Un prodigieux écrivain américain vient de décéder le 5 juin dernier à Los Angeles (Californie) dans sa 92ème année. Son œuvre immense – 600 nouvelles, 27 romans – est universellement connue – plus de 8 millions de livres vendus dans le monde entier. Ce qui l’est moins c’est que Ray Bradbury était catholique et qu’il ne fut l’homme que d’une seule femme, la sienne, Marguerite McClure qu’il épousa en 1947 et qui fut rappelée à Dieu en 2003. Son chef-d’œuvre est, incontestablement, Fahrenheit 451, un roman publié en 1953 : ce n’est pas un roman de “science fiction” – une catégorie qu’abhorrait Bradbury –, mais un roman d’anticipation sur le monde qu’il voyait arriver et où nous sommes de plein pied. Un monde où il n’est même plus besoin de brûler les livres pour imposer la nouvelle doxa universelle et totalitaire : « Vous n’avez pas besoin de brûler les livres pour détruite une culture. Il vous suffit d’empêcher les gens de les lire ». Une belle citation de ce “conservateur” invétéré aux gourous de notre Éducation dite “nationale”.
« Puisse Dieu traiter avec douceur cette âme toute tachée d’encre », écrivait joliment Donald R. McClarey dans le très bel hommage qu’il vient de rendre à son compatriote et coreligionnaire dans The American Catholic…
Cette vidéo fut tournée en décembre 2007. Le côté excentrique de Ray Bradbury ne vous échappera pas : chemise blanche, gilet blanc, cravate élégante et… caleçon blanc !
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Merci de votre précision. J’ai été en effet très étonné d’apprendre sa disparition, car n’ayant plus entendu parler de cet immense écrivain depuis les années 70, je pensais qu’il était parti depuis longtemps. Mais non. Il était au purgatoire médiatique, on comprend aujourd’hui pourquoi…