En Une

Nouvelles règles pour les confirmations à Saint-Flour

Commentaires (8)
  1. C.J dit :

    Bravo à Mgr Grua!
    Enfin une décision réfléchie en fonction des possibilités offertes par l’Eglise ET des situations concrètes.
    Il était complètement farfelu d’imposer la confirmation à l’âge de la 3ème, avec des critères fumeux comme “attendre la maturité”. Est-ce la maturité qui permet d’accueillir le Saint-Esprit ou bien le Saint-Esprit qui peut donner la maturité? Sommes-nous pélagiens ou bien catholiques?
    Et il est à se demander si les personnes qui avançaient ces critères fumeux avaient elles-mêmes assez de maturité quand on sait, par exemple, quelle quantité d’activités obligatoires comporte l’emploi du temps d’un collégien de 3ème, d’autant plus en milieu rural où tout cela exige de nombreux déplacements… Mais les “avançeurs de critères” rabâchent aussi depuis x années que ce n’est pas difficile de se déplacer puisque, paraît-il, d’après un de leurs slogans préférés: “on prend sa voiture pour aller au supermarché donc on peut bien la prendre pour aller ailleurs, notamment à la Messe et autres activités religieuses”… ben voyons, c’est si simple que cela fait x années qu’ils ont la démonstration du contraire. Avons-nous besoin de slogans et d’analyses nunuches de situations en fait pas regardées de près, ou bien avons-nous besoin du Saint-Esprit et de ses dons?

    1. Daniel dit :

      Si c’est le saint Esprit qui fait tout, pourquoi pas confirmer dès le baptême des bébés ? Il n’en recevront que mieux l’enseignement du catéchisme.
      La foi et la raison sont-elles indépendantes ? La raison n’a t’elle rien à voir avec l’intelligence et l’intelligence rien à voir avec l’âge ?
      La Constitution “Dei Filius” sur la foi catholique (1er Concile du Vatican, octobre 1870, juste avant que les FM n’attaquent le Vatican et que ce Concile soit reporté jusqu’à celui de Vatican II, attaque dont d’autres rêvent aujourd’hui) affirme bien au chapitre 4 que la connaissance existe selon l’ordre naturel de la raison (pour les choses naturelles) et selon l’ordre surnaturel de la foi (pour les choses révélées) et que la foi est “au dessus” de la raison, à l’image des choses surnaturelles (Dieu) qui président aux choses naturelles. Et qu’il ne peut y avoir désaccord entre la foi et la raison, “Dieu ne pouvant contredire le vrai”. “L’apparence de contradiction vient surtout de ce que les dogmes de foi n’ont pas été compris et exposé selon l’esprit de l’Eglise”. “Foi et raison … s’aident mutuellement. La DROITE raison démontre les fondements de la foi et, éclairée par celle-ci, elle s’adonne à la science des choses divines … c’est pourquoi il n’est pas question que l’Eglise s’oppose à ce qu’on s’adonne aux sciences humaines …”. Il eu été difficile de dire le contraire sans interdire la théologie, comme cela est fait dans l’Islam au grand détriment de la Vérité.
      Toutefois la raison est impuissante à faire progresser le contenu révélé de la foi : “la doctrine de foi que Dieu a révélée n’a pas été proposée comme … à faire progresser par la réflexion, mais comme un dépôt”. Ainsi, approfondir et mettre en regard du monde, certes, mais produire de la connaissance surnaturelle : non.

      C’est lorsque un jeune perd la foi qu’on se rend compte que la raison n’a pas été assez bien sollicitée, elle est incapable de comprendre et de donner réponse à des questions qu’elle ne peut résoudre, soit par manque de puissance, soit par manque de connaissance. Ce manque de connaissance provient soit d’une fainéantise intellectuelle, soit d’un manque de temps, soit d’enseignant pas à la hauteur, soit d’une fausse certitude d’avoir reçu une vérité opposée (qui est en fait une opinion invérifiée avalée depuis un media athée qui se prétend une objection fatale).
      La fainéantise et le manque de temps c’est aux parents d’y veiller, tout comme à la diffusion des erreurs athées (lectures, fréquentations, media). On n’apprend plus non plus au jeunes à penser, réfléchir, ils ne savent d’ailleurs souvent plus comprendre le sens de textes qu’ils lisent car ils sont le fruit de l’écoute de discours simples et de la vue d’images frappantes, ils ont un vocabulaire trop pauvre et une “imagerie” inepte. Quant à la qualité de l’enseignement religieux c’est à la fois aux parents (dont au moins un est en général athée ou tiède ou incrédule) mais surtout aux évêques, curés et catéchistes d’agir, et là il y a très très très gros à faire ! D’abord dans les “parcours” et dans les matières et dans les témoignages.
      Les jeunes sont très observateurs et mimétiques et toutes les failles des adultes ils les perçoivent fort bien.
      Donc, on aura beau mettre la confirmation à tous âges, s’il n’y a pas un bon enseignement catéchistique (matière, pédagogie, encadrement) on va vers la perte de foi de 95% des baptisés, comme on le voit aujourd’hui.
      Toutefois, l’expérience de la vie et la maturité intellectuelle font parfois venir de “recommençants”.
      Je suis persuadé que cette décision n’aura pas d’effet sur le taux de renonciation à 95%. Car il ne traite pas de deux autres chaise : l’intégration dans la communauté chrétienne (et donc sa capacité à accueillir et à ne pas rejeter) et les attaques incessantes contre l’Eglise (qui adore d’ailleurs créer des scandales) qui dissuadent les gens d’y rester (et d’être fières d’être chrétiens).
      Pour compléter une petite approche de la foi :
      La raison pure est condamnée bien évidemment par le “Syllabus” de Pie IX en 1864 ( §2) contre les erreurs modernes mais aussi par le Décret du Saint Office de 1861 contre les “ontologistes” : Ne peuvent être enseignées de façon certaine les propositions … “la connaissance immédiate (sans médiation) de Dieu (donc l’intuition naturelle de Dieu par la raison) est essentielle à l’intelligence humaine qui ne peut rien connaître (d’autre) sans elle … Les universaux (de la philosophie/métaphysique) , dans leur réalité objective, ne se distinguent pas de Dieu …”. Et par Pie IX “Gravisimas Inter” contre Jakob Frohschammer (1862) “caractère totalement étranger à la doctrine de l’Eglise catholique … que tous les dogmes … sont immédiatement objets d’un savoir naturel et que … la raison humaine … par ses capacités naturelles est à même de parvenir à la connaissance véritable de tous les dogmes …” (c’est à dire qu’il n’y aurait plus aucun mystère dans la révélation, donc plus de nécessité de foi, ce qui est l’hérésie pélagienne condamnée plus de 1000 ans avant.
      A l’opposé, le reniement de la raison s’appelle le fidéisme et il est condamné par l’affirmation : “L’usage de la raison précède la foi” (Sacrée Congrégation : Thèses contre Bonnety de 1855 et Bautin de 1840-44 ) qu’i faut bien distinguer du fait que la (vérité) de la foi est “au dessus de la raison” (Dei Filius) car dans l’approche intellectuelle c’est la raison qui précède, par exemple par le questionnement et la maîtrise des concepts principes “Nous promettons aujourd’hui et pour l’avenir de ne jamais enseigner que … (4°) la raison ne puisse acquérir une vraie et pleine certitude des MOTIFS DE CREDIBILITE qui rendent la révélation divine évidemment croyable”.

      Et sur la confirmation : Lire les Actes des apôtres sur la venue de l’Esprit Saint qui est à l’origine de ce sacrement qui suivi le baptême de Jean le baptiste dans l’eau et qui donna lieu au baptême “dans l’eau et dans l’esprit” où l’on voit que les apôtres (les évêques) confirment ce que les disciples ont baptisé avec l’eau.

      1. C.J dit :

        Qui vous dit le contraire?
        Pas moi.
        Même si vous m’en étaliez quarante pages de plus et sur un ton encore plus sentencieux.
        Seulement, pour être bref, quand le catéchisme est light, de même la prédication, à cause de x raisons et notamment d’un défaut d’instruction religieuse, notamment chez les personnes chargées d’enseigner la religion catholique, y compris certains ministres ordonnés, défaut effectivement lié à une évacuation de la raison au profit du sentimentalisme, et à un tas d’autres mauvaises habitudes parées des noms de “préparation”, “maturation” etc., l’Eglise affaiblie doit essentiellement compter sur le Saint-Esprit pour être renouvelée, pas sur l’allongement de la catéchèse dont elle n’est visiblement pas en mesure de réformer les mauvaises habitudes dans les meilleurs délais.
        Un évêque a des responsabilités.
        Il doit prendre soin des chrétiens en vue de leur Salut et n’a pas forcément les moyens de changer d’un coup tout ce qu’il faudrait idéalement changer, notamment faire des réformes qui dépassent le cadre de son diocèse, par exemple pour influer sur la production des “outils” de catéchèse. Un évêque doit donc cibler des priorités, en fonction de l’enseignement de l’Eglise ET de la situation dans laquelle vivent les fidèles, ce que l’on voit en bien des endroits du livre des Actes des Apôtres. Tout cela sans attendre la saint glin-glin, saint commode que l’on finit toujours par invoquer quand on multiplie les arguments visant à démontrer qu’il est urgent de changer mais que c’est impossible parce qu’il faudrait trouver les conditions idéales pour opérer ce changement… cependant le nombre de dévots de saint glin-glin est formidable, quand bien même nous savons tous que saint glin-glin n’existe pas, qu’on le dise en trois mots ou en quarante pages ampoulées, faisant l’anamnèse de l’hagiographie critique depuis les Mauristes et les Bollandistes, et avec une avalanche de citations dont saint François de Sales dit, jadis mais je ne sais plus à quelle date ni à quelle heure et pas davantage à quelle minute, que ces citations n’apprennent rien aux ignorants et n’apportent pas grand-chose à ceux qui savent.
        La décision de Mgr Grua n’est pas idéale, j’aimerais bien qu’on m’en montre une, elle est simplement pertinente parce qu’elle donne la priorité au Saint-Esprit et qu’elle va concrètement amener une réforme de la catéchèse dans son diocèse, laquelle ne sera pas non plus idéale mais laquelle est forcément meilleure que l”attente une improbable réforme de l’ensemble de la catéchèse pour, enfin, fixer l’âge idéal de la confirmation, lequel n’existe pas.
        Compte tenu de tout ce dont il faut tenir compte, la décision de Mgr Grua est très positive dans une Eglise aussi affaiblie que l’Eglise catholique, particulièrement en France et singulièrement dans le diocèse de Saint-Flour.

    2. Denis F dit :

      Pourquoi pas!
      J’avoue ne plus savoir, mais je crois que c’est en fin de 5e que j’ai été confirmé.
      Donc en 1974.
      Alors pas de problème pour la 6e.
      Sauf que j’étais en pension, et que l’époque était autre…

      “Seigneur Jésus, je m’engage à rester fidèle à mon baptême et à vivre selon ma Foi”…
      Nous agenouillions-nous pour baiser l’anneau épiscopal de Mgr l’Evêque?
      Je ne sais plus, mais je crois bien.

      Mais de la à parler d'”élitisme”, je trouve cela un peu abusif!
      DIEU choisit ou appelle son Peuple, et le Peuple répond.
      Et peu importe l’âge..
      Pas plus d'”élitisme”, donc, en 3e qu’avant la 3e!

  2. zézé dit :

    Malheureusement, le Sacrement de Confirmation a été au cours des années fait soit avant la Communion Solennelle, ou après, tout dépend ! dans les années 30 la Confirmation se faisait quelques jours après la Communion Solennelle ou l’année après vers l’âge de 10/11 ans (Ma propre Mère) – En ce qui me concerne j’ai fait ma Confirmation l’année avant ma Communion Solennelle et j’avais 11 ans !
    Mais demander à des jeunes d’aujourd’hui de la faire en classe de 3ème surtout lorsqu’ils ont suivi une catéchèse et non pas le catéchisme comme nous l’apprenions à l’époque… est complètement aberrant.
    Cette année j’ai assisté à des communions PRIVEES ! le Prêtre a insisté sur le fait que cela ne devait pas être le seul jour où l’enfant devait communier… je n’en ai revu aucun depuis ! alors la confirmation ….pensez bien.
    Si les parents déjà allaient à la Messe et emmenaient leurs enfants ce serait certainement différent ; mais depuis le concile tout est fait pour que la Foi soit à titre privé.

  3. professeur Tournesol dit :

    En certains lieux du diocèse de Vannes, on va faire passer la confirmation de 13 à 10 ans, là aussi pour lutter contre la baisse du nombre de confirmands. ça va peut être faire remonter les statistiques de la confirmation, mais les adolescents ne vont-ils pas pour autant déserter rapidement les églises ?
    Depuis saint Pie X qui a permis la communion des enfants, la première communion se fait désormais avant la confirmation, ce qui n’est pas très logique.
    Par ailleurs, la profession de foi, ex communion solennelle, est vécue comme l’étape principale, alors que ce n’est pas un sacrement, et ça me semble faire double emploi avec la confirmation, avec le renouvellement des voeux de baptème.
    Ne vaudrait-il pas mieux fusionner tout ça, et qu’à 12 ans par exemple on fasse 1ère communion et confirmation ?

    1. Denis F dit :

      Pourquoi pas!
      Mais communion solennelle quand?
      Pour le reste, je partage totalement votre avis sur les statistiques “tolérées” et le résultat à long terme…
      Ni la communion ni la confirmation avancée n’enrayeront le déclin de la pratique tant que curés et prélats divers ne se remettront pas en question, avant que ne soient critiqués les croyants qui refusent concessions et médiocrité!

      http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-la-cef-est-ennuyee-la-messe-en-latin-attire-des-jeunes-96153829.html

      1. zézé dit :

        Et oui, les prêtres et évêques sont fautifs du peu d’intérêt des “chrétiens” quant aux cérémonies ou autres sacrements ! Eux-mêmes pour certains, ne croient pas à la Transsubstantation (présence réelle de Jésus sur l’Autel) sacrifice renouvelé et non sanglant de Jésus – Adoration de Dieu et Présence dans le Saint Tabernacle (d’où le chahut dans les églises, papotages, enfants qui courent, aucun recueillement, chants insipides dignes du cours préparatoire,) bref, comment communiquer à des jeunes ce que les adultes ne font pas et surtout ceux qui doivent transmettre la Foi ! les objectifs des prêtres est d’emmener les Ames à Dieu ! nous faire parvenir au Ciel, pour enfin voir Celui qui nous a créés, et à qui nous passerons le reste du temps à le Glorifier ! Malheureusement le concile V.II a détruit tout cela par le relâchement des prêtres, des cérémonies, des contenus escamotés des prières durant la Messe pour remplacer le sacré normalement tourné vers Dieu, par le blablabla vers l’homme.