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Un cas de non application du motu proprio

Commentaires (12)
  1. Louis dit :

    Je pense que le précédent curé de Royan, le Père Suraud, aurait été plus ouvert à cette demande. A la messe dominicale de Royan, pratiquement tout l’ordinaire était chanté en latin (Asperges, messe des Anges, credo 3, et même souvent le Pater). C’est vrai que le Père Delage qui lui a succédé a immédiatement éradiqué tout ça.

  2. quel charabia pour masquer un double manquement à la charité et à l’obéissance!!!!

  3. Santiago64 dit :

    Et toujours le recours au brumeux, élastique et arbitraire “esprit du concile”. Les pères conciliaires n’ont pas voté sur un “esprit du concile” mais sur des TEXTES; hors des textes votés le concile n’est RIEN !

  4. Mingdi dit :

    Je ne connaissais pas le concept de “chrétiens-relais”. Il apparaît qu’ils sont une vingtaine dans cette paroisse de Royan. Assez pour faire pencher la balance “démocratiquement” dans le sens inverse de la demande de Thierry Rogister et de ses amis. Après le bébé-médicament voici le chrétien-relais. On n’arrête pas l’avance irrésistible vers le progrès.

  5. Luc Warnotte dit :

    Santiago 64, je vois bien ce que vous voulez dire mais il faut éviter de réduire aussi Vatican II (et tout autre concile) à un corpus de texte. Un texte se comprend dans son contexte. Dans tout travail législatif, on ne saisit ce que veut dire un texte que quand on voit, entre autres choses, les versions de travail qui ont été rejetées ou amendées. Par exemple, à propos du latin, les partisans de l’herméneutique de la continuité et de la réforme de la réforme ne cessent de citer l’article 38 de Sacrosanctum concilium (et encore… uniquement sa preière partie). Or cet article prend toute sa signification quand on sait qu’un amendement qui demandait de conserver en tout cas le canon de la messe en langue latine a été rejeté. Les professionnels de la modération de principe se gardent évidemment de mentionner ce fait. Celui-ci montre dans quel sens interpréter Sacrosanctum concilium: on n’échappe pas au fait que les pères conciliaires n’ont pas voulu mettre de limite à l’usage du vernaculaire dans la messe. C’est évidemment gênant pour la thèse qui prétend que “le bon concile a voulu conserver la latin”.
    Donc, attention, un texte dit ce qu’il dit mais il en dit aussi beaucoup par ce qu’il lui a été proposé de dire et qu’il a refusé de dire.

  6. Luc Warnotte dit :

    *Pardon, l’article 36 de Sacrosanctum concilium.

  7. Mingdi dit :

    L’esprit du concile est brumeux, mais ses textes aussi. Tout ce qu’on demande au curé de Royan c’est d’avoir des idées claires sur le motu proprio “summorum pontificum” dont on espère seulement que les décrets d’application à paraître début avril ne viendront pas l’obscurcir.

  8. Santiago64 dit :

    Luc Warnotte, la précision juridique que vous apportez sur l’interprétation de l’intention législateur en cas d’obscurité ou d’ambiguïté d’un texte et qui est du domaine de ce que l’on nomme la jurisprudence,si elle vaut en effet pour la loi humaine, n’a pas de valeur dans le champ d’un Concile.
    Là, c’est le texte VOTÉ par les pères qui s’impose SEUL, car SEUL il a reçu l’inspiration du Saint Esprit et pas les non dits,les brouillons non aboutis, les ratures, les manœuvres éventuelles de couloir, bref tous les entours, détours et contours qui ABOUTISSENT au document final qui seul fait foi.
    Et encore! On sait que le Pape Paul VI imposa une Nota Praevia explicative au chapitre 3 de la Constitution Lumen Gentium sur l’Église, chapitre 3 qui traitait du collège des évêques et cela afin d’éviter une interprétation extensive de la “collégialité” (mot qui ne figure dans aucun document du concile Vatican II) .Et que 35 ans après le concile il apparut nécessaire au Bienheureux Jean Paul II de publier une Déclaration (“Dominus Iesus” 6 aout 2000) pour clarifier encore comment il fallait interpréter ce que le concile avait voulu dire sur l’unité et l’Unicité de l’Église catholique, seule dépositaire de la VRAIE religion fondée par NS Jésus Christ.
    Preuve: 1. Que les textes de Vatican II nécessitent d’être interprétés
    2.que les interprétations se situent toujours dans l’herméneutique de la CONTINUITÉ en rattachant VATICAN II à la tradition
    3.que le Magistère suprême du Pontife romain est le SEUL habilité à interpréter puisqu’il est la seule autorité supérieure au Concile(voir encore la Nota Praevia).
    Donc un texte conciliaire ne dit QUE CE QU’IL DIT! Pas plus, pas moins.

  9. Luc Warnotte dit :

    Santiago64, vous sautez un peu vite aux conclusions et ce faisant vous n’avez pas peur des contradictions. Oui, le texte voté est celui qui fait foi, et pas les versions de travail. Mais précisément, en rejetant certaines versions de travail, les pères montrent ipso facto que ce sens (celui des versions rejetées) ne peut pas être celui du texte adopté. C’est une question de simple bon sens et d’évidence.

  10. Santiago64 dit :

    A Luc Warnotte, le sens du texte adopté est celui contenu dans le texte même.Pas ailleurs.
    Si le sens n’est pas explicite ou peut être interprété, c’est au Magistère suprême ordinaire ou extraordinaire de l’éclairer.Ce n’est pas en remontant aux débats que la lumière sera apportée; c’est en plaçant les textes dans la continuité de la Tradition ou en espérant le jugement magistériel.En attendant PRIER.

  11. Luc Warnotte dit :

    Santiago64, vous ne semblez pas comprendre ce que vous dites. Un texte ne se suffit jamais à lui-même. Ce que vous faites, c’est du nominalisme.

  12. Santiago64 dit :

    A Luc Warnotte
    Je n’ignore bien sûr pas qu'”Un texte ne se suffit jamais à lui-même.” Sinon je serais Réformé adepte du sola scriptura et non Catholique qui soumet l’interprétation du texte sacré à la Tradition et au Magistère de l’Église qui, seuls, en extraient tout le sens révélé.Je sais bien comme disait Platon que “L’écriture ne ressemble pas à la parole : la parole se défend, mais l’écriture, son père n’est pas là pour la défendre.”C’est bien pourquoi Jésus a AUSSI fondé son Église, pour lui confier l’interprétation exacte de sa doctrine au cours des âges.
    Pour revenir au Concile Vatican II et à ses textes, relisez mieux ce que j’en ai dit :”Si le sens n’est pas explicite ou peut être interprété, c’est au Magistère suprême ordinaire ou extraordinaire de l’éclairer”; et je maintiens , pas aux débats antérieurs au vote!
    Je crois que vous ne vous doutez pas des conséquences redoutables de votre thèse pour les conciles précédents, depuis Vatican I jusqu’à Nicée, s’il fallait revenir aux débats pour bien comprendre le sens des textes dédits conciles antérieurs. Pour cela encore nous avons la Tradition et le Magistère qui nous aident à interpréter avec la certitude de l’inspiration divine; et cela suffit.
    Je ne vois pas où est le nominalisme là dedans où il n’y a pas de négation des universaux ni des essences.Rassurez vous je n’ai jamais été nominaliste, ni, à l’inverse platonicien d’ailleurs.
    En toute amitié de paisible controverse.