Abus sexuels du clergé

Abus sexuels dans l’Église : un prêtre en parle

Commentaires (4)
  1. Boisse dit :

    Bravo pour cette belle analyse. Rien à ajouter.

  2. Flota dit :

    Bonjour,
    Je me permets de vous faire parvenir un édito que j’ai rédigé dans mon journal paroissial sur la question du scandale des prêtres

    L’Eglise catholique et certains de ses prêtres

    L’actualité médiatique nous présente pêle-mêle un certain nombre de faits graves (récents et parfois très anciens) liés aux actes et aux silences coupables de membres de l’Eglise catholique. Il y a tout juste cinquante ans, celle-ci a subi de plein fouet la révolution culturelle de Mai 68. Certes, tous les maux dont l’Eglise souffre ne viennent pas uniquement de cette période. Mais dans sa Lettre aux catholiques d’Irlande (19 mars 2010), le pape Benoît XVI n’hésita pas alors, à décrire dans les grandes lignes les causes de l’affaiblissement des consciences qui en résulta. Les faits honteux qui nous viennent du Chili, d’Irlande, de Pennsylvanie, de France et d’ailleurs ne font que mettre en lumière le constat énoncé le 29 juin 1972 par le bienheureux pape Paul VI : « Par quelque fissure, les fumées de Satan sont entrées dans le temple de Dieu. »
    L’Eglise catholique n’est malheureusement pas la seule institution touchée mais elle est la plus facile à pointer du doigt. Depuis que je suis prêtre, j’ai reçu la confidence de bon nombre de personnes abusées au sein même de leur famille. Dans d’autres religions des scandales identiques sont aussi dénoncés. Loin de nous disculper, ceci nous montre que ce mal profond est lié à une sorte de pollution des consciences dont on commence à peine à mesurer l’ampleur. Sur le site valeursactuelles.com, Jean-Paul BRIGHELLI publiait le 15 mars 2018 l’article : Les collégiens saisis par la pornographie. L’auteur y affirme, qu’il y a six ans : « l’âge moyen — garçons et filles mêlés — du premier visionnage de film porno était de douze ans ! »
    Curieusement, ceux qui reprochent le plus à l’Eglise catholique son discours « moral anti libertaire » basé sur une sexualité humanisante fondée sur la différence des sexes et l’anthropologie biblique, sont les mêmes qui aujourd’hui tirent à boulet rouge sur les défaillances de certains de ses membres.
    Dans bien des situations on a fréquemment utilisé les expressions : « pas d’amalgame », « faisons la différence entre la justice médiatique et la justice civile », « présomption d’innocence », etc. Oserons-nous en tant que chrétiens et personnes de bonne foi dirent qu’il ne faut pas jeter le bébé (de la foi) avec l’eau du bain (de la juste colère), que la sainteté de l’Eglise et la Vérité de son message sur le Christ n’empêchent malheureusement pas le péché de ses membres. « Il est inévitable qu’arrivent les scandales ; cependant, malheureux celui par qui le scandale arrive ! » (Matthieu 18, 7).
    A l’aube de cette rentrée paroissiale, je remercie tous ceux qui continueront à manifester à leurs prêtres leur confiance et qui prieront pour eux, même pour ceux qui ont lourdement fauté. Le 1er octobre à 20h, lors de la veillée en l’honneur de Ste Thérèse de L’Enfant Jésus, en l’église de Masevaux, nous porterons dans la prière cette actualité douloureuse de l’Eglise.

    Abbé Frédéric Flota

  3. Analyse juste et sensée. Je signe des 2 mains. Marie-Véronique