Préfet émérite de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements, le cardinal nigerian Francis Arinze a célébré une messe pontificale selon la forme traditionnelle. L’événement a eu lieu le 28 septembre dernier en l’église du Saint-Nom de Jésus, à Providence, dans l’État de Rhodes Island, aux États-Unis d’Amérique (source : New Liturgical Movement).
L’événement est d’autant plus à saluer que le cardinal Arinze ne s’était jamais montré favorable à la messe traditionnelle. Il appartient au groupe des cardinaux qui avaient manifesté leur opposition à la publication du motu proprio Summorum Pontificum.
Né en 1932, ordonné prêtre en 1958, il a enseigné la liturgie au séminaire avant d’être nommé secrétaire régional de l’éducation catholique pour l’Est du Nigeria. Il a été par la suite élevé au rang d’archevêque du diocèse de Onitsha en 1967. De 1979 à 1984, il a présidé la conférence épiscopale du Niger. Le 8 avril 1984, il est nommé à Rome comme pro-préfet du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux dont il prendra la tête l’année suivante, ayant été créé cardinal le 25 mai 1985 par le pape Jean-Paul II. Changement de direction en 2002, année où il prend la tête de la Congrégation pour le Culte divin jusqu’en 2008. Il est à l’origine du document romain Redemptionis Sacramentum qui dénonçait certains abus liturgiques.
La célébration par le cardinal Arinze de la messe selon sa forme extraordinaire, après celle de Mgr Le Gal de Toulouse, montre que celle-ci s’installe de plus en plus dans le paysage de l’Église.