de l’illégitimité de la position sur le fond, car si le fond était légitime, pourquoi recourir à une telle démarche ? Mais il faut souligner qu’elle traduit un mépris stupéfiant des fidèles et finalement de l’Eglise. Car si la cause était juste, comme le pape le croit sans doute sincèrement tout en se trompant, pourquoi faudrait-il passer par ces voies tortueuses pour la promouvoir ? Les fidèles sont-ils majoritairement des esprits obtus pour qu’une position supposée juste ne puisse être clairement énoncée? En fait, c’est bien ce que pense le pape. Ainsi il méprise profondément la majorité des fidèles. Il y a en cela en même temps bien de l’orgueil : lui seul ou presque est capable de juger sainement !

    Entendons-nous bien. Par ces observations, le propos n’est bien sûr pas de juger la personne du pape, – Dieu seul peut juger – mais de contribuer à la résistance contre l’hérésie. D’ailleurs, on peut voir aussi dans l’attitude du pape une générosité et un courage dans le fait de vouloir promouvoir par tous moyens quelque chose qu’il croit sincèrement, même en se trompant, être juste et bon. De son action en l’occurrence pourrait d’ailleurs découler un formidable renouveau de l’Eglise, si ceux qui voient juste ont le courage de résister. Car cet épisode tragique que nous vivons serait alors l’occasion de crever l’abcès de cette déviation moderniste et relativiste, faite de mépris de la foi et de la raison, qui s’est répandue dans le monde et dans l’Eglise, jusqu’au paroxysme d’aujourd’hui.

  5. Carlito dit :

    Bravo, à Jean-Paul et Elisabeth !

    Quoi rajouter à ce que vous dites si bien? Je pourrais dire seulement que, on pourra bassiner le mensonge ou l’erreur d’une couche de miséricorde et de tolérances et autres sentiments qui ressemblent à de l’amour pour son prochain, il n’en reste pas moins que c’est diabolique et contradictoire avec la Parole divine. Ce n’est pas anodin qu’on appelle le diable, l’adversaire du Christ, le Malin mais que l’esprit diabolique s’immisce jusque dans les paroles du Pape, cela est un signe des temps, que l’Église va très mal, elle vacille ……. Ce qui me fait le plus mal, c’est de voir que très peu d’évêques réagisse de manière promptes et clairs. Certains ont essayé mais très peu, on a peur des représailles ou bien sont-ils en majorité d’accord ????

    Ce Pape agit comme un enfant qui n’assume pas ces paroles, faire une entorse au dogme de l’infaillibilité du sacrement du Mariage avec de petites notes en bas de pages de son encyclique est sournois et mondain. L’air de dire, je fais juste une brèche et ensuite on verra …….. on verra si la majorité me suit c’est ok sinon, je ne me serais pas trop “mouillé”. Quel honte pour un Pape d’agir ainsi …..
    Pour ma part j’invite tous les baptisés à réagir de manière prompt et clair sans faiblir et d’en parler ouvertement à leur pasteurs, évêques, prêtres et religieux ….. Nous avons un devoir de faire face à cet esprit-là qui n’est pas de Dieu, nous baptisé comme le Pape nous sommes gardiens du Dépôt de la Foi dans notre coeur et dans notre vie sinon nous tombons dans une religion de pacotille, mondaine et diabolique.

    Qui sont les nouveaux pharisiens, ceux qui font tout pour écouter et mettre en pratique la Parole de Dieu ou ceux qui font tout pour s’en détourner et ne pas se convertir ?
    “Oui, oui Seigneur on t’a écouté ………… mais enfin c’est pas possible de le vivre, ce n’est pas réaliste !

    Je vais être très clair : toute cette machinerie intellectuelle pour contourner la Parole de Dieu, c’est propre au Diable de discuter et discuter et discuter pour introduire la confusion dans les coeurs et devenir à notre tour des adversaires de Jésus.
    “Ce que Dieu a unit, que l’homme ne le défasse !” POINT A LA LIGNE…..tout le reste vient du Malin……. et blablabla……..!
    Une fois notre parole engagée envers notre conjoint devant Dieu et devant les hommes ……….. il n’y a AUCUNE AUTRE SOLUTION QUE DE RESTER FIDÈLE A CETTE PAROLE ! Même un pape fut-il le plus saint ne peut changer cela !
    L’Amour c’est simple et puissant comme la mort et la vie ! Ton conjoint est parti et bien soit, fais pénitence et prie le Seigneur de vous unir à nouveau fais tout pour reconquérir son coeur ……….jusqu’au bout qu’il revienne ou pas, car à Dieu rien n’est impossible. Ainsi ton témoignage en la Parole de Dieu sera merveilleux et Dieu te rendra grâce éternellement !
    Carlito

    1. Rébécca dit :

      Et c’est Dieu qui nous”rendra grâce éternellement ” ? ….
      ça ne va pas mieux !

  6. Henri dit :

    Malheureusement, l’observation de Jean-Paul ci-dessus est d’une évidence criante. Sauf à se mentir à soi-même ou à accepter de déraisonner, il faut admettre que, oui, la position du pape contredit à la fois Saint Jean-Paul II, l’enseignement constant de l’Église traduit dans le Catéchisme, et finalement l’Écriture elle-même. Autrement dit, oui, la position du pape est hérétique.

    Ceux qui nient cette évidence, et ils sont nombreux, acceptent de déraisonner. Ils croient, ou disent croire que l’on peut soutenir à la fois une chose et son exact contraire. C’est ce qu’ils font en disant être d’accord avec ce que dit Saint Jean-Paul II tout en énonçant l’exact contraire de ce qu’il dit. Dieu seul sait si, ce faisant, ils sont conscients et mentent ou s’ils sont inconscients dans leur déraison. En tout cas, ils bafouent les lois naturelles de l’intelligence, oubliant en cela qu’ils sont créés à l’image et à la ressemblance de Dieu et doués par la volonté de leur Créateur de la raison, rendus par là capables de penser et de comprendre pour orienter librement leur action à l’écoute de Sa Parole.
    Oui, c’est un effondrement, le plus complet qui puisse être.

    En même temps, la gravité de la situation atteignant ainsi à l’extrême, le signal impérieux nous est donné du sursaut qui s’impose aujourd’hui. De la part de tous ceux qui, dans l’Eglise, ont conservé un esprit droit et clairvoyant, la responsabilité est immense : celle de la résistance, qui permettra, par le signal d’alarme tiré sur la situation d’aujourd’hui et grâce à la prise de conscience qui en découlera, de préparer le renouveau.

  7. Théo dit :

    Depuis Vatican II l’hérésie ne fait que progresser cette année en plus avec la célébration anniversaire en grande pompe par ce Pape de Luther, rien n’a manqué des célébrations blasphématoires dans nos églises avec les protestants, la limite du supportable est depassé et la cerise sur le gâteau pour ne rien oublier, le timbre !

  8. Michel dit :

    Un grand merci à Jean-Paul, à Elizabeth, à Carlito.

    Un grand merci et bravo, car toutes ces analyses sont aussi précises et aigues que frappées au coin du bon sens et parfaitement justes. Puissent-elles aider à dessaouler ceux qui se laissent entrainer par cette machine folle. Comment se fait-il que si peu nombreux soient ceux qui se rendent compte de cette folie pourtant évidente. Il faut certainement voir l’œuvre du diable dans cette situation que nous observons où l’évidence échappe à la perception du plus grand nombre ! A moins que tous mentent ou se mentent à eux-mêmes, mais là encore ce serait sous l’inspiration du prince du mensonge.

    J’aurais seulement une nuance à apporter à l’hypothèse que Carlito propose en ces termes « Ce Pape agit comme un enfant qui n’assume pas ces paroles, faire une entorse au dogme de l’infaillibilité du sacrement du Mariage avec de petites notes en bas de pages de son encyclique est sournois et mondain. L’air de dire, je fais juste une brèche et ensuite on verra …….. on verra si la majorité me suit c’est ok sinon, je ne me serais pas trop “mouillé” ».

    Je crois malheureusement que c’est beaucoup plus grave que cela. En l’occurrence, le pape a une volonté forcenée d’introduire dans l’Eglise la possibilité, dans certains cas, de se remarier. Luther avait déjà essayé…

    Le pape ne sous-estime rien de la difficulté de l’entreprise, ni des résistances qu’il va rencontrer. Car il s’agit pour la première fois depuis deux mille ans de rompre avec la continuité de l’enseignement de l’Eglise et avec la fidélité à la Parole du Seigneur.

    Il met en œuvre pour réussir une stratégie d’une opiniâtreté, d’une continuité, d’une habileté, exceptionnelles, mettant tout de son côté pour tenter d’atteindre un but qu’il veut absolument atteindre parce que c’est un but majeur de son pontificat.

    L’habileté de cette stratégie repose sur une multiplicité d’éléments.

    Pour éviter les levées de bouclier qui auraient entrainé un blocage, le pape a commencé par une note de bas de page ambiguë qui a permis à beaucoup de défendre une herméneutique de la continuité, rassurant et endormant ainsi tout le monde. Puis dans une lettre privée il a fait part aux évêques d’un diocèse que leur interprétation (hérétique) était la bonne. Puis il a publié la lettre dans l’Osservatore Romano. Puis par un recours dévoyé à la procédure du rescrit, il a donné une portée magistérielle fallacieuse au contenu de la lettre.

    La machine a ainsi progressé par étapes calculées pour éviter autant que possible à chaque étape, et il y a réussi, les remous, le coup de grâce étant maintenant apporté avec ce faux magistère, aussi erroné sur le fond que détourné dans la procédure, mais propre à vaincre la majeure partie des dernières résistances qui seraient restées parmi les clercs placés dans la chaine hiérarchique de l’Eglise.

    A cette progressivité s’associe la stratégie de non réponse aux dubia pourtant respectueusement exprimées par quatre cardinaux.

    Il y a encore les purges violentes et nombreuses dans les postes les plus élevés de l’Eglise, soit par éviction pure et simple, soit plus insidieusement là aussi pour limiter les remous, en laissant les prélats en place en réduisant leur rôle de fait à zéro ou presque par la nomination de doublons dotés des pouvoirs réels. Il y a aussi la transformation du rôle donné à des institutions tout en les maintenant formellement, là encore pour éviter les remous, et pire encore pour pervertir l’institution en cause et lui faire parjurer ce qui était sa vocation et son message d’origine. On pense là bien sûr en premier lieu à la transformation de l’Institut Jean-Paul II.

    Il ne s’agit évidemment pas de juger la personne du pape, qui certainement croit sincèrement agir pour le bien en déployant son erreur. Il s’agit de faire apparaitre dans tout cela la main du diable qui a trouvé la voie appropriée pour tenter de faire tomber la fidélité de l’Eglise à la parole du Seigneur. Voilà 2000 ans qu’il attendait ce moment. Il tentera tout, jusqu’au bout.

    Mais non. Les voix des esprits droits et honnêtes qui peuvent encore être là dans l’Eglise vont bien finir par se lever en nombre suffisant et avec une vigueur suffisante pour arrêter cette machine folle.

  9. Théo dit :

    ‘La machine folle ” Vatican 2 n’a fait que s’embaler avec le Pape Paul VI … une légère rémission avec le Pape Benoît XVI, un souffle de bon sens, de foi et d’intelligence qui n’a pas duré longtemps … depuis François 1er avec le double débrayage et l’accélerateur avec ses amis protestants, il ne faut pas s’étonner qu’avec un “pasteur” pareil nos églises continuent à se vider.
    @Nicolas, Gilberte, Jean-Paul, Elisabeth, Carlito, Henri, Michel : dommage que ce Pape ne lise pas vos commentaires, mes ses brebies ne l’intéressent plus, Vat 2 est un cancer sans espoir.

  10. Jacques dit :

    Constatant tout ce qui se passe, remarquablement débusqué par les différentes analyses ci-dessus proposées, et dont les auteurs sont vraiment à remercier (bien d’accord avec Théo, dommage que le pape, et d’ailleurs la majeure partie de nos prélats, ne daignent pas les lire, aveuglés qu’ils sont…), on ne peut qu’être stupéfait, accablé, de voir que la presque totalité des laïcs et des clercs, et particulièrement des évêques, restent impavides devant le spectacle de cet effondrement qui se produit sous leurs yeux.

    L’Eglise, et surtout son organisation hiérarchique, car c’est quand même cette hiérarchie qui, comme conducteur du troupeau, porte d’abord la faute, apparaît décidément comme une structure de péché au sens que Jean-Paul II donnait à cette expression.

    C’est aux fidèles maintenant de réagir. Tout repose désormais sur eux, car la quasi-totalité de la chaine hiérarchique est dans l’aveuglement le plus complet. Jamais depuis 2000 ans on a touché le fond de cette manière, car s’il y a eu des tentations d’hérésies, certes, jamais celles-ci ne l’avaient emporté en atteignant, comme c’est le cas aujourd’hui, le sommet de l’Eglise.

  11. Bernard dit :

    Le spectacle donné par l’Eglise dans cette affaire est proprement ahurissant.

    Ahurissant par le fait que le pape se permet de rompre avec l’enseignement de Saint Jean-Paul II et celui de toujours de l’Eglise, et de se détourner de la parole de Jésus lui-même. Le post de Jean-Paul, ci-dessus, le démontre très bien.

    Ahurissant par la démarche aussi louvoyante que forcenée développée par le pape pour faire prévaloir son hérésie. Elizabeth, dans son post, décrit fort bien cette démarche brutale et malhonnête, empreinte d’une forme -non, le mot n’est pas trop fort – de banditisme.

    .Ahurissant est la manière dont la quasi-totalité du clergé reste impavide et se couche devant une telle entreprise.

    L’Eglise ne peut pas tomber plus bas, dans l’erreur, dans la honte, et dans le péchél.

    Pardonnez-leur, car perdus dans leur total aveuglement, ils ne savent pas ce qu’ils font.

    Quels sont ceux qui, parmi les fidèles, sauront se lever pour dessaouler cette institution devenue folle et provoquer le rebond, d’où naitra le renouveau?

  12. Henri dit :

    Non, Bernard n’éxagère pas lorsqu’il parle de banditisme. C’est incroyable, mais parfaitement vrai. Un banditisme qui se manifeste de façon particulièrement dans l’ordre de la pensée. Si l’on y regarde d’un peu près, on voit que le chapitre 8 d’Amoris Laetitia nous offre une accumulation impressionnante de falsifications à l’appui d’une position de fait indéfendable autrement que de manière malhonnête.

    Ces falsifications visent notamment à présenter les positions de différentes autorités hautement reconnues comme allant dans le sens d l’hérésie proposée par AL alors qu’elles vont, – et pour cause -, exactement dans le sens inverse.

    On en donne ci-après un premier exemple.

    Cet exemple concerne l’ exploitation qui est faite de la Déclaration sur l’admissibilité des divorcés remariés à la sainte communion (24 Juin 2000) du Conseil Pontifical pour l’interprétation des textes législatifs, à propos de l’imputabilité. Voyons ce qui peut être observé à ce sujet.

    Au n. 302 d’AL on peut lire cet énoncé : « C’est pourquoi un jugement négatif sur une situation objective n’implique pas un jugement sur l’imputabilité ou la culpabilité de la personne impliquée. » Il s’agit ici manifestement, vu le contexte, de faire entrer la non imputabilité, ou l’imputabilité limitée, dans les éléments de jugement à prendre en compte pour permettre de donner dans certains cas la communion à des personnes divorcées remariées ne pratiquant pas la continence. À cet énoncé du n. 302 est rattachée la note suivante : « CONSEIL PONTIFICAL POUR LES TEXTES LEGISLATIFS, Déclaration sur l’admissibilité des divorcés remariés à la sainte communion (24 juin 2000), n. 2 », cette référence n’étant assortie d’aucune autre indication sur son contenu.

    Or la Déclaration ainsi référencée en note de bas de page a notamment pour objet, justement, de répondre à la question de savoir si un argument de non imputabilité peut être, ou non, pris en compte pour permettre de donner la communion dans certains cas à des personnes divorcées remariées ne pratiquant pas la continence. À cette question le Conseil pontifical avait répondu par la négative, en la plaçant en regard du droit canonique selon lequel « ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste, ne seront pas admis à la sainte communion » (Code de droit canonique, can. 915) et en considérant, pour ce qui concerne la condition du péché grave, que ce dernier doit être « compris objectivement, parce que de l’imputabilité subjective, le ministre de la communion ne peut juger » (Déclaration, 2a).

    En rapprochant les deux textes, on voit à l’œuvre une exploitation faussée du texte invoqué. En effet, le fait qu’AL fasse référence à une Déclaration du Conseil pontifical pour l’interprétation des textes législatifs donne à penser au lecteur que cette Déclaration va dans le même sens qu’AL. Or, la réalité est à l’opposé. Car si le contenu de la Déclaration et celui d’AL ont quelque chose en commun, c’est de se rapporter à la même question, celle de la valeur ou non du critère de l’imputabilité par rapport à la discipline des sacrements, mais c’est pour aller, en ce qui concerne la réponse, dans des sens exactement opposés ! ! !

  13. Henri dit :

    Voici un deuxième exemple de ces falsifications qui abondent dans AL et qui visent notamment à présenter les positions de différentes autorités hautement reconnues comme allant dans le sens d l’hérésie proposée par AL alors que ces autorités vont, – et pour cause -, exactement dans le sens inverse.

    Cet exemple là falsifie le développement consacré dans l’encyclique FamiliarisConsortio de Jean-Paul II à propos de la discipline des sacrements envers les divorcés remariés

    Dans AL, au n. 298, on peut lire ce qui suit à propos des divorcés remariés : « L’Église reconnaît des situations où ‘l’homme et la femme ne peuvent pas, pour de graves motifs ‒ par exemple l’éducation des enfants ‒, remplir l’obligation de la séparation’ (FC n. 84). Il y a aussi le cas de ‘ceux qui ont contracté une seconde union en vue de l’éducation de leurs enfants, et qui ont parfois, en conscience, la certitude subjective que le mariage précédent, irrémédiablement détruit, n’avait jamais été valide’ (FC n. 84). (…). Les Pères synodaux ont affirmé que le discernement des Pasteurs doit toujours se faire ‘en distinguant attentivement’ les situations, d’un ‘regard différencié’ ».

    Encore dans AL, une note de bas page numérotée 329, rattachée au n. 298 (première phrase citée ci-dessus), indique la référence au n. 84 de FC et ajoute immédiatement : «Dans ces situations, connaissant et acceptant la possibilité de cohabiter ‘comme frère et sœur’ que l’Église leur offre, beaucoup soulignent que s’il manque certaines manifestations d’intimité, ‘la fidélité peut courir des risques et le bien des enfants être compromis’ (CONC.OECUM.VAT. II, Const. past. Gaudium et spes, sur l’Église dans le monde de ce temps, n. 51) ».
    Dans AL toujours, cette fois au n. 299 qui fait suite, on peut lire encore :« J’accueille les considérations de beaucoup de Pères synodaux, qui ont voulu signaler que ‘les baptisés divorcés et remariés civilement doivent être davantage intégrés dans les communautés chrétiennes selon les diverses façons possibles, en évitant les situations de scandale’ ».

    Mais complétons les citations de FC n. 84 données partiellement par AL n. 298 :« Les pasteurs doivent savoir que, par amour de la vérité, ils ont l’obligation de bien discerner les diverses situations. Il y a en effet une différence entre ceux qui se sont efforcés avec sincérité de sauver un premier mariage et ont été injustement abandonnés, et ceux qui par une faute grave ont détruit un mariage canonique valide. Il y a enfin le cas de ceux qui ont contracté une seconde union en vue de l’éducation de leurs enfants, et qui ont eu parfois, en conscience, la certitude subjective que le mariage précédent, irrémédiablement détruit, n’avait jamais été valide. Avec le synode, j’exhorte chaleureusement les pasteurs et la communauté des fidèles dans son ensemble à aider les divorcés remariés. Avec une grande charité, tous feront en sorte qu’ils ne se sentent pas séparés de l’Eglise, car ils peuvent et même ils doivent, comme baptisés, participer à sa vie (…). L’Église, cependant, réaffirme sa discipline, fondée sur l’Ecriture Sainte, selon laquelle elle ne peut admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés. (…). La réconciliation par le sacrement de pénitence – qui ouvrirait la voie au sacrement de l’Eucharistie – ne peut être accordée qu’à ceux qui se sont repentis d’avoir violé le signe de l’Alliance et de la fidélité au Christ, et sont sincèrement disposés à une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l’indissolubilité du mariage. Cela implique concrètement que, lorsque l’homme et la femme ne peuvent pas, pour de graves motifs ‒ par exemple l’éducation des enfants –, remplir l’obligation de la séparation, ils prennent l’engagement de vivre en complète continence, c’est-à-dire en s’abstenant des actes réservés aux époux ».

    En rapprochant AL et FC, on constate une communauté de vues sur deux points : les situations de divorce et de remariage sont diverses et il convient d’être attentif à tenir compte de cette diversité selon un juste discernement ; il est nécessaire de veiller à ce que les divorcés remariés soient davantage intégrés à la vie de l’Église. Mais on constate entre les deux textes une divergence radicale à propos de la discipline des sacrements. Sur ce sujet, FC offre un développement qui rappelle la position constante de l’Église en des termes qui ne peuvent manquer de frapper par leur netteté en même temps que par leur vigueur évangélique. Or ce développement est absent d’AL, ce qui détruit l’équilibre du propos de Jean-Paul II

    L’omission correspondante, vu le contexte, va manifestement dans le sens de l’ouverture de la communion aux personnes divorcées remariées même ne pratiquant pas la continence. Tout doute est d’ailleurs levé à cet égard par la note 329 rattachée au n. 298 ci-dessus qui met en question le bien-fondé de l’exigence de la continence comme condition, à défaut de celle de la séparation, pour permettre la communion à des personnes divorcées remariées. On notera, subsidiairement, la désinvolture de l’argumentation de cette note 329, qui est fondée sur la transposition au cas du couple adultère de considérations développées dans Gaudium et spes pour les couples mariés.

    En définitive, on donne à penser au lecteur que le discours d’Amoris laetitiaà propos des divorcés remariés s’inscrit dans la continuité de celui tenu par Jean-Paul II dans Familiaris consortio, alors même qu’il rompt avec ce dernier en ce qui concerne la discipline des sacrements. En cela, on peut dire qu’Amoris laetitia prend Jean-Paul II comme caution pour rompre avec l’enseignement du même Jean-Paul II et du même coup avec l’enseignement constant de l’Église fondé sur l’Écriture sainte ! ! !

  14. Henri dit :

    Voici un troisième exemple de ces falsifications qui abondent dans AL et qui visent notamment à présenter les positions de différentes autorités hautement reconnues comme allant dans le sens d l’hérésie proposée par AL alors que ces autorités vont, – et pour cause -, exactement dans le sens inverse.

    Ce nouvel exemple falsifie cette fois le développement consacré dans l’encyclique Familiaris Consortio de Jean-Paul II sur la distinction à opérer entre loi de gradualité et gradualité de la loi

    Dans AL au n. 295, on peut lire : « Dans ce sens, saint Jean-Paul II proposait ce qu’on appelle la ‘loi de gradualité’, conscient que l’être humain ‘connaît, aime et accomplit le bien moral en suivant les étapes d’une croissance (FC n. 34)’. Ce n’est pas une ‘gradualité de la loi’, mais une gradualité de l’accomplissement prudent des actes libres de la part de sujets qui ne sont dans des conditions ni de comprendre, ni de valoriser ni d’observer pleinement les exigences objectives de la loi. En effet, la loi est aussi un don de Dieu qui indique le chemin, un don pour tous sans exception qu’on peut vivre par la force de la grâce, même si chaque être humain ‘va peu à peu de l’avant grâce à l’intégration progressive des dons de Dieu et des exigences de son amour définitif et absolu dans toute la vie personnelle et sociale de l’homme’ (FC, n. 9)».

    Mais complétons la citation de FC n. 34 donnée dans AL n. 295 seulement partiellement: «Ainsi il (l’homme) connaît, aime et accomplit le bien moral en suivant les étapes d’une croissance. Les époux, dans la sphère de leur vie morale, sont eux aussi appelés à cheminer sans se lasser, soutenus par le désir sincère et agissant de mieux connaître les valeurs garanties et promues par la loi divine, avec la volonté de les incarner de façon droite et généreuse par leurs choix concrets. Ils ne peuvent toutefois considérer la loi comme un simple idéal à atteindre dans le futur, mais ils doivent la regarder comme un commandement du Christ Seigneur leur enjoignant de surmonter sérieusement les obstacles. C’est pourquoi ce qu’on appelle la ‘loi de gradualité’ ou voie graduelle ne peut s’identifier à la ‘gradualité de la loi’, comme s’il y avait, dans la loi divine, des degrés et des formes de préceptes différents selon les personnes et les situations diverses. Tous les époux sont appelés à la sainteté dans le mariage, selon la volonté de Dieu, et cette vocation se réalise dans la mesure où la personne humaine est capable de répondre au précepte divin, animée d’une confiance sereine en la grâce divine et en sa propre volonté ».

    En rapprochant les extraits d’AL et de FC ainsi complété, on voit qu’ils ont en commun de défendre l’idée d’une gradualité dans le développement de la vie morale, et de dire que cette gradualité dans le développement de la vie morale n’est pas une gradualité de la loi. Mais en réalité, sur le second point, la communauté de vue avec FC affichée par AL est largement de façade et cache une divergence profonde, et cela de deux manières.

    D’abord, le texte de FC comporte en son n. 34 un développement indiquant qu’il n’y a pas de gradualité de la loi, et cela parce que la loi doit être regardée non comme un « simple idéal à atteindre dans le futur » mais comme « un commandement du Christ Seigneur leur enjoignant de surmonter sérieusement les obstacles », et que donc, on ne saurait distinguer en elle des « degrés et des formes de préceptes différents selon les personnes et les situations diverses ».Or ce développement est absent des citations reprises par AL.
    De plus, non seulement ce développement n’est pas repris, mais il se trouve même contredit par AL, qui affirme que certaines personnes « ne sont pas dans des conditions ni de comprendre, ni de valoriser, ni d’observer pleinement les exigences objectives de la loi ». C’est là en fait admettre qu’il est dans certains cas impossible d’observer pleinement ces exigences, et que donc on ne peut plus voir en elles qu’un objectif pour le futur, en ce sens un idéal vers lequel il faut tendre, et non plus un impératif immédiat qu’il faut chercher à atteindre sans délai. Même si AL ne le dit pas explicitement, cette conception conduit naturellement à accepter des niveaux d’exigence intermédiaires en fonction des situations. On n’est pas loin de la reconnaissance d’une gradualité de la loi.

    Ainsi observe-t-on qu’AL valorise ce qu’elle a de commun avec FC, en mettant des références et des citations, y compris sous la forme d’extraits intégrés dans son propre discours, pour faire voir comme une identité des deux pensées, cependant que la différence entre les deux textes quant à la notion de gradualité de la loi est occultée. Or là est le point essentiel, car c’est cette différence qui fonde la rupture que souhaite le pape vis-à-vis de la discipline des sacrements.

    On voit ici comment AL recherche faussement le bénéfice de la caution de saint Jean-Paul II‒ qui n’a fait que rappeler l’enseignement de l’Église et la parole du Seigneur ‒, en vue d’imposer une vision qui est contraire à tout l’enseignement de l’Église depuis vingt siècles ! ! !.

  15. Evelyne dit :

    Incroyable mais vrai. Merci à Henri pour toutes les preuves qu’il apporte. Il faut donc se rendre à l’évidence: C’est une pensée complètement corrompue qui s’est répandue dans l’Eglise, une pensée déraisonnable, mensongère, et dès lors livrée à l’arbitraire. Le vrai et le faux n’existent plus. Désormais, sans choquer personne,puisqu’aussi bien le pape lui-même est le premier à nous en offrir l’exemple et le témoignage, on peut soutenir à la fois une chose et son contraire. C’est un effondrement de la foi, mais aussi tout simplement de l’homme lui-même, qui a perdu l’usage de la droite raison. C’est la tyrannie des puissants. C’est un détournement de l’obéissance.

    Que faire? Impossible de parler, d’essayer de dialoguer, de convaincre, d’ouvrir les yeux à ceux qui sont atteints, car comment dialoguer sans le support commun de la raison? C’est par définition même impossible. C’est Babel.

    Les seules voies: la résistance, la prière et l’espérance. L’espérance que l’on peut avoir que le paroxysme de l’aberration étant atteint, le moment est venu d’un profond renouveau de l’Eglise.

  16. Henri dit :

    Voici un quatrième exemple de ces falsifications qui abondent dans AL et qui visent notamment à présenter les positions de différentes autorités hautement reconnues comme allant dans le sens d l’hérésie proposée par AL alors que ces autorités vont, – et pour cause -, exactement dans le sens inverse.III.B.4.

    Cet exemple-ci concerne l’exploitation qui est faite de Benoit XVI dans son Discours à la VIIe Rencontre mondiale des Familles

    Dans AL n. 298, où l’on voit un rapprochement injustement opéré entre certaines situations d’adultère et l’« idéal de l’Evangile », le mot de la fin est laissé à Benoit XVI, à travers cette phrase : « Nous savons qu’il n’existe pas de ‘recettes simples’», renvoyant, ainsi qu’il est précisé en note 333, à son Discours à la VIIè Rencontre Mondiale des Familles prononcé le 2 Juin 2012 à Milan.
    Or dans ce dernier, à la question qui lui était posée à propos de la situation des divorcés remariés : « Certains de ces couples remariés voudraient se rapprocher de l’Église, mais quand ils se voient refuser les sacrements, leur déception est grande. Ils se sentent exclus, marqués par un jugement sans appel », Benoit XVI répondait en effet :« Nous n’avons pas de recettes simples ». Mais c’était pour introduire ce développement: «Nous devons dire à ces personnes (…) que l’Église les aime, mais elles-mêmes doivent voir et sentir cet amour. Cela m’apparait être une grande tâche, d’une paroisse, d’une communauté catholique, de faire réellement tout ce qu’il y a de possible pour qu’elles se sentent aimées, acceptées ; qu’elles ne sont pas ‘en dehors’ même si elles ne peuvent recevoir l’absolution et l’Eucharistie : elles doivent voir que même ainsi, elles vivent pleinement dans l’Église. Même si l’absolution dans la Confession n’est pas possible, un contact permanent avec un prêtre, avec un guide de l’âme, est très important pour qu’elles puissent voir qu’elles sont accompagnées et guidées ».

    On ne voit nulle correspondance entre la vision transgressive portée par AL à propos du sixième commandement et le rappel qui est fait par Benoit XVI des contenus d’une pastorale des divorcés remariés fidèle à l’enseignement constant de l’Église.

    Voilà donc encore une grande voix de l’Église, cette fois-ci celle de Benoit XVI, appelée faussement comme caution d’une erreur dont ce dernier est lui-même resté éloigné. Décidément, tous les grands noms y passent, à la moulinette de la falsification …Au prochain numéro, ce sera même le tour, excusez du peu, de Saint Thomas d’ Aquin soi-même.

  17. Evelyne dit :

    Sidérant!!! Sidérant que le pape fasse cela. Sidérant plus encore que tout le monde, à de rarissimes exceptions près, reste impavide devant ce sinistre spectacle !!!!!!

  18. Henri dit :

    Voici un cinquième de ces falsifications qui abondent dans AL et qui visent notamment à présenter les positions de différentes autorités hautement reconnues comme allant dans le sens d l’hérésie proposée par AL alors que ces autorités vont, – et pour cause -, exactement dans le sens inverse.

    Cette fois, il s’agit de l’exploitation qui est faite de Saint Thomas d’Aquin dans la Somme Théologique à propos des normes et du discernement

    Dans AL n. 304, on peut lire :« Je demande avec insistance que nous nous souvenions toujours d’un enseignement de saint Thomas d’Aquin, et que nous apprenions à l’intégrer dans le discernement pastoral : ‘Bien que dans les principes généraux, il y ait quelque nécessité, plus on aborde les choses particulières, plus on remarque des défaillances (…). Dans le domaine de l’action, au contraire, la vérité ou la rectitude pratique n’est pas la même pour tous dans les applications particulières, mais uniquement dans les principes généraux ; et chez ceux pour lesquels la rectitude est identique dans leurs actions propres, elle n’est pas également connue de tous (…). Plus on entre dans les détails, plus les exceptions se multiplient’ (Somme Théologique I-II, q. 94, art. 4). Certes les normes générales présentent un bien qu’on ne doit jamais ignorer ni négliger, mais dans leur formulation, elles ne peuvent pas embrasser dans l’absolu toutes les situations particulières. En même temps, il faut dire que précisément pour cette raison, ce qui fait partie d’un discernement pratique face à une situation particulière ne peut être élevé à la catégorie d’une norme ».

    Il apparaît de manière manifeste, si l’on place dans son contexte cet appel qui est fait par Amoris laetitia à saint-Thomas d’Aquin, que le propos est d’en tirer argument pour mettre en cause le bien-fondé de la position selon laquelle il n’est pas possible, quelles que soient les circonstances, de donner l’absolution et la communion à des personnes divorcées remariées ne pratiquant pas la continence. Ce n’est certes pas par hasard que ce soit dans le n° qui suit juste la citation ci-dessus de la Somme théologique, à savoir le n° 305, que se trouve insérée la fameuse note 351 où apparaît la mention explicite de l’aide des sacrements.

    Mais il est aisé de voir qu’une telle exploitation est inappropriée.

    Car Saint Thomas d’Aquin ne fait ici rien de plus que souligner la complexité nouvelle rencontrée inévitablement lorsque l’on quitte le domaine de la « raison spéculative » qui « s’occupe principalement des choses nécessaires, où il est impossible qu’il en soit autrement » (nous reprenons là des termes, fort éclairants, par ailleurs employés dans le passage de la Somme théologique d’où sont tirés les extraits proposés par AL), et que l’on entre dans celui de la « raison pratique» pour aborder le domaine des actions humaines, dans lequel les normes générales ou de principe peuvent appeler des modalités de mise en œuvre particulières pour répondre à des situations particulières. Or ceci ne veut pas dire, et ce serait solliciter indûment la pensée du grand théologien que de vouloir lui faire dire, que pour juger de l’application de normes générales dans le champ du concret qui est fait de situations particulières, la raison perdrait sa pertinence. La légitimité de la raison pour cet objet, nullement contestée par le saint théologien, demeure évidemment totale, et c’est sur elle que l’Église, dans sa sagesse, n’a jamais manqué de s’appuyer et s’appuiera toujours pour établir, en partant des prémisses évangéliques, les conditions d’application de ces normes morales par excellence que sont pour elle les commandements.

    C’est par là que le Catéchisme sait reconnaitre, par exemple, pour l’application du cinquième commandement, le droit de légitime défense lorsque c’est le seul moyen de protéger sa propre vie (CEC, 2263 et suivants) ou pour l’application du septième, le droit de disposer des biens d’autrui lorsque c’est le seul moyen de subvenir à des besoins immédiats et essentiels (CEC, 2408 et suivants).

    Pour l’application du sixième commandement, la même Église, dans sa même sagesse, considère qu’on ne peut trouver aucune situation particulière qui puisse justifier de vivre en adultère et de choisir d’y demeurer tout en recevant la Sainte Communion. L’enseignement correspondant est rappelé par saint Jean-Paul II selon lequel, s’agissant de l’application de la discipline des sacrements aux personnes divorcées remariées, « lorsque l’homme et la femme ne peuvent pas, pour de graves motifs – par exemple l’éducation des enfants ‒, remplir l’obligation de la séparation, ils prennent l’engagement de vivre en complète continence, c’est-à-dire en s’abstenant des actes réservés aux époux » (FC n. 84). A tout cela, bien entendu, rien ne contrevient dans la Somme Théologique.

    C’est donc cette fois saint Thomas d’Aquin que l’on voit invoqué faussement en vue de la rupture avec l’enseignement constant de l’Église fondé sur l’Écriture ! ! !

  19. Ecossais dit :

    Tous ces conciliaires modernistes qui se voyaient comme les derniers chrétiens ne sont en fait que les derniers marxistes, une espèce en voie de disparition, le Pape n’y changera rien: Déo Gracias!

  20. Rébécca dit :

    Etre comme le frère aîné du fils prodigue….voilà ce qui est sidérant !

  21. Rébécca dit :

    Vous êtes, apparemment, tous des hommes et des femmes de loi, le Pape François, Lui, est un homme de Foi ( qui a Confiance en Dieu), un homme d’Esperance ( qui croit à la rédemption des pauvres pêcheurs) et un homme de Charité ( qui revêt les sentiments du Christ Jésus ) !

    Arrêtons de regarder l’Eglise de l’extérieur (en observateurs), l’Eglise c’est vous …nous, et nous savons que nous serons jugés sur l’Amour ! Le Pape nous nourrit par ses encouragements à nous tourner vers notre rédempteur pour accomplir la Volonté sainte du Père . Mais la tête de l’Eglise, l’unique tête de la sainte Eglise de Dieu est le Christ ! Nos critiques et notre incompréhension n’accéléreront pas la rédemption de l’humanité … et dire que les autres ne sont pas biens, ne nous rend pas meilleurs .
    N’est ce pas par l’accueil de l’Amitié de Jésus que tout s’éclaire ?

  22. fg dit :

    Rébecca, vous êtes bien sympathique et peut-être animée de bonnes intentions mais, par pitié, arrêtez d’écrire n’importe quoi.
    Vos définitions très “rock’n roll” des 3 vertus théologales (une mention spéciale pour les “sentiments” de Jésus)et tout ce qui suit, comment dire…
    Aucune loi, dans ce pays laïc, ne vous interdit de fonder une nouvelle religion, le rébeccisme, alors lancez-vous.
    Ou alors, procurez-vous un catéchisme de l’Eglise catholique, ce que je recommande.

    1. Rébécca dit :

      Vous avez raison, je vous laisse parler entre grands . .