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Elections européennes : les recommandations des évêques

Commentaires (9)
  1. Courivaud dit :

    Deux questions à la lecture de cette déclaration :

    – l’objectif d’une “société ouverte et tolérante” est-il un objectif que recommande la magistère ?

    – n’existe-t-il pas une autre alternative à l’Union européenne dont on sait DEPUIS LONGTEMPS que cette organisation supranationale, non seulement méprise les nations mais surtout n’a plus pour référence, en fait et en droit les VALEURS CHRETIENNES ?

    Il me semble que la COMECE ait soigneusement évité d’y répondre.

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    P. S. : pourriez-vous publier les commentaires rédigés par les lecteurs de votre site lorsqu’il s’agit de traiter de questions internationales (ONU, Conseil de l’Europe, Union européenne…..) ? Ces questions font aussi partie du débat que vous ouvrez pour les autres rubriques.
    Merci pour nous.

  2. Arlette dit :

    Au secours ! ça recommence ! Déjà, au moment des élections présidentielles en France, la Conférence des évêques de France avait diffusé un document en date du 3 octobre 201, intitulé « Elections, un vote pour quelle société ». Or ce document, en proposant 13 critères de discernement sans aucune hiérarchie établie au profit des 3 points non négociables, contredisait de fait la priorité demandée par le pape Benoît XVI sur les 3 points en cause. Aujourd’hui, la Comece fait exactement la même chose. Noyées au milieu de 12 points, parmi lesquels des concepts fumeux sur « une culture de retenue » (le point 4 des considérations d’ordre général), les questions de la vie et de la famille (point 3 des considérations des domaines spécifiques) sont abordées de façon complètement vague, qui ont recours à des concepts fourre-tout de « dignité humaine » (qui peut recouvrir, on le sait parfaitement, des visions radicalement opposées) et de « protection » de la famille (mais de laquelle parle-t-on ?). De nouveau la priorité des points non négociables, les seuls en fait sur lesquels l’Évangile a un apport spécifique et par conséquent les seuls sur lesquels l’Église a titre à prendre position sur le scène politique, est gommée c’est-à-dire contredite.

  3. Daniel dit :

    Rappel : principe de subsidiarité = “ce qui se fait et se décide doit l’être au niveau de compétence et de moyen d’application le plus bas possible” c’est à dire “un niveau élevé de gouvernement ne doit pas s’occuper de ce qui est fort bien fait par un niveau inférieur”. (C’est donc le contraire de ce qu’on pourrait penser avec les technocrates de l’Europe qui semble “d’en haut” se substituer aux nations dans les plus petits détails de leur vie et de celles de leurs citoyens, et ne demander aux parlements nationaux que d’entériner dans leur langue nationale les lois décidées par Bruxelles, sous menace de sanction financière).
    L’uniformisation des moeurs et morales en Europe, voulue par les lobbies de la pensée unique, viole donc le principe de subsidiarité, même en faisant passer des histoires de sexe pour de la “santé”.
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    Ceci dit, la com. des évêques expurge toute notion éthique et se concentre sur le rêve théorique d’une Europe économique qui serait la panacée pour éviter les guerres des siècles passés. Comme si une monnaie unique et une BCE permettait le bonheur des peuples et remplissait tout le champ conceptuel du “Bien Commun”. Depuis 50 ans que l’Europe est en construction (“le charbon et l’acier” : il n’y a plus que le charbon, en Allemagne et Pologne, et ça pollue jusqu’à Paris) et depuis 20 ans que les traités et l’agglomération vers l’Est vont bon train (à l’échec près de l’Ukraine), ils reconnaissent que c’est un échec économique puisque le nombre des pauvres est en forte croissance et que les jeunes sont laissés sur le bas côté. L’Est est toujours le réservoir de main d’oeuvre pas chère des capitalistes. La guerre au sein de l’Europe continue par le biais des TVA, des taux d’imposition, des conditions sociales du travail et de la condition de salarié, des salaires et niveaux de vie, de l’irresponsabilité sociale des syndicats, des administrateurs et détenteurs des capitaux, des gouvernants, de l’incompatibilité de l’euro-mark avec les pays non industriels; Et il y a des victimes civiles par millions. Les anglais, suédois etc. se gardent bien d’entrer totalement dans l’Europe.
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    Ce qui serait un effort louable de la part de la COMECE serait de comparer point à point les articles de la Doctrine sociale de l’Eglise avec les politiques menées et de former les consciences là dessus.
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    Tout ce que je retiens de ce texte c’est sa chute finale : “Nous, les évêques catholiques, plaidons pour que le projet européen ne soit pas mis en danger ni abandonné sous la pression des contraintes actuelles. Il est impératif que nous tous – hommes et femmes politiques, candidats, parties prenantes – nous contribuions à forger de façon constructive le futur de l’Europe. Nous avons trop à perdre si le projet européen venait à se disloquer.”
    C’est à la foi vrai et faux : vrai si on pense que la coopération entre les peuples est préférable, faux si l’on pense qu’en poussant encore plus cette Europe monétaire et de guerre concurrentielle on va se sauver de la “dislocation”.

  4. mangouste20 dit :

    C’est beau mais c’est lénifiant. Ce texte marque le manque de courage de nos évêques (à part quelques uns, heureusement) face à une Europe nettement christianophobe. Dans le monde qu’on nous impose, l’Eglise ne peut être qu’en position de résistance. Les voeux pieux, on sait bien qu’ils ne servent à rien.

  5. qu’il est long et indigeste ce texte des évêques! Je n’en ai pas retenu grand chose. C’est exprimé d’une façon tellement alambiquée!

  6. Jean-Pierre Delmau dit :

    Comme il arrive dans la plupart des cas semblables, l’Eglise, et notamment “L’Eglise qui est en France”, se mélange un peu les crayons.
    Il faut d’abord faire la part de sa mission, la proclamation de l’Évangile auprès de tous. C’est l’objet des 4 premiers paragraphes.
    Ensuite, les commentaires sur “les domaines spécifiques des politiques de l’Union Européenne”.
    Dans une perspective chrétienne de la liberté de la personne, les évêques ont raison de pointer le dévoiement du principe de subsidiarité que l’Organisation de Bruxelles a retourné à son profit. Raison aussi d’insister sur la promotion de la dignité humaine, du respect de la vie de la conception à la mort, et de la liberté religieuse.
    Au-delà, les évêques s’aventurent sur des terrains qu’ils connaissent mal, et dans des détails subalternes (le CO²). L’essentiel est de constater que, depuis 1974 qu’elle a été créée, et 1998 qu’elle a institué une monnaie unique, l’UE, en menant par une politique impérialiste et en imposant des décisions économiques inconséquentes, a désavoué dans les faits tous ses objectifs proclamés :
    – la paix, déjà acquise depuis 1945, a fait place à la guerre en ex-Yougoslavie, aux interventions militaires injustifiées dans le Golfe, en Irak, en Libye (on a échappé de peu à la Syrie), sans parler des tentatives en Ukraine. Outre la guerre militaire, il faut souligner les tensions internes de plus en plus fortes entre pays de l’Union, et notamment contre l’Allemagne, toutes choses qui n’existaient plus depuis 70 ans
    – le développement économique s’est mué en décadence, le chômage a été multiplié par 6 depuis 1973, la désindustrialisation se poursuit, garante d’une catastrophe sociale, et l’appauvrissement général s’accroît, comme le démontre la baisse du revenu médian. Là, l’Eglise pourrait parler : cette politique est très favorable à un nombre restreint de très riches, et défavorable aux population. Mais elle ne le voit pas.
    – plus grave, la démocratie, reflet public de la liberté des individus, disparaît et va jusqu’au mépris des peuples dont les référendums sont ignorés. C’est ainsi notamment qu’une immigration musulmane incontrôlée, qui porte en elle la disparition à terme de la démocratie et celle de l’Eglise, est imposée par l’UE contre la volonté des peuples. Là encore, silence de l’Eglise, qui dit seulement merci.
    – plus grave encore, il apparaît de plus en plus certain que l’Organisation de Bruxelles est un jouet politique aux ordres des Etats-Unis, prenant des décisions dans leur intérêt et non dans l’intérêt des membres de l’Union.
    Cela établit de façon certaine que ladite “Union Européenne” est un facteur de troubles (on le voit par les manifestations récurrentes en Grèce, en Espagne, en Italie et au Portugal, qui parfois tournent à l’émeute), de mépris des peuples et des individus, et d’appauvrissement constant, que le fonctionnement de l’euro ne fait qu’augmenter.
    Ne rêvons pas, l’UE n’est pas modifiable : d’une part, chaque mot des traités ne peut être modifié qu’à l’unanimité des 27 membres, et il y en a des dizaines de pages; et, l’objectif étant la création d’un Etat politique supra-national, sans contrôle et non élu, toute modification de détail restera sans effet.
    Il faut simplement sortir de ce “machin” et laisser les autres se débrouiller : ils feront rapidement comme nous.
    A ce moment-là, on pourra recommencer à agir dans le respect des valeurs chrétiennes et de la démocratie.

  7. Le devoir des catholiques, face aux enjeux du monde et selon l’appel qui leur est lancé par le Christ Rédempteur, est de s’appliquer consciencieusement à NE PAS suivre les recommandations des évêques.

  8. frantzel974 dit :

    Toujours pas le courage de désigner le véritable adversaire, le socialisme anticatholique d’essence ainsi que l’islam qui décime les chrétiens dans tous les pays de majorité musulmane,.Respect humain, peur de déplaire,tiédeur, manque de foi , quand nos évèques seront-ils apotres??