Divers Jeanne smits

Jean d’Ormesson et Recife

Commentaires (6)
  1. Fix_k dit :

    Merci madame de rétablir la vérité des faits !

    Trop de gens (d'Eglise) ont sali Mgr Cardoso Sobrinho qui a été remarquable dans cet affaire.

    Beaucoup pourraient prendre exemple sur lui.

  2. Denis Merlin dit :

    Merci beaucoup pour les commentaires du post de l'abbé Laguérie. Grâce à vous j'ai lu l'incroyable.

    Et pourtant je n'avais aucune illusion sur l'abbé Laguérie (si, pourtant j'en avais…), je n'en ai pas non plus sur les prêtres formés à Ecône, ni sur Mgr Lefebvre. En quelque sorte “je ne croyais pas si bien dire.” car j'étais en dessous de l'incroyable vérité.

    Quand on est formé par l'idéologie de Nietzsche, de Darwin, que l'on est formé à l'école d'un libertaire comme l'était Mgr L., le résultat n'est pas étonnant.

    Bien sûr je ne serai pas publié puisque vous ne publiez aucun de mes commentaires, évidemment encore moins celui-là. Mais je voulais vous remercier de m'avoir ouvert les yeux, d'avoir acéré mon regard encore trop indulgent.

  3. Jeanne Smits dit :

    A Denis Merlin.

    Merci pour votre intervention. Je n'ai pas souvenir d'avoir refusé l'un ou l'autre de vos commentaires, il me semble même en avoir publié plusieurs. Si j'ai fait une fausse manip à un moment ou un autre je vous prie de m'en excuser.

    Je ne suis pas sûre du tout que l'abbé Laguérie ait voulu justifier l'avortement. La preuve, c'est qu'il était là pour protester. C'est pourquoi j'ai demandé un éclaircissement sur son propos, ayant lu – il y a bien longtemps – qu'il était licite de tenter d'empêcher une conception après un viol (la fécondation ne se produit au plus tôt que quelques heures après le rapport, et jusqu'à 5 jours après.

    Autrement dit, la manœuvre contraceptive qui est généralement condamnée peut se justifier lorsqu'il y a eu une injuste agression (celle du violeur).

    Il était question alors de “douches” destinées à éliminer la semence masculine, procédé des plus incertains au demeurant. Je ne pense pas que la pilule du lendemain pourrait être utilisée en raison de son effet qui est, dans certains cas de figure, abortif puisqu'empêchant la nidation de l'œuf fécondé.

    Mais j'ai été comme vous choquée par la formulation employée par l'abbé Laguérie, ambiguë peut-être par excès de discrétion.

    Je n'ai pas non plus compris pourquoi il accusait les organisateurs de la manif et ceux qui appelaient à la rejoindre de n'être pas venus. Ils y étaient tous : Xavier Dor, Pierre Vouters, Jean-Pierre Maugendre, Luc Perrel, plusieurs abbés de Saint-Nicolas, Paul Ginoux-Defermon, Axel de Boer, Michel de Rostolan, Alexandre Simonnot, l'abbé Guy Pagès, et j'en passe et oublie beaucoup.

    L'explication est peut-être que l'abbé Laguérie était côté de Conti, où je l'ai vu en début d'après-midi, mais où la manifestation n'était pas convoquée. j'ai rejoint un peu plus tard, la police ayant refoulé les gens de cet endroit où la manif avait été interdite, le quai François Mitterrand de l'autre côté du Pont des Arts, c'est là que se trouvaient ceux que je cite et bien d'autres. Je ne crois pas y avoir vu l'abbé qui avait déjà dû quitter l'endroit.

  4. Denis Merlin dit :

    Merci de votre réponse, mais ce qui s'oppose à votre interprétation très indulgente (dont je vous félicite), c'est qu'il écrit à propos de l'affaire de Recife.

    Dans cette affaire, selon ce qui nous a été raconté, les jumeaux étaient déjà conçus.

    Le post de l'abbé Laguérie exige de sa part une mise au point.

  5. Anonymous dit :

    L'abbé Laguérie s'est expliqué ce matin. Dieu merci, son texte n'était pas clair et ne reflétait pas sa pensée :

    22 mars 09:49, par Abbé Philippe Laguérie
    Madame,

    En vous répondant, je réponds aussi aux questions similaires de Mss de Penfentenyo, Hubert, Bonnerot, Hum, J.M.C. C’est vous dire que vous n’êtes pas seule… A ignorer cette possibilité attestée par la un grand nombre de moralistes et qui n’est en rien un avortement. Le D.T.C, article “viol” colonne 3068 sous la plume de A. Bride : “La violence accomplie, la victime peut encore se défendre en provocant l’expulsion ou la stérilisation du semen injustement introduit, afin de rendre toute conception impossible. Mais l’intervention devra être faite avant que la fécondation ait eu le temps de se produire (pratiquement dans l’heure qui suit la violence), sinon on s’exposerait à détruire un fœtus, ce qui n’est jamais permis”. L’auteur renvoie, entre autres , à Génicot et Vittrant. C’est un cas de légitime défense. Une femme violentée (si elle le pouvait !) pourrait aller jusqu’à tuer son agresseur pour préserver son honneur. Tant qu’il n’y a pas conception, la semence est à équiparée au violeur, comme un injuste agresseur. C’est l’opinion de presque tous les scholatiques qui pensent que la conception n’est pas immédiate. Voir Prummer T II P 128, qui cite même Lev (12, 2).Uniquement en cas de viol, bien sûr.

  6. Jeanne Smits dit :

    C'est bien comme cela que je croyais devoir comprendre les paroles de l'abbé Laguérie, c'est le terme de “fruit” du viol qui était mal choisi.

    Dans cette affaire, comme d'autres similaires, cette manœuvre n'aurait eu une chance d'aboutir que si le viol avait été immédiatement connu. En l'occurrence, la fillette d'Alagoinha était violée depuis trois ans sans que sa mère ne s'en aperçoive (ou ne réagisse).

    Comme je le disais plus haut l'élimination totale et certaine de la semence masculine n'est pas facile à assurer avec certitude de succès. Autrefois, c'était la douche, procédé sans garantie et sans effet aucun sur l'œuf fécondé (la fécondation se produit dans la trompe). Aujourd'hui (mais je parle sans savoir vraiment) on doit pouvoir utiliser un spermicide, mais sûrement pas la pilule du lendemain qui est potentiellement abortive.

    Il faut en réalité plusieurs heures, et ce délai peut aller jusqu'à 5 jours, pour qu'une fécondation se réalise après le rapport sexuel. Mais dès l'instant de la conception , qui se produit à la fécondation de l'ovule par le spermatozoïde, le message génétique est complet et unique, comportant absolument toutes les informations qui donneront un individu unique et irremplaçable. Et réalisant la condition que saint Thomas d'Aquin avait fixée pour parler de l'animation de ce nouvel être, sans avoir les éléments scientifiques qui lui permettaient d'en connaître lui-même le moment.

    Je reste agacée par la charge de l'abbé Laguérie contre l'évêque de Recife, qui s'est battue avec courage et humanité, pensant au salut des âmes, pour empêcher l'avortement de deux fœtus de 15 semaines de gestation.