Le Pape François a reçu ce vendredi matin 1er juillet 2016 en audience le nouveau maire de Rome, Virginia Raggi, du mouvement populiste 5 étoiles. Cette avocate de 37 ans, est la première femme à la tête de la ville éternelle. Inconnue du grand public, il y a encore quelques mois, elle s’est imposé le 19 juin avec près de 68 % des voix devant le candidat de centre gauche du président du conseil italien Matteo Renzi. Virginia Raggi incarne la nouveauté, l’anti-système. Ses objectifs dans une capitale laissée à l’abandon et éclaboussée par le scandale « Mafia Capitale » : moderniser les transports publics, lutter contre la mafia, la corruption et assurer la sécurité des habitants.
Elle se dit « catholique non pratiquante». La semaine dernière, aux premiers jours de son mandat, elle s’est rendue à l’Université pontificale du Latran pour participer au jubilé des « hommes et des femmes engagés dans les institutions publiques ». Dans un entretien accordé à nos collègues italiens elle évoque sa rencontre avec le Saint-Père et les défis qui l’attendent.
Virginia Raggi ne cache pas son émotion lorsqu’elle évoque son tête à tête avec le Pape François, première rencontre avec le Saint-Père qu’elle décrit comme « une personne vraiment très humaine ». « J’ai été profondément touchée », affirme t-elle avant de souligner « le rôle très important » de l’Eglise en Italie et « en particulier à Rome ».
Très sensible à la question écologique, le maire de Rome dit avoir « beaucoup apprécié » l’encyclique du Pape “Laudati si”. Son contenu, relève-t-elle, « semble extrêmement moderne et actuel » et fait écho « à la société romaine d’aujourd’hui ». Parmi les défis qu’elle entend affronter sans tarder : la crise des ordures qui défigurent la ville éternelle. Virginia Raggi souhaite l’aborder sous l’angle de l « économie circulaire ».
Source Radio Vatican