Cahors : sanctions canoniques pour un ex-vicaire général

Le diocèse de Cahors a, dans une relative discrétion, changé de vicaire général en juillet 2022, avec le départ du père Florent Millet, toujours recteur de Rocamadour. Officiellement, il est parti, comme il l’a expliqué à la presse locale, car le sanctuaire de Rocamadour lui prenait trop de temps.

En réalité, il aurait fait l’objet en mars 2022 de sanctions canoniques – lui interdisant de faire de l’accompagnement spirituel de groupes ou de personnes – suite à plusieurs signalements pour des dérives lors de confessions et de directions spirituelles. En effet, des mineurs ont fait l’objet de questions très indiscrètes, notamment sur leurs pratiques intimes, tandis que des  dérives graves ont été constatées lors de directions spirituelles de personnes majeures, portant toujours sur des aspects intimes.

Cependant, devant l’incapacité de l’évêque de Cahors, Mgr Camiade, à éviter la réitération des faits constatés – notamment en lui retirant sa cure, et malgré les démarches de Mgr de Kerimel, archevêque de Toulouse, une plainte devant le tribunal pénal canonique national a été déposée contre celui qui est toujours recteur de Rocamadour – elle pointe plusieurs delicta graviora. Selon nos informations, Mgr de Kerimel, archevêque de Toulouse, a fait de son côté un signalement à la congrégation de la doctrine de la Foi – le problème et l’existence de plusieurs victimes  sont connus en haut lieu, de Mgr de Moulins-Beaufort.

Par ailleurs, faute de publicité dans le diocèse de Cahors, les sanctions canoniques dont fait l’objet le père Florent Millet ne sont que peu ou pas appliquées. C’est ainsi qu’il a pu accompagner en Terre sainte, du 12 au 19 novembre 2022, un groupe de pèlerins.