La große presse américaine exprime sa fureur. Une fureur à deux vitesses. Quand l’Église tarde à appliquer les rigueurs
médicamenteuses du Droit canon à des prêtres dits “pédophiles”, elle enrage. Quand, au contraire, ces rigueurs s’appliquent à des dissidents, elle condamne. Allez savoir.
L’affaire est simple et triste.
Janine Denomme est décédée lundi dernier dans sa maison située dans l’archidiocèse de Chicago des suites d’un cancer à l’âge de 45 ans. On ne peut que compatir et prier pour le
repos de son âme. Mais Janine Denomme vivait depuis de nombreuses années avec une “partenaire” Nancy Katz, et sans doute pas comme deux sœurs… Mais le pire,
c’est que Janine Denomme avait été “ordonnée” le mois dernier “prêtre catholique” lors d’une de ces cérémonies sacrilèges que j’ai déjà évoquée dans ce blogue. Son simulacre
d’ordination l’a frappée d’une excommunication latæ sententiæ, c’est-à-dire automatique. En d’autres mots, elle s’est excommuniée elle-même et elle le savait car elle en avait été
avertie par l’archidiocèse. Comme elle n’a manifesté aucun repentir avant de rendre l’âme, il était dès lors inévitable qu’elle en subisse les conséquences prévues dans le Droit canon : le refus
d’obsèques catholiques puisqu’elle s’est volontairement et opiniâtrement retranchée de la communion de l’Église.
La presse ne comprend pas ce « manque de sensibilité » de l’Église. Elle ne comprend pas davantage quand cette « sensibilité » s’applique à des prêtres simplement soupçonnés
d’une inconduite sexuelle. Allez savoir (bis). Être prêtre n’est pas un droit, et être « prêtresse » est impossible puisque le Christ n’a pas prévu ce cas de figure. L’Église à
qui a été confié le dépôt de la foi ne peut pas innover en cette matière, et celles qui y dérogent s’excommunient. Voilà tout.
Je lis que Janine Denomme et sa “partenaire” étaient des paroissiennes régulières de St. Gertrude à Chicago où se retrouvent beaucoup de membres de la communauté
gay et lesbienne. Une pratique religieuse régulière n’est pas synonyme d’une pratique “régulière” (pardon de jouer sur les mots).
Janine aura un service d’obsèques dans un temple méthodiste. Des journaux écrivent « une Messe d’obsèques ». La “nouveauté” méthodiste ne les effraie pas.
On ne peut que souscrire à la décision sévère mais juste de l’archidiocèse, et le féliciter de défendre le dogme catholique. Cela ne nous empêchera, évidemment pas, de prier pour le repos de
l’âme de Janine Denomme.