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Brève analyse de la relation finale synodale et de la crise actuelle

Commentaires (8)
  1. Bruno dit :

    Les termes employés, “examen de conscience”, “for interne”, “discernement pastoral”, montrent à l’évidence que ce n’est pas uniquement pour permettre aux personnes concernées de faire les lectures ou le catéchisme. Il s’agit bien d’un chemin de réconciliation menant aux sacrements, sinon ces termes ne seraient pas nécessaires.

  2. hermeneias dit :

    La conclusion du pape actuel , son discours de cloture du Synode laisse très songeur tant il est “partisan” et polémique et non un discours de pape qui enseigne urbi et orbi .

    Il laisse aussi songeur sur le vide doctrinale qui se justifie par le prétexte d’une casuistique toute jésuite recouverte de la ( fausse ? ) tunique du pastoralisme et du ( faux ? ) berger-pasteur

  3. A Z dit :

    Bonjour,

    1. D’une part, la division, au sein de l’Eglise catholique, existe, au moins, depuis 1945 ; à cette date-là, quand elle est apparue, elle s’est manifestée au moyen d’une division entre théologiens, entre les théologiens néo-modernistes et les théologiens néo-thomistes, et je vois mal comment on pourra remédier à la division entre les évêques, ou entre les évêques et le Souverain pontife, qui s’est manifestée à peu près vingt ans après, à partir du début de la troisième session du Concile Vatican II, tant que l’on n’aura pas commencé à remédier, ou commencé par remédier, à cette division fondatrice, située au sein même de la théologie catholique fondamentale contemporaine.

    2. D’autre part, mais ce qui suit n’est qu’une autre manière de dire ce qui précède, il convient de remonter

    – des problématiques consécutives à cette division : les problématiques liturgiques et pastorales, les problématiques “relationnelles” ad extra (le “dialogue”), les problématiques sacramentelles ad intra,

    – aux problématiques génératrices de cette division : des programmatiques situées au croisement de la philosophie et de la théologie, relatives à la conception de la dogmatique et à la relation à la dogmatique, et qui sont elles-mêmes à l’origine de problématiques doctrinales, id est magistérielles et pontificales.

    3. Il faut à l’Eglise UN instrument de pensée, pour qu’il y ait, dans l’Eglise, UNE unité d’action. L’instrument de pensée quasiment officiel de l’Eglise catholique, depuis le début des années 1960,

    – est inspiré par ce qu’il y a de meilleur dans la théologie néo-moderniste (ou néo-moderne, si jamais l’on considère l’expression en “isme” comme discriminante ou péjorative) : Henri de Lubac, HUV Balthasar,

    – est inspirateur de ce que l’on trouve sous la plume de Jean-Paul II et sous celle de Benoît XVI,

    – est certainement perfectible (comme tout instrument de pensée), mais a bien plus que le mérite d’exister,

    – peut et doit donner lieu à la mise en avant et en valeur des clarifications et consolidations qu’il comporte, que ce soit dans l’ordre de la Foi, dans Dominus Iesus, ou dans celui des moeurs, dans Veritatis splendor,

    – ne peut pas sérieusement être considéré comme étranger ou opposé à ce qu’il y a de meilleur dans le Concile Vatican II, ou comme un facteur ou un vecteur de division, partisane et tendancieuse, dans l’Eglise catholique, à la différence de l’autre instrument de pensée d’inspiration néo-moderniste, qui s’inspire davantage, pour sa part, d’un Rahner ou d’un Schillebeeckx, d’un Bernard Haring ou d’un Hans Kung.

    4. Le problème auquel nous sommes confronté est d’ordre intellectuel, philosophique et théologique : sans doute l’intégralisme personnaliste est-il moins “solidement systémique” ou moins “solidement transmissible” que le thomisme néo-scolastique post-tridentin ; il n’empêche que seul un contournement de modalités ou un détournement de finalité de cet intégralisme personnaliste permet d’aller jusqu’à faire dire à Jean-Paul II ou à Benoît XVI ce qu’ils n’ont jamais dit…ou d’aller jusqu’à les faire taire, là où ils se sont clairement exprimés.

    5. Mais je voudrais ajouter que ce problème est aussi, et peut-être même surtout, d’ordre relationnel, dans l’acception théologale de ce terme : à partir du moment où vous êtes en présence de théologiens et d’évêques qui, avec ambivalence ou débonnaireté, ambiguité ou aveuglement, bénignité ou bonnasserie,
    irénisme ou lénifiance, passent vraiment bien du temps à “minimiser au maximum”, entre autres choses,

    – le fait que l’Amour et l’esprit de Dieu sont porteurs d’une Lumière qui s’oppose aux fausses lumières et aux vraies ténèbres (axiologiques, idéologiques) qui émanent de l’esprit du monde ou qui sont orientées par lui,

    – le fait qu’il y a une différence de nature entre l’Eglise catholique et les autres confessions chrétiennes, et une différence de nature entre le christianisme et les autres religions ou traditions croyantes,

    il est évidemment très difficile de faire connaître et de faire comprendre, notamment aux plus jeunes,

    – ce qu’est vraiment l’objectif et ce que sont vraiment les instruments de la Foi catholique et de la vie chrétienne, les sacrements étant avant tout au service de la conversion, en vue du salut des âmes,

    – ce que sont vraiment la Foi, l’Espérance, la Charité, en tant que vertus surnaturelles et théologales.

    Je termine ce message sur cette remarque, à propos d’un facteur ou un vecteur de division fort répandu :

    – de même qu’en politique, tous ceux qui ne sont pas plus ou moins “progressistes” sont accusés de faire partie, d’une manière ou d’une autre, du “camp conservateur”, voire du “bloc réactionnaire”,

    – de même, en religion, tous ceux qui ne sont pas “inspirés par l’esprit de l’Evangile”, “miséricordieux”, “ouverts sur les périphéries” sont accusés d’être, d’une façon ou d’une autre, des “conservateurs”, des “traditionnels”, voire des “intégristes”,

    même quand ces expressions, plus incriminatrices qu’unificatrices, employées par des catholiques contre d’autres catholiques, en présence d’évêques comparables à des spectateurs silencieux, bienveillants ou complices, ne visent, dans les faits, que des hommes, des femmes, des jeunes, qui s’efforcent, avec l’aide de la Grâce de Dieu, de croire et de vivre dans la fidélité à la Parole de Dieu et à la Tradition de l’Eglise…

    Bonne journée.

    A Z

  4. victor dit :

    ” ce synode qui a attisé les divisions des chrétiens, et donc affaibli l’Église, a eu aussi l’inconvénient de masquer les vrais défis du moment : persécution sans précédent des chrétiens, islamisation, déchristianisation avancée en Europe. Dans mon diocèse, on aura beau ouvrir la communion aux divorcés-remariés, vu le nombre de paroisses sans prêtre, il n’y aura bientôt plus de prêtres pour donner la communion. ”

    http://www.bvoltaire.fr/pascalcelerier/synode-ca-ca,214778

  5. Ou est passé la Sainte Messe de mon enfance? Ou est passé mon catéchisme?Ou sont passés ces chants grégoriens édifiants? Ma tristesse est immense.Kyrie eleison

  6. Françoise dit :

    En résumé : beaucoup de tapage médiatique, davantage de miséricorde mais rien de changé quant à la doctrine de l’Eglise ?

  7. Paul dit :

    À cause des ambiguités, les conservateurs ont perdu et les modernistes ont vaincu!

    1. hermeneias dit :

      Les “conservateurs” , c’est à dire ceux qui veulent tenir à une “herméneutique de continuité” ( et non de rupture ) chère à Benoit XVI et sont soucieux , donc , de cohérence doctrinale et évangélique sont souvent bien trop naifs ….

      L’enseignement des Evangiles reçu et transmis depuis les Apotres , autrement dit la Tradition , étant la plus grande “Miséricorde” ( tellement galvaudée ) que Dieu , le Christ Verbe incarné , fait aux hommes par l’intermédiaire de l’Eglise qui n’a pas d’autres raisons d’être