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La Cour suprême des Etats-Unis saisie d’une affaire de demande de levée du secret de la confession

Commentaires (2)
  1. Bruno ANEL dit :

    Le secret de la confession n’est pas un dogme. Dans l’Eglise primitive, les chrétiens confessaient publiquement leurs péchés: il nous reste de cette pratique le “confiteor” et le sacramental qui suit le kyrie (“Que Dieu tout puissant nous fasse miséricorde…”). Comme on imagine aisément les troubles que ces confessions publiques pouvait causer dans les communautés, l’Eglise à jugé bon au IVème siècle, de confier au prêtre le soin d’entendre l’aveu des fautes , de donner le pardon sacramentel et de garder le secret sur ce qu’ils avaient entendu. Le secret de la confession est donc une simple mesure “prudentielle” destinée à éviter de diviser la communauté. Il n’est pas inutile de rappeler aussi que la parole de Jésus : “ce que vous délierez sur la terre sera délié dans les cieux” (Matthieu 18,15) s’adresse à l’ensemble des disciples et non aux seuls apôtres. Le secret de la confession relève donc de la discipline de l’Eglise et non de l’Ecriture.

  2. Françoise dit :

    Tout à fait d’accord avec vous dans le cas présent. Le témoignage de la victime et des tiers/parents suffit.

    Mais imaginons qu’un prêtre ait connaissance du cas d’un innocent condamné à mort (cela existe encore dans de nombreux pays) pour un crime qu’il n’a pas commis tandis que le vrai criminel s’est confessé à lui : doit-il se taire et laisser exécuter l’innocent ? N’a-t-il pas le droit de témoigner devant le tribunal que le vrai coupable (dont il taira le nom, la confession étant par ailleurs souvent anonyme) n’est pas celui qui a été condamné, afin d’éviter une erreur judiciaire irréparable ?