Perepiscopus

Le cardinal Barbarin interprète Amoris Laetitia

Commentaires (26)
  1. dd dit :

    Bonsoir,
    Je vous invite à lire ces deux superbes Encycliques sur le Sacrement de Mariage des Papes Pie XI “CASTI CONNUBII”
    https://w2.vatican.va/content/pius-xi/fr/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_19301231_casti-connubii.html

    et “ARCANUM DIVINAE” Léon XIII
    http://w2.vatican.va/content/leo-xiii/fr/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_10021880_arcanum.html

  2. Moi dit :

    Bref, ce qui est, pour le prima des Gaulles, scandaleux c’est de ne pas approuver le pécher public.

  3. DUFIT THIERRY dit :

    Amoris Laetitia représente tout simplement la destruction de la morale catholique. Désormais des personnes vivant dans l’adultère pourront “dans certains cas” ( on sait ce que signifie “certains cas”) recevoir la communion. Or pour communier il faut être en état de Grâce. Ce qui signifie que ces personnes feront des communions sacrilèges. C’est la porte ouverte à la profanation du Saint Sacrement.
    Quant au cardinal Barbarin on est habitué à ses scandales. Souvenons des confirmations avec une femme pasteur. Souvenons aussi que le cardinal Barbarin se vante d’avoir appris la profession de foi islamique pour la réciter au chevet des musulmans mourants. Ce même cardinal Barbarin qui soutient la création d’un institut islamique.
    Avec le cardinal Barbarin on atteint des sommets dans l’hérésie et l’apostasie.

  4. Christian dit :

    Divorcez ”tranquillos” , remariez – vous etc…..Vous aurez le droit de communier .

    Il est déjà effarant de constater que quasiment tout le monde va à la Sainte Table ….. Et si l’on revenait à

    la communion sur la langue ? J’ai vu une personne montrer son voisin de 25/28 ans comment tendre la main …

    Nos Eminences perdent -elles la tête ??? il faut dire qu’ à Rome ……

    Ch.L

  5. Franck Dubost dit :

    Les propose du cardinal sont séduisants mais inacceptables pour un chrétien.
    En fait l’adultère ne serait plus à être considéré comme un péché.
    Donc l’Église n’appellerait plus à la conversion.
    C’est une fausse miséricorde .

  6. Cet évêque pauvre et égaré – que Dieu l’aide.

  7. Carolus Magnus dit :

    Je pense que le Cardinal Barbarin a besoin de repos après tant d’évènements qui ont agité sa mission.

    Il nous dit : “accueillir, accompagner, discerner et intégrer la fragilité. Ne craignons pas d’appeler ceux qui sont dans ces situations de rupture, quand ils sont prêts à servir la communauté et à s’engager dans la mission.” Mais à quel prix faut-il accepter ces hommes et femmes qui se sont placées d’elles-même en rupture avec l’Église ?

    Est-ce à dire que nous devons également “rompre” ? Nous qui sommes restés fidèles à l’Évangile ?
    Rompre avec la parole du Christ ? Et embrasser l’erreur de ceux qui s’en sont éloignés ?

    Barbarin continue en disant : “Nous devons les aider à retrouver leur place dans l’Église, à grandir dans l’amour du Seigneur que nous cherchons et servons « d’un seul cœur ».”

    Ces “rupteurs” peuvent retrouver leur place dans l’Église, c’est certain. C’est la clef du pardon.
    Comme tout pêcheur, nous retrouvons notre place dans la Maison de Dieu par le sacrement de la confession en renonçant à la faute qui nous a éloignés du Christ et de ses commandements immuables.

    C’est la seule façon que je connaisse pour revenir en grâce du Seigneur.
    Pas en créant notre propre “évangile” mondain ! Qui satisfasse aux seules exigences du monde et non à la Parole du Ressuscité.

    « Dans l’Église, on a besoin de tout le monde ! » : oui, à la condition de renoncer aux hérésies et de respecter à la lettre la Parole et les commandements du Seigneur car il nous dit: “va! et ne pêche plus!”.

    Le récidiviste persistant dans le pêché (divorcé-remarié) qui par-dessus tout communie sans être dans le sacrement de la grâce de la Confession en arrêtant définitivement de vivre dans l’erreur, comme le dit Saint Paul, mange et boit sa condamnation.

    Barbarin sait tout ça ! Se taire là-dessus par convenance mondaine est une faute lourde.
    Or, concernant le salut des âmes, Barbarin sait qu’il fait partie de ceux à qui leur a été beaucoup donné, et auxquels beaucoup sera demandé…au moment du jugement suprême auquel personne n’échappe.

    Ni lui, ni personne.
    Mais une fois le chapitre passager de cette vie clos, c’est “GAME OVER” !
    Pour l’éternité.

  8. Rascol dit :

    Voila un propos qui devrait éclairer et rassurer les lecteurs inquiets d’ “Amoris Laetitia”.

  9. Jean dit :

    Le Cardinal Barbarin devrait se taire sur ce sujet au regard de l’immoralité ambiante dans son diocèse: le pape le laisse continuer, pourquoi ne peut-il pas dire à tout son clergé de laisser les divorcés remariés communier? Accorder la même miséricorde aux faibles et aux pécheurs comme le pape l’a fait avec lui et les autres cardinaux mis en cause dans la pédophilie! ”Seul Dieu pourra nous réconcilier après nous avoir tous enterrés” (Emile Poulat, l’ère postchrétienne).

  10. TM dit :

    Et si vous indiquiez clairement vos sources?

    http://lyon.catholique.fr/?Dans-l-Eglise-on-a-besoin-de-tout

  11. Pauvre pécheur que je suis dit :

    dixit : Saint Jean Chrysostome tonne en disant qu’on doit refuser la communion à un général d’armée et même à l’Empereur s’il n’en est pas digne. Saint Cyrille de Jérusalem soutient exactement le contraire…

    Nous sommes tous pécheurs et nous devons aimer ceux qui nous haïssent. Qui, un jour ou l’autre, n’a pas eu dans son coeur un peu d’adultère tout en allant communier ?

  12. Hilda dit :

    L’eucharistie « n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède ».

    Tout médecin comme moi sait que sur la boite des remèdes il y a une liste très claire des contre-indications dont certaines indiquent des risques mortels…

  13. fg dit :

    L’Eglise a survécu depuis 2000 ans grâce à son attachement à juger toute chose objectivement.
    Le subjectivisme ambiant est probablement la pire épreuve qu’elle a eue à subir, mais elle en sortira plus forte.

  14. Michel dit :

    Voici un jour de grande tristesse, en fait le début d’une trahison et d’un effondrement pour l’Église qui est en France.

    Car voilà que le Cardinal Barbarin lui-même, ainsi le Primat des Gaules, proclame sa complète adhésion au chapitre huit d’Amoris laetitia. Tout comme dans le chapitre huit, le propos du Cardinal ne va pas jusqu’à l’affirmation parfaitement explicite de ce que la délivrance de l’absolution et de la communion à des personnes divorcées remariées pourrait être dans certains cas jugée possible, même sans volonté de leur part, si la séparation est impossible, de pratiquer la continence. Mais tout comme dans le chapitre huit également, la tonalité générale du propos ne laisse guère de doute sur le fait que c’est bien cela qu’il faut comprendre.

    Or cela contredit radicalement, et l’enseignement de saint Jean-Paul II sur le sujet, et la Tradition de l’Église traduite dans son Catéchisme, et l’Écriture elle-même sur laquelle tout repose.

    C’est un peu, ô douleur, le « la » de l’apostasie qui est aujourd’hui donné pour la France, fille ainée de l’Église, au travers d’un message qui nous est présenté comme venant tout droit du pape lui-même.

    Comment nier que l’on soit ainsi entré dans une situation tragique ? Le nier est malheureusement impossible honnêtement et raisonnablement.

  15. Père Guy dit :

    Le cardinal Barbarin enseigne au sujet de Amoris Laetitia : “À l’inverse quand une personne divorcée remariée ne supporte pas de ne pas pouvoir communier et finalement […] décide en conscience d’aller communier, personne ne la juge. Ce n’est pas faire preuve de laxisme de dire cela, c’est accueillir et aimer chacun tel qu’il est, là où il en est, […] Chacun voit quel pas il peut faire aujourd’hui, s’il peut ou ne peut pas encore emprunter ce chemin que l’Église lui indique, pour avancer et suivre le Seigneur comme un disciple.”

    Et donc, le prêtre, est-il toujours responsable du Corps du Seigneur, ou bien est-il maintenant tenu de laisser les chiens venir le manger (Mt 7.6) ?

    Si licence est maintenant donnée aux adultères publics de pouvoir communier, pourra-t-on encore refuser par exemple au médecin avorteur de venir lui-aussi communier ?

  16. Guillaume dit :

    “Dans la nuit dans laquelle les âmes sont immergées, la Correctio filialis du 24 octobre 2017 a été comme un rayon de lumière qui a déchiré l’obscurité. La dénonciation des hérésies soutenues et propagées par le Pape François a résonné d’un bout à l’autre de la terre, rebondissant sur les médias et constituant le thème dominant des conversations privées de nombreux catholiques.
    (…)
    Ceux qui pratiquent la double vérité ne manquent pas: critique en privé et hommage rendu en public à ceux qui conduisent l’Église vers le désastre. ”

    http://benoit-et-moi.fr/2017/actualite/la-laudatio-de-franois.php

  17. Antoine de Lisbonne dit :

    C’est beau. Beau comme un curé en charge de la pastorale familiale qui recevant un couple (plus de 20 ans de mariage, 4 enfants) est pris de compassion pour le mari adultère et humilie la pauvre épouse qui ne comprend pas et donc se laisse emporter par la colère. C’est beau je vous dis ! Si Saint Denis n’avait pas déjà perdu sa tête, assurément il en deviendrait fou.

  18. Michel dit :

    Dans le prolongement de notre précédent post (cf Michel), nous avons indiqué que le discours du Cardinal Barbarin e annoncé, Or cela contredit radicalement, et l’enseignement de saint Jean-Paul II sur le sujet, et la Tradition de l’Église traduite dans son Catéchisme, et l’Écriture elle-même sur laquelle tout repose.ns mon postSuite du post de Michel ci-dessus

    Dans le prolongement de notre post précédent (cf ci-dessus Michel), voici maintenant les preuves, impossibles à contrer autrement que de manière déraisonnable ou malhonnête, de ce que l’on est bien, avec l’adhésion apportée par le Cardinal Barbarin au chapitre huit d’Amoris laetitia, comme avec le chapitre huit lui-même, en pleine apostasie.

    On observe en effet une triple contradiction, dont chacune d’ailleurs suffirait à apporter la preuve de l’apostasie, car elles sont entre elles indissociables.

    Premièrement, la CONTRADICTION AVEC L’ENSEIGNEMENT DE SAINT-JEAN-PAUL II. Car ce dernier, que l’on ne saurait taxer de manquer de miséricorde, ni d’appliquer les lois morales « comme si celles-ci étaient des pierres lancées à la vie des personnes » (Exhortation apostolique Amoris laetitia [AL] n. 305), l’a dit dans Familiaris consortio [FC] : « L’Église (…) réaffirme sa discipline, fondée sur l’Ecriture Sainte, selon laquelle elle ne peut admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés » (FC n. 84). Il précise ensuite : « La réconciliation par le sacrement de pénitence ‒ qui ouvrirait la voie au sacrement de l’Eucharistie – ne peut être accordée qu’à ceux qui se sont repentis d’avoir violé le signe de l’Alliance et de la fidélité au Christ et sont sincèrement disposés à une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l’indissolubilité du mariage. Cela implique concrètement que, lorsque l’homme et la femme ne peuvent pas, pour de graves motifs – par exemple l’éducation des enfants – remplir l’obligation de la séparation, ils prennent l’engagement de vivre en complète continence, c’est-à-dire en s’abstenant des actes réservés aux époux » (FC n. 84).

    Deuxièmement, la CONTRADICTION AVEC L’ENSEIGNEMENT PERMANENT DE L’EGLISE. Car Saint Jean-Paul II ne s’est certes pas trompé en présentant la position qu’il énonce comme n’étant rien d’autre que la réaffirmation de la discipline de l’Eglise. Comment d’ailleurs pourrait-il en être autrement ? On ne manque pas de le voir à la lecture du Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC). Selon le Catéchisme en effet, les personnes qui sont engagées dans une union adultère et qui, tout en étant informées de l’irrégularité de leur situation, prévoient d’y demeurer, sont en état de péché grave (CEC n. 2380-2381). Or, toujours d’après le Catéchisme, ceux qui sont en état de péché grave ne peuvent communier (CEC n. 1385). Donc, il découle logiquement du Catéchisme que les personnes qui sont engagées dans une union adultère et qui, tout en étant informées de l’irrégularité de leur situation, prévoient d’y demeurer, ne peuvent communier. Et comme le Catéchisme donne de l’adultère une définition incluant la situation des personnes divorcées remariées ne pratiquant pas la continence (CEC n. 2380), il en découle logiquement également que celles-ci ne peuvent pas communier. Cette conclusion y est même explicitement énoncée (CEC n. 1650).

    Troisièmement, la CONTRADICTION AVEC L’ÉCRITURE. Là encore, comment pourrait-il en être autrement ? Car l’enseignement permanent de l’Église ne saurait lui-même rien traduire d’autre que fondé sur l’Écriture, ce qui fait que contredire l’enseignement de l’Église, c’est finalement nécessairement contredire l’Écriture elle-même. On le constate bien en observant que toutes les prémisses qui sont la base des raisonnements précédents sont appuyées sur l’Écriture, à savoir : pour ce qui se rapporte à la gravité du péché d’adultère : Mt 19, 16-19 ; 1 Co 6, 9-10 ; pour ce qui se rapporte à l’impossibilité de communier en état de péché grave : 1 Co 11 2 ; pour ce qui se rapporte à l’inclusion du remariage après divorce dans la situation d’adultère : Mc 10, 11-12 ; Lc 16, 18 ; Mt 19, 9. C’est donc de la Parole de Dieu elle-même que découle logiquement l’impossibilité d’ouvrir l’accès à la communion pour les personnes divorcées remariées qui ne vivent pas la continence, ainsi vivant en adultère.

    Que ceux qui prétendent pouvoir contester ce qui précède s’assignent d’y désigner l’erreur, en la localisant. Ils ne le pourront pas autrement, ainsi que nous le disions en commençant, que de manière déraisonnable ou de manière malhonnête.

  19. TM dit :

    Il serait bon de rappeler que le canon 915 n’a pas été supprimé :

    Can. 915 – Les excommuniés et les interdits, après l’infliction ou la déclaration de la peine et ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste, ne seront pas admis à la sainte communion.

    Il faut le lire à la lumière de la Déclaration du 6 juillet 2000 du Conseil Pontifical pour les Textes Législatifs :

    1. La prohibition que fait ledit canon, par nature, dérive de la loi divine (…)

    2. 2. Toute interprétation du canon 915 qui s’oppose à son contenu substantiel, déclaré sans interruption par le Magistère et par la discipline de l’Église au cours des siècles, est clairement déviante. On ne peut confondre le respect des mots de la loi (cf. canon 17) avec l’usage impropre de ces mêmes mots comme des instruments pour relativiser ou vider les préceptes de leur substance.

    La formule «et ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste» est claire et doit être comprise d’une façon qui n’en déforme pas le sens, en rendant la norme inapplicable. Les trois conditions suivantes sont requises:

    a) le péché grave, compris objectivement, parce que de l’imputabilité subjective le ministre de la communion ne peut juger;

    b) la persistance obstinée, ce qui signifie qu’il existe une situation objective de péché qui perdure au cours du temps, et à laquelle la volonté des fidèles ne met pas fin, tandis que d’autres conditions ne sont pas requises (attitude de défi, monition préalable, etc.) pour que la situation soit fondamentalement grave du point de vue ecclésial ;

    c) le caractère manifeste de la situation de péché grave habituel.

    (…)

    http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/intrptxt/documents/rc_pc_intrptxt_doc_20000706_declaration_fr.html

  20. toto dit :

    C’est curieux comme la plupart des divorcés-remariés ont largué leur conjoint légitime et leurs enfants, sans aucun scrupule en se mettant en situation d’adultère permanent et comme ils font des manières pour revenir à la situation que l’Egise leur demande: vivre comme frère et sœur si leur séparation n’est pas faisable.
    Mais j’ai bien peur que la communion aux mariés sacramentels divorcés et remariés civilement ne soit qu’une étape pour un “divorce bergoglien” où des mariages valides seraient déclarés invalides par le laxisme des évêques ou juges d’officialité. La simplification des procédures de nullité se justifiait dans les cas évidents où la preuve que l’un des conjoints refusait les fins du mariage était constituée.
    En cas de péché public, la conscience du pécheur peut être non-éclairée, mais cela n’est en aucun cas une excuse. Le refus de la communion est une façon d’éclairer sa conscience. A quand une marche “adultères-pride”? Ensuite ce sera une “pédophilepride”. Dans l’inversion générale des valeurs, nous y allons tout droit

  21. Elisabeth dit :

    D’un bout à l’autre du discours du Cardinal, on baigne dans le sophisme le plus accompli. Pas étonnant quand on veut démontrer l’indémontrable. , Le texte accumule, dans cet ordre du sophisme, les plus belles perles. En voici quelques exemples.

    PREMIER EXEMPLE DE SOPHISME.

    Le texte énonce :

    « 1. D’abord, « refuser les adjectifs » qui mettent des étiquettes, et considérer avant tout les personnes. Qu’on ne définisse plus jamais quelqu’un par un adjectif : « divorcé », « séparé », « remarié ». Nous connaissons, nous rencontrons, nous aimons des personnes. C’est leur nom qu’il faut connaître en premier lieu, leur vie, leur histoire personnelle qui est à découvrir et à écouter ».

    Voici où se cache le sophisme :

    Une chose est d’énoncer qu’une personne, parce que les faits sont ainsi, est divorcée (au passage, d’ailleurs, il n’y a pas du tout nécessairement faute dans le fait d’être divorcée car on a pu être répudié , ou on a pu être conduit à se séparer- la séparation par force majeure-), séparée ( même remarque que pour divorcé), ou remariée ( ici commence la faute certaine, dont on peut parfaitement ensuite se repentir et être pardonné, mais en se séparant ou, en cas d’impossibilité de se séparer, en pratiquant la continence) autre chose est de prétendre définir la personne avec cet adjectif. Qui dit qu’un adjectif suffit à définir une personne? Certes, il faut dénoncer la tendance fréquente de confondre les deux, mais pour autant, on ne peut s’interdire de qualifier. C’est le langage même que cette interdiction de qualifier tend à tuer. On tue la pensée, au nom des beaux sentiments. C’est beaucoup plus grave que ça n’en a l’air. C’est en fait gravissime, car tuer le langage, la pensée, la raison, c’est pour une large part tuer l’homme lui-même, car qu’est-ce que l’homme sans la raison que le Créateur dépose en lui et dont les lois sont les lois naturelles de l’intelligence ? Et on entre dans l’arbitraire, et, de la part de ceux qui exercent un pouvoir, nécessairement dans une part de tyrannie.

    Cette perle de sophisme-là traduit une attitude manipulatrice, mais en même temps, sur le fond, une attitude, à l’inverse de ce que l’on pourrait croire et de ce que croient en tout cas ceux qui tombent dans l’erreur en cause, petitement moralisante.

    Car au lieu de voir la blessure faite à Dieu par la transgression du commandement, toute l’attention est portée sur la question de la culpabilité de la personne, et sur le jugement du degré plus ou moins grand de sa responsabilité, et de ce point de vue, finalement, à juger la personne même si c’est le contraire qui est proclamé. Et comme on sait bien, en même temps qu’on ne doit pas juger les personnes, et que d’ailleurs on n’a pas les données pour pouvoir le faire de façon pertinente, on se retient d’ailleurs à juste titre, ou l’on fait mine de ne pas juger, et pour ne pas juger, on se croit obligé de nier, peu ou prou la transgression du commandement (on l’a vu, on n’a plus le droit de mettre des mots sur la situation de divorce remarié, et encore moins d’adultère…),, et finalement on oublie, fondamentalement, la blessure faite à Dieu.

    Dans cette attitude, il y a finalement un manque de foi en la parole de Jésus, qui n’a cessé de dire le prix qu’il attache au respect des commandements comme guide pertinent pour les hommes, au service du bien de chacun et du bien commun, et comme condition de l’entrée dans le Royaume.

  22. Jack dit :

    Il suffirait donc qu’une union illégitime aux yeux de l’Eglise, adultère, concubinage, voire même (pourquoi pas?) fornication soit simplement bénie pour être reconnue comme non peccamineuse et que la communion soit possible.
    On se demande bien alors à quoi bon une cérémonie de mariage avec consentement mutuel, engagement à vie irréversible des époux, bénédiction des anneaux, etc…
    Mgr Barbarin devrait donc logiquement présenter ses excuses à Saint Jean Baptiste, à Saint John Fisher et Saint Thomas More, tous trois décapités pour avoir considéré illégitimes l’union de Hérode avec la femme de son frère, ou la situation matrimoniale complexe et cahotique de Henri VIII.
    Du Cardinal Ciappi, théologien personnel de 5 papes succesifs (le dernier étant JeanPaul II): “Dans le troisième secret (de Fatima), il est prédit entre autres choses, que la Grande Apostasie (celle dont parle le Nouveau Testament à plusieurs reprises) commencera AU SOMMET”.

  23. Elisabeth dit :

    Suite du post ci-dessus d’Elizabeth

    DEUXIEME EXEMPLE DE SOPHISME

    Le texte énonce :

    « 2. Le pape nous a dit aussi que, dans Amoris laetitia, il avait veillé à ne jamais utiliser le langage du permis et du défendu. »

    Voici où se cache le sophisme.

    Ce propos tend, sans le dire, en cela de manière insidieuse, et sans aucun argument, et pour cause puisqu’il ne saurait y en avoir de valable au profit d’une apostasie, à discréditer la valeur universelle et objective des commandements. C’est bien une apostasie, et très grave, car la pleine valeur des commandements, au sens justement de leur valeur objective et universelle, est au cœur du contenu de la foi. Cette place a notamment été magnifiquement mise en lumière par Saint Jean-Paul II dans Veritatis Splendor.

    TROISIEME EXEMPLE DE SOPHISME

    Le texte énonce :

    « Je pense à l’expression du cardinal Schönborn qui résume ainsi son propos. François a « sorti la doctrine de l’Église de son carcan réglementaire, sans la changer du tout. »

    Voici où se cache le sophisme :

    Là encore, le propos est insidieux, car il ne dit pas clairement ce que c’est que cette sortie du carcan réglementaire, alors que l’on comprend bien que ce qui est visé, tout comme d’ailleurs dans le sophisme qui a juste précédé, est le déni de la valeur objective et universelle des commandements. Qui plus est, il y a là un mensonge, car il nous est dit qu’il n’y a pas de changement de doctrine, alors que le déni de la valeur objective et universelle des commandements est la remise en cause d’un point majeur de la doctrine de la foi.

    QUATRIEME EXEMPLE DE SOPHISME

    Le texte énonce:

    « C’est un chemin difficile. Il est clair que la phrase de Jésus, « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (Mt 19, 6), ne va pas cesser d’être valide par décision d’un pape. Elle traversera les siècles, les continents et les cultures, c’est sûr. On remarque aussi que ce désir de sortir la doctrine, la vérité du mariage, d’un carcan réglementaire, engendre des incompréhensions et des dérapages. Plusieurs ont l’impression d’être perdus : « On ne sait plus… tout est flottant ! Quand on met une telle responsabilité pastorale sur les épaules des prêtres, cette charge devient trop lourde pour eux… » On assiste aussi à des dérapages, du genre : « Enfin notre revendication a été entendue !… Maintenant, tout cela, c’est fini, chacun fait comme il le veut. Et toi, fais comme tu le sens ! » Il y avait, en particulier sur l’accès à la communion des divorcés remariés, des positions et des attentes aussi opposées que tranchées. D’un côté certains disaient : « Espérons que le pape François va faire tomber cette règle inhumaine ! » Et d’autres, à l’opposé : « De toute façon, il ne peut rien changer à la discipline de toujours. »

    Voici où se cache le sophisme :

    Le texte multiplie les évocations de couples de positions opposées, en donnant à penser, toujours sans le dire, que, dans chaque couple, les deux positions opposées sont des extrêmes allant trop loin, entre lesquelles réside une voie moyenne de bon sens. Mais c’est une falsification, car dans certains cas au moins, c’est l’une des positions faussement présentée comme extrême qui est juste, et la voie moyenne implicitement introduite comme étant la voie juste est fausse. Ainsi, par exemple, considérons le dernier couple. C’est l’un des deux termes opposés, à savoir que « le pape ne peut rien changer à la discipline de toujours » qui est juste, car de fait le pape ne le peut pas, en tout cas lorsqu’il s’agit d’une discipline fondée sur l’Ecriture, comme c’est le cas de la discipline des sacrements de réconciliation et de communion applicable aux personnes divorcées remariées. Dans Familiaris Consortio, Saint Jean-Paul II a expressément rappelé que cette discipline est fondée sur l’Ecriture.

    (à suivre, même s’il ne nous sera sans doute pas possible d’aller jusqu’au bout du texte, ce qui serait trop long, puisqu’aussi bien, on l’a constaté avec les posts qui ont précédé, le sophisme est présent presque à toutes les lignes. C’est franchement accablant)

  24. Elizabeth dit :

    Suite du précédent post d’Elizabeth

    CINQUIEME EXEMPLE DE SOPHISME

    Le texte énonce :

    « Le pape avait conscience de ces écueils, et il a voulu indiquer un chemin de réconciliation. Dans le n. 305 de l’exhortation, il écrit que c’est révoltant d’entendre parler de « situations “irrégulières”, comme si elles étaient des pierres lancées à la figure des personnes » »

    Voici où se cache le sophisme :

    C’est l’auteur du texte, et non pas ceux qui ont recours à l’expression de « situations irrégulières », qui associe ces dernières à des « pierres lancées à la figure des personnes » !

    Il est malhonnête de prêter ainsi des intentions aux autres, et en plus, en l’occurrence, cela ne correspond généralement pas à la réalité. Justement, au contraire, c’est souvent pour ne pas parler de situation adultère qu’on parle de situations irrégulières pour les personnes divorcées remariées. On peut d’ailleurs juger contestable cette crainte de parler de l’adultère, car c’est le mot approprié, qu’on devrait, même lui, pouvoir prononcer, sans se faire accuser de jeter des pierres à la figure des personnes ! Jésus n’a nullement craint de prononcer ce mot.

    C’est tout à fait inquiétant ce terrorisme sur le langage. On ne peut plus désigner les choses par leur nom sous peine de se faire accuser de lancer des pierres à la figure des personnes ! On est dans la police de la pensée. Grave !

    En fait, c’est l’auteur du texte qui jette des pierres à la figure des personnes, en l’occurrence les personnes qui osent, ô scandale, parler de situations irrégulières !

    SIXIEME EXEMPLE DE SOPHISME

    Le texte énonce :

    Et il rappelle qu’« un petit pas, au milieu de grandes limites humaines, peut être plus apprécié de Dieu que la vie extérieurement correcte de celui qui passe ses jours sans avoir à affronter d’importantes difficultés ».

    Voici où se cache le sophisme :

    Qui suis-je pour juger une vie extérieurement correcte comme ne l’étant probablement que de façon extérieure ? Qui suis-je pour juger de ce que des personnes ont passé leurs jours sans avoir jamais eu à affronter d’importantes difficultés, et que leur mérites s’en trouvent diminués ?

    On nous parle d’un petit pas qui peut être apprécié par Dieu. Certes, même s’il est petit, tout pas accompli vers le bien est sans doute apprécié par Dieu. Mais qui suis-je pour juger de ce que certains seraient plus appréciés ou moins appréciés par Dieu que d’autres?
    Que sont ces jugements comparatifs oiseux ?

    On se doute bien que l’on veut ici justifier la remise en cause de la condamnation de l’adultère, et donc du remariage, par le Christ et à sa suite par l’Eglise depuis vingt siècles, mais on se garde de le dire clairement ! Et pour cause, car si on le disait, le caractère inapproprié de l’argumentation apparaitrait crûment.
    Cela fait beaucoup en deux lignes !!!!

    (à suivre)

  25. Elizabeth dit :

    Suite d’Elizabeth

    SEPTIEME EXEMPLE DE SOPHISME

    Le texte énonce:

    Un jour dans un discours, il a mis en parallèle ceux qui restent sur des positions simplistes, comme l’interdiction pure et simple de l’accès aux sacrements pour les divorcés remariés ou celle, tout aussi tranchée, du refus d’une quelconque règle ou parole de l’Église en ce domaine. En fait, les uns et les autres, a-t-il fait remarquer, refusent, esquivent ou craignent d’entrer dans une attitude de patience et de compassion. Prendre le temps d’écouter en profondeur une personne au parcours sinueux marqué par la souffrance et la rupture, et se mettre avec elle sous la lumière de la Parole de Dieu, c’est effectivement une grande exigence.

    Voici où se cache le sophisme. Il est ici quadruple.

    Premièrement, on retrouve là une technique classique de manipulation (d’ailleurs déjà mise en œuvre au travers du quatrième exemple de sophisme ci-dessus).Cette technique consiste à présenter deux options opposées en amalgamant le fait qu’elles soient opposées et le fait qu’elles seraient extrêmes et caricaturales. C’est un amalgame habile, car on est facilement tenté de confondre les deux. Mais en réalité, l’un n’entraine pas l’autre. Il se peut fort bien que deux positions soient opposées mais que l’une soit juste et l’autre fausse.Or, nous sommes ici dans ce cas.

    En effet, l’ incompatibilité avec la discipline de l’Eglise (on notera la formulation péjorative du texte, qui parle d’interdiction pure et simple, mais le sens est le même: il y a d’ailleurs là un sophisme dans le sophisme: voir le deuxièmement ci-après) de l’accès aux sacrements des divorcés remariés qui continuent de vivre ensemble et sans pratiquer la continence ( cette précision doit évidemment être ajoutée, et elle est omise dans le texte, voilà encore un sophisme dans le sophisme: voir le troisièmement ci-après) est vraie, alors que le refus de toute règle est injustifié.

    Deuxièmement, la position juste est dévaluée par le recours à des expressions qui n’ont pas bonne presse dans le langage d’aujourd’hui, avec le mot interdiction, qui plus est complété par le “pur et simple” qui insinue, faussement, un manque de nuance. Faussement, car la discipline s’impose bel et bien telle qu’elle est..

    Sauf qu’en plus, et c’est le troisièmement, le texte présente une version tronquée, ainsi faussée, de la discipline de l’Eglise, qui dans sa sagesse a ouvert la possibilité, si la séparation se heurte à un obstacle grave, de l’accès aux sacrements s’il y a volonté de pratiquer la continence.

    Quatrièmement, ainsi soigneusement préparé, manipulé, par cette accumulation d’amalgame, de discrédit, de déformation, notre lecteur est mis en condition pour “gober” l’allégation finale, assénée sans justification, et pour cause puisqu’elle est fausse, à savoir que le respect de la discipline des sacrements applicable aux personnes divorcées remariées serait le fait de ceux qui “refusent, esquivent ou craignent d’entrer dans une attitude de patience et de compassion”, de “prendre le temps d’écouter en profondeur une personne au parcours sinueux marqué par la souffrance et la rupture”, et de “se mettre avec elle sous la lumière de la Parole de Dieu”, répondant ainsi à une “grande exigence”

    Et Saint Jean-Paul II, qui a rappelé avec une parfaite netteté la discipline de l’Eglise en la matière, en soulignant que celle-ci était fondée sur l’Ecriture, refusait-il donc tout cela???.

    Un tel dévoiement de la pensée, c’est à pleurer!

    Et dire que l’auteur d’un pareil texte fut créé Cardinal, sauf erreur de notre part, par Jean-Paul II, et passait à l’époque pour proche de cet immense et saint pape. Oui, vraiment, c’est à pleurer.

    (A suivre, si nous avons le courage car c’est affligeant et pénible de regarder tout cela, mais nous prenons comme un devoir de contribuer à apporter la preuve de l’effondrement dans lequel l’Eglise, au travers de la pensée de ses plus hauts dignitaires, est en train de verser. Car la prise de conscience de cet effondrement peut apporter les prémisses d’un renouveau. L’espérance est elle aussi un devoir….)