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Nos évêques discutent du synode

Commentaires (18)
  1. Otto dit :

    “Solutions pastorales particulières” – Cela ouvre la porte à un laisser faire sans limites, genre Saint Eustache, devant la porte de Mgr.
    Laisser faire les Kasperiens, mais pas s’embêter trop avec le sujet, pas se salir les mains. Bravo…

  2. Melchior dit :

    … Et dire que pendant un an dans les paroisses ça va être ça ; des constitutions d’équipes locales chargées de “s’approprier” le sujet pour “faire remonter le fruit de leurs riches échanges et expériences”…
    Et bla bla bla et bla bla bla… Et je ne vous raconte pas ce que nos oreilles et nos entendements vont devoir subir comme prières universelles lénifiantes, rédigées par les équipes liturgiques pour aider les équipes citées plus haut à réfléchir et à accoucher de propositions diverses et variées… Sans compter les homélies inspirées de nos pasteurs sur le sujet…C’est fatiguant à l’avance et me donne envie de relire Shakespeare
    C’est une histoire
    Racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur,
    Et qui ne signifie rien.
    (Macbeth)

    1. Devgir dit :

      Tout comme vous : assommée d’avance par les insupportables prières universellles… qui si souvent déjà, empêchent de prier.

      1. Bruno ANEL dit :

        Vous feriez peut-être mieux de les reprendre à votre compte, quitte à les formuler mieux.

    2. Jeulin dit :

      Melchior, vous avez bien raison et vous savez l’écrire .
      que notre oui soit oui, que notre non soit non, tout le reste vient du Malin .

    3. Cassianus dit :

      Bla bla bla et bla bla bla : voilà, tout est dit. Il est probable que nos évêques s’ennuient atrocement dans ces inutiles réunions qu’ils ont à tout bout de champ pour exercer leur collégialité. Mais comme faire semblant de s’y intéresser fait partie de leurs obligations professionnelles, ils n’ont pas le choix. On n’a rien sans rien. Dans une paroisse, un pauvre petit prêtre est obligé, de même, à subir les innombrables réunions de “secteur”, plus les innombrables réunions des “équipes” paroissiales. S’il n’aime pas cela et ne voit pas l’intérêt spirituel de mortifier son dégoût de la frivolité, il ne lui reste qu’à s’en aller. S’il se met en tête de purifier le temple (je songe à l’évangile d’aujourd’hui) son sort est décidé : il sera crucifié.

      Combien de prêtres enthousiastes ont été ainsi brisés par l’implacable dictature du progressisme… Ils ont défroqué ou bien se sont soumis amèrement au système, par un mélange de fidélité à leurs voeux et de terreur devant un trop problématique recyclage. Un pape pourrait, s’il le voulait vraiment, faire le ménage dans le “temple”. Doit-on croire que les papes sont eux aussi dominés un pouvoir occulte ? Cela n’est pas invraisemblable si l’on admet qu’ils peuvent être, malgré leur sublime dignité, des hommes désireux d’échapper à la croix.

  3. Roger Dugard dit :

    Je note aussi que dans ces affaire de morale, est en cause le rapport avec la sainte Écriture . C’est aussi un éléments-clef : l’oecumenisme ou la liberté religieuse n’étaient pas vraiment mentionnés par le nouveau testament et on peut comprendre que le concile ait pu infléchir l’enseignement de l’Eglise sur ces sujets.

    L’homosexualité ou le divorce y sont explicitement décrits et condamnés de même que l’exigence d l’etat de Grâce pour l’accès à la communion est exigé explicitement. Le renoncement à l’Ecriture marquerait vraiment la capitulation de l’Eglise devant le monde. Et cela peu le voient ni ne le disent.

    1. Cassianus dit :

      Très bien vu. Mais remarquons que les responsables de la mondanisation de l’Eglise n’ont pas besoin de renoncer aux Ecritures pour s’en débarrasser. Il leur suffit d’en donner des traductions liturgiques édulcorées et de publier un lectionnaire où ces traductions déjà lâches et tendancieuses sont encore expurgées de leurs passages imprésentables. Et si cela ne suffit pas, on a les exégètes pour faire dire à la Bible n’importe quoi, au gré de l’ “orthodoxie” en vogue.

      1. Bruno ANEL dit :

        Utilisez donc les Bibles Chouraqui et Segond: elles ne sont pas contaminées !

  4. Berjan dit :

    D’accord avec Roger Dugard et
    tous ceux qui sont en accord avec lui….Obéisssance et prière à l’Esprit Saint…

  5. LE BORGNE Christian dit :

    de Roger Dugard : “l’exigence d l’état de Grâce pour l’accès à la communion est exigé explicitement”…
    Vous avez lu ça dans quel verset du Nouveau Testament ?”
    Si vous faites allusion à 1 Co 11,28, vous vous méprenez ! Il n’est pas question dans le coup de sang de St Paul de la question de la communion pour ceux qui seraient en situation matrimoniale illégitime, cette question est traitée au chapitre 7,
    mais des “divisions”, (verset 18) du fait que certains sont repus et ivres quand d’autres sont affamés (verset 21),
    Discerner le Corps du Seigneur (verset 29) n’est donc pas une question “d’état de grâce”, mais d’une autre considération morale : Quand tu manges le Corps de ton Seigneur, ne méprise pas l’Eglise de Dieu, regarde les mains de l’affamé, partage avec lui le pain de l’amitié…

    1. Esdras2 dit :

      “Celui qui veut recevoir le Christ dans la communion eucharistique dit se trouver en état de grâce”. (cf. Catéchisme de l’Eglise catholique – art. 1415 , p. 304.

  6. Sami dit :

    Et cela s’entendait à Lourdes ? Pas à Delphes ?

  7. JFB dit :

    Soit les paroles du Christ sont vérités…relire le Nouveau Testament, soit ce sont des mensonges…..constamment demander dans les paroisses leurs avis a des gens ignorants des bases et des fondamentaux est une stupidité….il faudrait mieux parler des préparations au mariage et comment ceux qui les font sont formés….

    1. apobrod dit :

      Bien sûr, les paroissiens sont de sombres ignorants, heureusement qu’arrivent les jeunes prêtres tradis!!!
      Sauf que, dans la réalité, sachez que ces jeunes prêtres sombreraient dans diverses addictions (liées à leur
      stricte éducation limite intégriste), si les paroissiens n’étaient pas là et ne les aidaient pas a devenir curés;
      c’est a dire être proche de leurs ouailles quelles qu’elles soient, en sortant quand cela est nécessaire, du dogme pur et dur…..Merci aux paroissiens qui doivent sans cesse s’adapter à leurs curés!!!
      Mais ici, le merci n’est jamais à ceux qui le méritent!!
      Les premiers seront les derniers!!!
      Les curés passent, les paroissiens restent…..Un peu d’indulgence stp

  8. Sami dit :

    Ces brefs commentaires semblent annoncer que la friction entre le dogme et la miséricorde aura bien lieu.
    Prions pour que l’ingéniosité de l’Esprit en fasse sortir l’Eglise par le haut.

  9. CHALMEAU dit :

    Mgr Aillet reste la tête sur les épaules. Tout est atteignable s’il y a volonté, sinon ce sera la continuité de la médiocrité et de la déliquescence ! La résistance s’organisera et nous célébrerons dans les caves aux côtés de nos Eglises transformées en salles culturelles ou en mosquées

  10. Henri dit :

    Merci pour ce petit aperçu donné sur le débat qui a eu lieu à Lourdes à propos du synode. Cela fait bien percevoir les principales tendances au sein de la CEF, et l’existence évidente de certaines tensions.

    De ce point de vue, on peut être heureusement surpris. On pouvait craindre que la dominante soit celle du beni oui-oui, voire de la brosse à reluire par rapport à ce qui s’est passé au synode. Or, Dieu merci (c’est le cas de le dire….) ça n’a pas été le cas.

    Il y a évidemment eu, de la part d’évêques comme Mgr Dagens, mais là, connaissant ce dernier, il fallait malheureusement s’y attendre, l’expression de positions semble-t-il favorables jusqu’à même, dans le cas concerné, l’expression d’une impatience pour qu’il soit conclu au plus vite en faveur de tout y compris l’ouverture de la communion, sous certaines conditions, aux personnes divorcées civilement remariées. Mais fort heureusement, des points de vue différents et même opposés ont été exprimés, en particulièrement par Mgr Aillet, là aussi comme on pouvait s’y attendre le connaissant, qui a bien mis le doigt sur la déviation majeure.

    Et ce qui est tout particulièrement significatif, c’est de voir que Mgr Vingt-Trois, dont le point de vue est intéressant à considérer, eu égard notamment à la responsabilité particulière qui est la sienne dans ce synode, reconnait lui-même qu’il y a, pour l’instant en tout cas, encore une énorme difficulté non résolue. En fait, il reconnait qu’une réponse satisfaisante n’a pas encore été trouvée quant à la manière de concilier la doctrine qui est celle de la Tradition de L’Eglise, elle-même directement fondée sur l’Evangile, en ce qui concerne la communion, avec l’ouverture de celle-ci, quelles que soient les limitations apportées, aux personnes en état d’adultère durable. Le cardinal appelle à un maximum d’ingéniosité pour tenter de résoudre ce problème encore non résolu aujourd’hui. On voit rapporté, dans le compte-rendu de la Croix du 30 octobre, que le cardinal appelle à un approfondissement de la réflexion proprement théologique, qui manque encore pour résoudre le problème.Tant qu’on aura pas pu démontrer que le problème peut être résolu au bénéfice d’un tel approfondissement, les pères synodaux ne pourront arriver à un consensus. Nous ajouterons qu’on ne pourra pas non plus arriver à une acceptation par ceux des fidèles qui ont un esprit droit et honnête, et que cela créerait dans l’Eglise un désordre extrêmement profond et irrémédiable tant que la mesure ne serait pas rapportée, un désordre en réalité suicidaire, car ce serait un divorce avec les gens honnêtes.

    Si, comme y invite le cardinal Vingt-Trois, on s’engage donc vers un effort d’ingéniosité, d’approfondissement, il faut que ce soit dans une perspective de parfaite honnêteté, de clarté, d’exigence de respect des lois de la logique en même temps que de l’enseignement du Christ, à l’abri donc de toutes les tentations de la sophistique et du byzantinisme. En abordant les choses avec droiture, c’est à dire en étant prêt à reconnaitre in fine, si c’est ce à quoi conduit un approfondissement honnête, qu’il faut abandonner, comme décidément vraiment impossible à concilier avec le message du Christ , cette idée d’ouverture de la communion , même dans des conditions strictement définies, aux personnes en état d’adultère durable. Sinon, sans cette exigence de parfaite honnêteté intellectuelle et de foi, poursuivre encore des mois et des mois la réflexion sur le sujet serait évidemment pire que tout.

    Or cette exigence a besoin d’être soulignée car son respect ne va pas de soi. La tentation est forte en effet, elle est bien humaine, quand on a envie d’aboutir à une fin que l’on croit intuitivement bonne, de faire flèche de tout bois pour tenter d’accréditer, y compris par des faussement, la validité du but poursuivi. L’expérience le montre, et malheureusement, justement le spectacle que vient de nous donner le synode dont il faut reconnaitre qu’il a été le siège de comportements déshonnêtes pour tenter de passer en force. De cela plusieurs illustrations sans appel peuvent malheureusement être apportées, telles que les suivantes :n
    1. La création décidée subitement par le pape d’une commission, tout à fait inédite dans l’histoire des synodes, d’une commission de six prélats tous proches du pape, dont notamment le général des jésuites réquisitionné à cette fin, pour rédiger la synthèse du synode !
    2. la manipulation de l’information donnée sur la teneur des débats synodaux, conduisant, comme l’a dénoncé le cardinal Müller, à « ne donner du relief qu’à une seule thèse plutôt que de reporter fidèlement les différentes positions ».
    3. La nature ambigüe du texte synodal. S’agit-il d’un document qui vise à rendre compte du contenu des débats ? En ce cas, il n’y a rien d’autre à en attendre que la fidélité du compte-rendu, et il n’y a pas matière à voter pour ou contre. Ou s’agit-il de dégager et de proposer des orientations ? En ce deuxième cas et en ce deuxième cas seulement, il y a matière à voter. Les deux natures sont donc radicalement différentes. Or, on trouve mêlés dans le texte, et y compris parfois dans un même article, les deux natures de contenus, ce qui crée une complète ambigüité, support de manipulations, car le sens des votes devient lui-même ambigu.
    4. L’incohérence manipulatoire d’avoir gardé dans le texte les trois articles, dont celui sur les divorcés-remariés civilement, qui n’ont pas obtenu dans le vote la majorité requise. Quel est donc ce texte final dont certains articles n’ont pas été adoptés?
    5. L’exclusion du synode de tout représentant de l’institut Jean-Paul II sur la famille, alors que toutes sortes d’organisations étaient représentées et que parmi celles-ci, l’institut Jean-Paul II, dont les apports sur le thème de la famille sont très riches et en relation on ne peut plus directe avec l’objet du synode, avait toute sa place. Il est clair que cette exclusion est motivée par le fait que les orientations de cet institut diffèrent de la ligne que le pape veut pousser.
    6-. Le caractère scandaleux du discours de clôture dans lequel se sont trouvés insultés la pensée et le discours de ceux qui, au cours du synode, ont défendu des positions qui ne sont pas dans sa ligne, traités de tenants du « byzantinisme », qui parlent hors du réel et pour ne rien dire.

    Certes, nos évêques ne sont pas bien placés pour dénoncer, comme un fidèle peut le faire, étant plus libre de ses propos dans la manière de défendre la vérité, pour dénoncer ces très graves déviations. Mais il leur revient en acte de s’attacher à faire prévaloir en France des démarches inspirées par une parfaite droiture et une réelle confiance dans la Parole du Seigneur. S’ils le font, de cette période sombre que nous vivons de l’histoire de l’Eglise pourrait naitre un renouveau. Ô combien la fille ainée de l’Eglise serait dans sa haute vocation si elle agissait ainsi. Prions avec ferveur et confiance pour qu’il en advienne ainsi.