Fin de l’analyse de Daoudal Hebdo sur le synode de Rouen :
Naturellement, on a droit à un couplet sur le «développement humain durable». Il faut notamment demander aux fidèles d’appliquer des « pratiques de sobriété et de modération, notamment lors des temps d’Avent ou de Carême ». Il ne s’agit surtout pas de faire pénitence (le mot ne figure nulle part dans le texte), mais de faire oeuvre écologique (à la suite de saint François d’Assise, évidemment…) Au fil du texte, on apprend aussi que «les paroisses et les communautés » doivent «entendre et recueillir le témoignage de ces personnes sur la manière dont elles vivent leur foi dans ces situations de plus en plus fréquentes». De qui parle-t-on ici ? Des gens qui vivent autrement que dans une « famille classique ». Et le dernier exemple donné est celui des « couples homosexuels»…
Pour le reste, ce n’est qu’un long baratin convenu, multipliant les stéréotypes les plus ringards de la «pastorale» prétendument conciliaire. Il faut témoigner «d’une Eglise soucieuse du service de la personne et de la société», de façon obsessionnellement conviviale et fraternelle, et le jargon se porte toujours bien: « il s’agit avant tout de faire Eglise», «l’importance de se recevoir de Dieu dans la prière … J’aime bien aussi les «catéchèses intergénérationnelles»… On trouve par ailleurs un certain nombre de propositions de bon sens, mais elles sont d’une telle évidence qu’on a l’impression d’enfoncer une interminable série de portes ouvertes… Le seul point positif est que les absolutions collectives ne sont plus conseillées, ni même évoquées. Mais ce n’est pas cela qui peut racheter l’ensemble…
Pour revoir les photos de ce sympathique synode, c’est ici. Le décret et les orientations sont là (82 pages).