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Le cardinal Vingt-Trois honore Ste Jeanne d’Arc

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Commentaires (5)
  1. Michel dit :

    C’est bien d’énumérer des problèmes universels : l’atome, l’ozone, le réchauffement climatique, les aliments supposés pollués etc ……, la finance, le chômage, l’instabilité des familles, notre jeunesse, la drogue etc…etc.., pour lesquels la responsabilité humaine est soit nulle, soit non identifiable facilement, diluée dans le collectif ou l’international, soit effectivement à la portée individuelle par des actes mais dont on sait pertinemment qu’ils sont, globalement, largement dominés par le poids de l’argent et des passions.

    Mais :

    – ce n’est pas bien, Monsieur le cardinal, de jouer sur les mots comme les sophistes et d’appeler « peurs » des dangers bien réels, ce qui humilie, oui humilie, ceux qui tout au contraire d’être animés par la peur sont animés par le courage, celui qu’il faut pour dénoncer des réalités mortifères.

    – ce n’est pas bien, Monsieur le cardinal, d’effacer de vos discours les réalités sur lesquelles nous pouvons quelque chose, et particulièrement d’ « oublier » les actions qui sont à la portée du peuple dont vous avez la charge et que vous empêchez d’agir parce que cela vous gêne. Rappelez-vous les propos méprisants, insultants qui ont été tenus par certains de vos collègues (nous pensons tout à quelqu’un comme Mgr Dagens), que vous n’avez pas désavoués alors que vous auriez dü le faire, qui ont traité d’intégristes ou en tout cas de « repliés sur eux-mêmes » tous ces bons catholiques, ou non catholiques d’ailleurs, en tout cas toutes ces personnes droites et généreuses qui se sont mobilisées y compris dans la rue, et en subissant parfois les violences policières, la prison –en fait, ils ne sont pas si éloignés de Jeanne d’Arc – tout simplement pour défendre les enfants que l’on voulait par une loi infâme priver de père ou de mère et qui de fait, maintenant, le sont car la loi infâme est passée.

    – ce n’est pas bien non plus, Monsieur le cardinal, et c’est même plus grave encore d’oublier que non seulement vous n’ avez pas soutenu et vous ne soutenez toujours pas ceux qui se mobilisent contre tous ces maux qui, loin d’être des fatalités, sont le produit de l’action de nos gouvernant, mais encore que vous avez objectivement contribué à l’advenue de ces maux ( mariage et adoption par des couples de même sexe, euthanasie par sédation profonde et interruption de la boisson et de la nourriture, suppression du délai de réflexion d’une semaine avant IVG, quotas dans les hôpitaux pour le nombre d’IVG etc. etc.…) en contribuant objectivement à l’élection de l’actuel Président de la République, qui avait annoncé tout cela en l’inscrivant dans son programme. A cette élection, vous avez contribué objectivement en contestant radicalement la pertinence des « principes non négociables » si justement préconisés par Benoit XVI , selon lesquels un fidèle catholique a le devoir impérieux d’écarter de son vote des candidats qui transgressent les lois naturelles essentielles sur la vie et la famille. Aujourd’hui, la contribution objective de l’Eglise qui est en France à des évolutions mauvaises se poursuit, comme un exemple d’actualité en offre une nouvelle et bien malheureuse illustration . Cet exemple est donné par l’appui donné par l’enseignement catholique, lequel est placé sous l’autorité directe des évêques, à la réforme des collèges, réforme mensongère et destructrice, notamment à propos du latin et du grec. Il y a dans tout cela des connivences stupéfiantes entre l’Eglise qui est en France et le pouvoir en place. Vraiment, il faut que cela change.

  2. Loïc Pilven le Sévellec dit :

    le cardinal semble oublier que si le gouvernement de la République se montra si dévot, c’est justement parce qu’il voulait couper l’herbe sous les pieds de l’Action Française

  3. Mireille dit :

    Quand on lit le commentaire de Michel, vient à l’esprit l’idée qu’il y a quelque chose qui interpelle,à voir Mgr Vingt-Trois célébrer Jeanne d’Arc, car quelque part, on se dit qu’il y a une certaine parenté, CERTES MUTATIS MUTANDIS, entre ce qui s’est passé du temps de Jeanne et ce qui se passe aujourd’hui du point de vue de l’ existence d’une part de connivence entre les prélats et un pouvoir politique dévoyé.

    Ajoutons que la connaissance cet épisode sombre de l’histoire de l’Eglise, qui a conduit à livrer Jeanne aux Anglais, devrait amener nos évêques à être moins sûrs d’eux et méprisants quand on leur lance des appels sur des points qui nous paraissent faire problème dans leurs attitudes. Ils réagissent comme s’il était impensable qu’ils soient dans l’erreur!.

  4. Cassianus dit :

    “C’est le message qui compte, pas le messager.” Cette petite phrase, à elle seule, résume toute la confusion intellectuelle de son auteur. Dans la Bible, Ancien et Nouveau Testament, le messager compte tout autant que son message, car ce qui confère au message sa véracité, c’est d’être d’être une parole de Dieu. Ce qui donne l’obligation de croire à une parole, c’est d’être une parole de Dieu. Jeanne d’Arc n’est pas sainte pour avoir combattu la “violence faite au droit du pays et aux droits humains les plus élémentaires”. Elle est sainte pour avoir obéi à Dieu.

    L’orthopraxie placée au-dessus de l’orthodoxie – les œuvres au-dessus de la foi –, n’est-ce pas l’erreur, l’aberration hérétique qui a empoisonné toute la théologie catholique “officielle” depuis Vatican II ? Il s’agissait et il s’agit toujours (dans la pensée plus ou moins officielle de l’Eglise catholique) de faire la paix avec les autres religions et avec l’idéologie démocratique. Alors, pour les besoins de la “paix dans le monde” (finie la Parole qui était un glaive et apportait le glaive) il fallait se mettre tous d’accord sur un même contenu moral, indépendamment des raisons que l’on avait pour y adhérer. Cet humanisme, où la confessionnalité devenait optionnelle, n’était rien d’autre, en somme, que la “philosophie” des Lumières. Son indifférentisme implicite allait faire les ravages que l’on sait dans la pratique religieuse et dans la moralité publique. C’est ce même combat laïciste et donc anti-chrétien et anti-humain que continuent de mener les grands princes de l’Eglise, en se servant d’un vestige d’autorité qu’ils ne doivent qu’à ce qui reste encore de foi catholique dans notre chrétienté occidentale moribonde.

  5. Pauvre pécheur que je suis dit :

    C’est comme si l’on ne pouvait plus faire de différence entre le bien et le mal…