Perepiscopus

Fermeture d’un collège catholique à Limoges

Commentaires (2)
  1. Antoine dit :

    Ce sont exactement les mêmes raisons qui ont été invoquées pour la fermeture du petit séminaire du diocèse de Bourges en 1970, d’où est justement originaire Mgr Kalist. Coincidence ?

  2. THEOBALD François dit :

    J’autorise RIPOSTE CATHOLIQUE à modifier, abréger à sa guise le texte ci-dessous, car je ne suis pas un spécialiste de la question ; simplement je résume un sentiment particulier, qui me vient à la pensée de ce nouvel abandon. Il serait bon que Riposte Catholique fasse une étude sur la question évoquée ci-dessous.

    Utilisation des locaux laissés vacants.

    C’est une question ! Des locaux vont-ils être libérés à cette occasion et si c’est le cas quelle sera leur affectation ?
    L’affectation des locaux abandonnés par l’Eglise dans les différents diocèses en déclin de population catholique très net est un souci : on observe trop souvent que les diocèses et congrégations sont souvent incapables de prendre en gestion efficace les locaux superflus pour les rentabiliser. Les locaux sont souvent vendus dans de mauvaises conditions (parce qu’on les promoteurs locaux comprennent bien que les clercs et religieux ne sont pas des champions de la négociation immobilière). Je pourrais citer plusieurs exemples.
    En effet il semble que les évêques sont trop souvent mal entourés et très angéliques sur les questions financières en général et sur les questions immobilières en particulier.
    Permettez ici une digression sur les réalités du marché immobilier. Il arrive également aux laïcs de ne plus être au courant des tendances du marché immobilier, parce qu’ils n’ont jamais eu à se poser eux-mêmes les questions de leur logement ; par exemple les paysans résiduels de nos campagnes n’ont souvent aucune idée vécue des prix des loyers en ville ; mais les citadins âgés ayant acheté leurs maisons il y a très longtemps ou ayant hérité des biens qu’ils occupent, peuvent être eux aussi totalement déconnectés de ce genre de sujet.
    La petite vidéo qui montre un évêque de bonne volonté en train de résoudre un problème délicat de fermeture d’établissement scolaire montre bien que l’évêque est mal entouré. Car ce n’est pas l’évêque qui devrait s’exprimer sur ce sujet mais un responsable ad hoc de son diocèse.
    Autrefois les évêques étaient conseillés par les chapitres dont une tâche importante était de s’occuper des affaires matérielles du diocèse. Le chapitre semble être devenu progressivement une promotion pour des prêtres méritants alors que les chanoines peuvent être des laïcs (C’est d’ailleurs pour cette raison que le Président de la République peut être chanoine du Latran).
    Je me suis laissé dire qu’actuellement les chapitres ne peuvent plus être propriétaires de rien, peut-être depuis Vatican II. Avec des conséquences parfois ridicules comme des bibliothèques qui n’ont plus d’affectation, oubliées dans leurs rayonnages d’une réserve (et totalement ignorées de la plupart des catholiques du diocèse). Pas étonnant que les évêques soient mal entourés !
    Je me suis laissé dire aussi par un commissaire-priseur qu’une institution religieuse disposait avant liquidation de 7000 m² de bâtiments en plein centre d’une grande ville pour seulement 7 religieuses. On est obligé de constater que cette institution était très mal gérée car cette surface de bâtiments en bon état et facile à louer aurait due générer un chiffre d’affaires au minimum de l’ordre de 70000 euros par mois soit près d’un million par an !
    Ressource qui aurait été très utile pour les œuvres et payer des profs pour les écoles !!!
    Qu’en conclure sinon : (1) Vivement que les prêtres (graines qui donneront peut-être des doyens puis des évêques) reçoivent aussi une petite formation à l’économie (2) que les évêques aient le courage de secouer les institutions vieillissantes avant qu’il ne soit trop tard pour réinvestir. (3) que les évêques s’entourent de spécialistes, peut-être de jeunes retraités (pour qu’il n’y ait pas de conflit d’intérêt) sélectionnés sur leur compétence professionnelle. (4) que les évêques aient le courage de demander conseil à des confrères étrangers qui ont l’habitude de gérer (Allemands, Italiens). On leur en fait suffisamment le reproche, mais les informations et méthodes que ces étrangers pratiquent, peuvent donner des idées d’efficacité.
    Arrêtons de brader les locaux d’Eglise pour payer les dépenses courantes d’un clergé paupérisé aux effectifs déclinants !

    FT