Le jeudi de l’octave de Pâques en l’église Saint-Pierre-Saint-Paul de Lille, le curé accueillera pour la deuxième année consécutive… « l’iftar sous les étoiles ». Cette rupture du jeûne du ramadan fait partie de la « scène nomade le temps d’une lune » imaginée par l’association Attacafa (culture, en arabe) qui, depuis 1984, se fait fort de « créoliser les lieux culturels de la région et de la métropole [lilloise] pour lutter contre toutes les formes d’ethnocentrisme ».
La présentation délirante est la suivante :
« Ce festival vous propose, à travers une programmation désacralisée, de prendre part à ce temps de partage, de fête et de tolérance, car c’est aussi le sens de ce mois particulier. »
Pour 10 € et sur réservation, on pourra démarrer la soirée du 13 avril en écoutant le concert de chanteurs et musiciens turcs.
Selon la responsable communication du diocèse contactée par Boulevard Voltaire, il ne faut voir dans cet accueil qu’une « initiative de la paroisse et non du diocèse » pour « vivre en amitié avec nos frères musulmans ». Le curé n’aurait prêté son église « “que” pour le concert, comme il le fait pour des concerts laïcs dans la mesure du respect de ce lieu consacré, pas pour le banquet. A priori le banquet se fera hors de l’église », affirme-t-on à Boulevard Voltaire. Les sites annonçant l’iftar laissent pourtant imaginer le contraire.
On reste pantois devant la réaction négligente du diocèse. Que se serait-il passé si le curé avait célébré la messe traditionnelle ?