Une grande nuit religieuse s’étend sur la France, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne : sous prétexte d’épidémie et de “principe de précaution”, appliqué de manière manifestement disproportionnée, toutes vies sont suspendues, même la plus importante de toute, la vie sacramentelle de l’Église. En France, dans de nombreux diocèses, plus de messes publiques, en tout cas de messes dominicales, plus de baptêmes, plus de mariages, les évêques ayant anticipé ou amplifié les décisions gouvernementales. Les cours de catéchisme ont cessé dans les paroisses. On semble revenu aux pires heures de la Révolution.
Pour l’honneur de l’Église, un évêque diocésain, Mgr Juan Antonio Reig Pla, évêque d’Alcalá de Henares, près de Madrid, dans un entretien du 20 mars donné à Andrea Zambrano a fait savoir qu’il avait décidé de maintenir messe et communion dans son diocèse pendant l’épidémie actuelle, avec toutes les précautions nécessaires pour éviter la propagation de la contagion : « En tant qu’évêque, j’ai décidé de maintenir les églises ouvertes et de respecter l’horaire habituel des célébrations de la Sainte Messe. Je veux ainsi offrir aux fidèles le signe que l’Église n’abandonne pas ceux qui ont besoin de l’aide de Dieu, en particulier des sacrements. À cette fin, nous organisons les célébrations en suivant toutes les directives préventives recommandées par les autorités sanitaires (1).
L’Homme nouveau rapporte le soutien que le cardinal Burke a immédiatement apporté à l’évêque espagnol. Mgr Athanasius Schneider parle de « dictature sanitaire », qui a pour effet « l’interdiction croissante et sans compromis de toute forme de culte public ».
Dans l’article qu’il consacre à la consolante nouvelle venue d’Espagne, L’Homme nouveau pose la question : « À quand un évêque français ? ».
Nous reprenons, pour notre part, cette question au nom de tous les catholiques de France : dans quinze jours s’ouvre la Semaine Sainte, dans moins de trois semaines sera la fête de Pâques. Nos pasteurs, permettront-ils que le culte public de l’Église continue d’être ainsi enchaîné pour le plus grand dommage des âmes ?
(1) L’information a été donnée en premier par Le Petit Placide. Le texte complet a été traduit par Jeanne Smits.
Evidemment, il faut l’approuver mais il serait donc que “Riposte catholique” cesse de faire la claque pour Mgr Aupetit qui non seulement n’a pas eu le courage de son confrère outre-Pyrénées, mais :
– s’est montré bien mou lors de l’incendie de Notre-Dame
– n’a pas organisé la moindre messe devant cette cathédrale et lieu de pèlerinage la nuit de Noël
– a présidé et dit le sermon pour les obsèques de Jacques Chirac, signataire de la “loi Veil” et promugateur de la loi sur “le mariage pour tous”
…et s’est montré …. petit.
à quand une clarification de votre part avant de demander celle des évêques ?
Merci
C’est un peu court comme raisonnement. En Italie le confinement porte des fruits. Médecins et gouvernants disent que c’est la seule méthode. je ne suis pas professionnel donc je suis les consignes. L’article laisse entendre que les fidèles sont abandonnés. C’est une contre-vérité. Je suis curé de paroisse et je sais de quoi je parle. Si nous ne pouvons pas être au contact direct, sauf en cas d’urgence et pour les obsèques en particulier , nous sommes très présents d’autres manières : les nouveaux médias nous y aident. Il y a de nombreuses initiatives qui permettent de maintenir une vraie communion et de donner à tous les moyens d’une vraie retraite de carême. Nous revenons à l’essentiel et sommes obligés à des choix radicaux qui nous mènent vers le Seigneur. Pour la communion spirituelle, voyez le très bon article et prière sur le site du diocèse de Vannes. Je vous assure qu’ici comme ailleurs presque partout, j’en suis certain, évêques, prêtres, diacres, religieux, religieuses sommes avec le troupeau pour le sanctifier, l’enseigner et le conduire.
Honneur à Mgr Reig!
Bravo et respect à cet évêque !